dimanche 22 décembre 2013

EMPIRE DE NAPOLEON 1ér



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l'Empire de Napoléon Ier



Napoléon Bonaparte a été sacré empereur par le pape en 1804. Sous le nom de Napoléon Ier, il a régné sur l’Europe jusqu’en 1815. Le régime qu’il a mis en place s’appelle le Premier Empire.
QUELLES SONT LES CONQUÊTES DE NAPOLÉON BONAPARTE ?
Sous la Révolution (1789-1799), la France s’est déjà agrandie grâce à ses victoires sur les monarchies européennes. Lorsque le général Napoléon Bonaparte s’empare du pouvoir et crée le régime du Consulat (1799-1804), il combat l’Angleterre et l’Autriche et réussit à faire la paix avec ces deux pays tout en conservant ses conquêtes en Belgique, en Italie et en Allemagne. À cette époque, l’Angleterre s’inquiète de la nouvelle puissance de la France. Les relations diplomatiques se détériorent et Bonaparte déclare finalement la guerre aux Anglais en 1803.
DE QUAND DATE L’EMPIRE NAPOLÉONIEN ?
L’Empire est instauré en mai 1804, mais c’est le 2 décembre 1804 que Napoléon Bonaparte se fait sacrer empereur ; il prend le nom de Napoléon Ier. Il poursuit ses conquêtes. Il prend également le titre de roi d’Italie et instaure une monarchie favorable aux Français en Hollande tandis qu’il se prépare à envahir l’Angleterre. Se sentant menacées par sa politique, la Prusse, l’Autriche et la Russie s’unissent contre lui. Mais, malgré sa défaite à Trafalgar contre l’amiral britannique Nelson (21 octobre 1805), Napoléon vole de victoire en victoire : à Austerlitz (le 2 décembre 1805 contre les armées russo-autrichiennes), à Iéna (le 14 octobre 1806 contre les Prussiens), à Eylau (les 7 et 8 février 1807 contre les Russes), etc.
Désormais, tous les pays de la coalition signent la paix avec la France, et l’Angleterre reste seule face à Napoléon. Mais ce dernier entend la vaincre en lui imposant, à partir de novembre 1806, un blocus : aucun pays européen n’est plus autorisé à faire du commerce avec elle. Pour que ce blocus soit efficace, il lui faut contrôler les ports du Portugal et de l’Espagne, qu’il envahit en 1808.
À QUOI CORRESPOND LE GRAND EMPIRE ?
En 1809, l’Empire napoléonien s’étend sur 750 000 km², de Hambourg (en Allemagne) à l’Italie, et comprend 70 millions d’habitants. Napoléon organise ce Grand Empire : il le divise en 130 départements dirigés par des préfets. Pour gouverner les États vassaux, il fonde des royaumes satellites de l’Empire, à la tête desquels il place des membres de sa famille. Par exemple, son frère aîné Joseph Bonaparte devient roi de Naples puis d’Espagne ; son frère cadet Louis Bonaparte devient roi de Hollande.
En 1812, le Grand Empire atteint son apogée. Les pays d’Europe qui ne sont pas conquis sont devenus soit des alliés, comme l’empire d’Autriche (dont il épouse l’archiduchesse Marie-Louise) et le royaume de Prusse, soit des protectorats (la confédération du Rhin et le Grand-Duché de Varsovie).
POURQUOI L’EMPIRE NAPOLÉONIEN S’EFFONDRE-T-IL ?
Parmi les populations occupées, un fort sentiment anti-français apparaît. Napoléon est confronté à de nombreuses guérillas dont la plus importante a lieu en Espagne. Dans les petits États correspondant à l’Allemagne d’aujourd’hui, des appels au soulèvement contre la France au nom d’une grande nation allemande sont lancés : c’est le début des revendications nationalistes du xixe siècle.
De plus, le nouveau tsar Alexandre Ier de Russie, qui s’inquiète de ne plus pouvoir vendre ses marchandises à l’Angleterre, reprend la guerre contre la France. L’échec de la campagne de Russie (1812-1813), qui voit la déroute de l’armée française victime de l’hiver glacial et des soldats russes, entraîne la révolte des anciens pays alliés. Napoléon est battu à Leipzig en octobre 1813.
La France est envahie et, en avril 1814, Napoléon est contraint d’abdiquer. Le Grand Empire disparaît, malgré le bref retour de Napoléon, durant Cent Jours, qui s’achève par la bataille de Waterloo le 18 juin 1815. À la fin du congrès de Vienne (1815), les vainqueurs restaurent les monarchies européennes et imposent à la France ses frontières d’avant 1792.
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ETRE UN ESPION DURANT LA GUERRE FROIDE



être un espion durant la guerre froide



Entre 1947 et 1989, les États-Unis et l’URSS (avec leurs alliés respectifs) se sont affrontés dans la guerre froide, un conflit idéologique mondial. L’espionnage a connu alors une période d’expansion et d’intensification sans précédent.
UN RIDEAU DE FER ENTRE DEUX BLOCS ENNEMIS
Pendant la guerre froide, l’objectif de chaque puissance est de prouver à l’autre sa supériorité et de lui imposer sa conception du monde et son mode de vie : le capitalisme pour les États-Unis, le communisme pour l’URSS.
Pour vaincre son adversaire, il faut connaître les failles de son système (politique, militaire, économique, etc.) et ses avancées technologiques (industrielle, nucléaire, spatiale, etc.). Or la frontière entre les deux blocs, le « rideau de fer », est à cette époque réputée infranchissable. C’est la raison pour laquelle les gouvernements soviétiques et américains ont recours à l’espionnage.
QUI SONT LES ESPIONS ?
Les agents volontaires
Durant la guerre froide, un citoyen ordinaire (américain ou soviétique) peut devenir un espion pour le compte de la puissance adverse. Il peut trahir par conviction ou pour de l’argent.
Par exemple, un citoyen américain peut trahir son pays en donnant à un agent soviétique, occasionnellement ou régulièrement, des copies de documents secrets d’État. L’espion peut également être l’épouse ou l’employé de maison (femme de ménage, jardinier, chauffeur, etc.) d’une personne qui occupe un poste « stratégique ».
Les agents professionnels
Cependant, les espions les plus connus sont les agents secrets professionnels. Ces espions des services secrets américains et soviétiques sont de deux types :

– soit ils travaillent dans les bureaux des services secrets de leur pays ;
– soit ils sont infiltrés dans le pays adverse, munis d’une « couverture » (une fausse identité).
les principaux services secrets



URSS
KGB
Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti
Comité pour la sécurité d'État
créé en 1954
dissous en 1991
États-Unis
CIA
Central Intelligence Agency
Agence centrale de renseignements
créé en 1947
Royaume-Uni
MI-6
Secret Intelligence Service
Service secret de renseignements
créé en 1920

QUEL EST LE TRAVAIL D’UN ESPION ?
Le travail ordinaire des services d’espionnage consiste en l’interception de courriers, les écoutes téléphoniques et microphoniques ou les interceptions radio, mais aussi le cryptage et le décryptage de données confidentielles. La surveillance se fait également à l’aide de caméras miniatures, de l’observation aérienne ou par satellite artificiel.
Les agents secrets professionnels transmettent les informations qu’ils ont récoltées par messages codés. Ainsi, s’ils sont interceptés, ils sont incompréhensibles à quiconque n’a pas le code. Cette étape manuelle de codage et de décodage demande beaucoup de temps et de patience, l’informatique étant alors très rarement utilisée. Les espions travaillant sur le terrain adverse cherchent aussi à donner de fausses informations (ce sont des désinformateurs).
petit lexique des agents secrets


agent double
Un agent double est un espion qui travaille en même temps pour les gouvernements soviétique et américain.
taupe
Une taupe est un agent placé dans une institution adverse (service de renseignement ou du gouvernement).
agent dormant
Un agent dormant est un espion qui vit dans le pays adverse, mais auquel son service de renseignement ne demande rien... jusqu'au jour où il est contacté pour une mission d'espionnage.
transfuge
Un transfuge est un agent qui renie son pays et s'installe définitivement dans le pays qu'il espionnait. Il fournit désormais des informations sur son pays d'origine.
contre-espionnage
Le contre-espionnage est l'activité consistant à se protéger contre l'espionnage ou toute autre activité de renseignement.

QUEL EST L’ÉQUIPEMENT D’UN ESPION ?
À l’image de l’agent britannique James Bond — un personnage de roman et de cinéma —, les agents secrets professionnels utilisent de nombreux gadgets : appareils photos miniatures (dissimulés dans un paquet de cigarettes par exemple), micros miniatures ou lunettes infrarouges qui permettent de voir dans le noir. Il peut également s’agir d’armes comme le « parapluie bulgare », utilisé en 1978 par les services secrets bulgares ; ce parapluie renferme un système permettant de tirer des plombs empoisonnés.
QUE SE PASSE-T-IL LORSQU’UN ESPION EST ARRÊTÉ ?
Les espions démasqués et arrêtés pendant la guerre froide sont parfois échangés contre des prisonniers du camp adverse. Mais la plupart sont emprisonnés ou exécutés. Les plus connus sont les époux Rosenberg, des citoyens américains accusés d’avoir donné des secrets atomiques à l’URSS. Bien que leur culpabilité n’ait jamais été prouvée, ils ont été exécutés le 19 juin 1953.


POUR ALLER PLUS LOIN

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la guerre froide

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EUROPE DES NATIONS AU XIXè SIECLE



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l'Europe des nations au XIXe siècle



La question des nationalités se pose pour la première fois en Europe au xixe siècle. Les idées révolutionnaires de 1789 se sont propagées et de nombreux peuples d’Europe revendiquent plus de liberté et/ou la reconnaissance de leur nation.
LE CONGRÈS DE VIENNE
Après l’abdication de Napoléon Ier, une conférence internationale a lieu à Vienne (en Autriche), entre septembre 1814 et juin 1815. L’objectif affiché du congrès de Vienne est de redessiner la carte de l’Europe afin d’y limiter l’influence de la France.
Les représentants des grandes puissances européennes ont cependant d’autres buts, tels que la défense de leurs intérêts territoriaux et la satisfaction de leurs désirs d’expansion. Il s’agit donc pour les vainqueurs de Napoléon (c’est-à-dire l’Autriche, la Prusse, la Russie et l’Angleterre) de se partager l’Europe en cherchant à accroître leur propre territoire, et à limiter l’influence des puissances alliées et néanmoins rivales.
À QUOI L’EUROPE RESSEMBLE-T-ELLE EN 1815 ?
Selon les accords conclus à Vienne, la France est dépossédée de tous les territoires conquis par Napoléon Ier. La Russie reçoit les deux tiers de la Pologne. La Prusse s’étend et accroît son influence sur les États allemands. Une confédération germanique est créée, et la domination de l’Autriche sur l’Italie et l’Europe centrale est renforcée.
Ce nouveau découpage se fait sans tenir compte des aspirations des peuples européens. Les revendications nationales ne tardent donc pas à s’exprimer : certains peuples morcelés souhaitent se réunifier (c’est le cas en Italie et en Allemagne), d’autres réclament leur indépendance (c’est le cas des Hongrois et des Slaves qui sont dominés au sein de l’Empire autrichien).
À QUOI LES MOUVEMENTS NATIONALISTES ASPIRENT-ILS ?
Ces peuples dominés ou morcelés souhaitent l’autodétermination, c'est-à-dire devenir des États souverains, détenant les pleins pouvoirs de la part de leurs citoyens et prenant eux-mêmes les décisions qui les concernent. Ils souhaitent aussi former des États-nations, dont le territoire correspond à une seule nation, et dont la population est homogène sur le plan culturel. Un État-nation se définit donc comme un État peuplé d’habitants ayant une histoire, une langue et des aspirations politiques communes.
Les premiers nationalistes à obtenir gain de cause sont les Grecs et les Belges :
– la Grèce se rebelle contre l’Empire ottoman et devient indépendante en 1829 ;
– la Belgique se détache du royaume des Pays-Bas et devient indépendante en 1830.
QU’APPELLE-T-ON LE PRINTEMPS DES PEUPLES ?
Un mouvement européen
Le Printemps des peuples est le nom donné à la vague de révolutions et de mouvements nationalistes qui traverse les grandes villes d’Europe en 1848 : Milan, Venise, Naples, Paris, Prague, Vienne, Berlin, etc.
Dès le mois de janvier 1848, des émeutes en faveur de l’unité ont lieu en Italie.
En février, en France, la monarchie de Louis-Philippe chute et la IIe République est proclamée.
En mars, des manifestations libérales sont organisées à Prague, puis à Vienne. L’empereur d’Autriche cède : il accorde la liberté de la presse et promet une constitution. Après cette première victoire, les peuples qui composent l’Empire (Tchèques, Hongrois, Croates) réclament plus d’autonomie.
Les révoltes atteignent ensuite les États allemands. Leurs souverains promettent des constitutions libérales et une assemblée représentant les États allemands est élue : le Parlement de Francfort siège à partir de mai 1848.
Les troubles en Autriche encouragent les partisans de l’unité italienne : entre août 1848 et janvier 1849, les républiques de Venise, de Florence et de Rome sont proclamées.
Des espoirs déçus
Si les espoirs suscités par les mouvements nationalistes et révolutionnaires sont importants, les revendications du Printemps des peuples n’aboutissent finalement pas. Les souverains reviennent sur les concessions qu’ils ont faites. En Autriche, l’armée rétablit l’ordre et vient à bout des Hongrois au cours de l’été 1849, avec l’aide des Russes qui craignent que les troubles ne gagnent la Pologne. En Allemagne, le Parlement de Francfort est dissous en avril 1849. Les Républicains italiens sont écrasés par le roi de Naples et par le pape. Les troupes autrichiennes reprennent Venise et l’Italie centrale.
QUELLES SONT LES GRANDES RÉALISATIONS EN EUROPE APRÈS 1848 ?
L’unification de l’Italie et de l’Allemagne
Deux États-nations parviennent cependant à se créer dans l’Europe d’après le congrès de Vienne, tous deux aux dépens de l’empire d’Autriche. Il s’agit de l’Italie et de l’Allemagne.
Après des décennies de revendications et de combats (au cours desquels s’illustre en particulier le patriote Giuseppe Garibaldi), les peuples italiens sont unifiés lorsque Victor-Emmanuel II est couronné souverain du royaume d’Italie en mars 1861. En 1870, Rome devient la capitale du royaume.
Pour leur part, les peuples allemands sont unifiés en janvier 1871, lorsque Guillaume Ier de Prusse est proclamé souverain de l’empire d’Allemagne : c’est le IIe Reich, avec comme premier chancelier (sorte de Premier ministre) le prince Otto von Bismarck.
L’échec de l’Empire autro-hongrois
En 1867 est créé l’Empire austro-hongrois, qui réunit l’empire d’Autriche et le royaume de Hongrie. Cependant, le nouvel empire est fragile car il regroupe neuf nationalités différentes : des Allemands, des Tchèques, des Polonais, des Slaves du Sud, des Magyars (c’est-à-dire des Hongrois), des Roumains, des Serbes, des Croates et des Slovaques. L’Empire austro-hongrois est condamné à la destruction parce qu’il ne parvient pas à régler la question des nationalités (il disparaît finalement en 1918).
EN QUOI LA QUESTION DES NATIONALITÉS EN EUROPE A-T-ELLE ÉTÉ PRIMORDIALE ?
La question des nationalités en Europe est l’un des enjeux majeurs du xixe siècle. Elle se pose lors du congrès de Vienne, puis durant le congrès de Berlin (1878) qui ne lui apporte pas non plus de réponse. Elle est l’une des causes de la Première Guerre mondiale. Ce n’est qu’après celle-ci que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (l’autodétermination) a pu s’appliquer : les traités de paix de 1919 et 1920 consacrent la dissolution des empires européens, ce qui permet la naissance de nombreux États-nations en Europe (comme la Pologne, la Tchécoslovaquie ou les pays baltes).

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