jeudi 28 décembre 2017

LES COMÈTES

LES COMÈTES

Les comètes sont des objets du Système solaire. Ce sont de petits corps fragiles aux formes irrégulières, composés d’un mélange de poussières et de gaz gelés. Les comètes parcourent le Système solaire suivant des orbites (ou trajectoires) en forme d’ellipses très allongées ; ainsi, elles passent tour à tour très près du Soleil et aux bords du Système solaire, souvent au-delà de l’orbite de Pluton.

QUELLE EST LA COMPOSITION D’UNE COMÈTE ?

Une comète est constituée d’un noyau solide de moins de 20 km de diamètre. Ce noyau se compose d’un mélange de roche, de glace et de poussières. Lorsque la comète se rapproche du Soleil, son noyau se réchauffe et les glaces s’évaporent. Des gaz, des fragments rocheux et des poussières forment alors une « queue de poussières » (également appelée chevelure) autour du noyau sur une distance de plusieurs centaines de milliers de kilomètres. Cette chevelure se situe dans la direction opposée au Soleil. La queue de poussières est la seule partie visible à l’œil nu d’une comète, car les poussières diffusent la lumière solaire et rendent ainsi la chevelure lumineuse.
Enfin, il existe une « queue de gaz », bleutée et très longue (plusieurs millions de kilomètres), qui est composée de gaz ionisé (appelé plasma) par la lumière solaire : les photons de la lumière du Soleil excitent les atomes du gaz qui se transforment en ions (particules ayant une charge positive ou négative).

QUELLE EST LA VIE DES COMÈTES ?

Les comètes sont regroupées dans une région de l’espace appelée le nuage d’Oort, à environ 50 000 unités astronomiques (UA) du Soleil. C’est l’attraction gravitationnelle des étoiles qui les met en mouvement dans le Système solaire. Les comètes qui sont sur la même orbite appartiennent au même groupe de comètes.
Les comètes possèdent une période (temps de parcours de leur orbite) qui peut être courte (inférieure à 200 ans) ou longue (supérieure à 200 ans). Par exemple, la comète de Encke a une période de 3,3 ans, et celle de Donati de 2 000 ans. À chaque passage à proximité du Soleil, les comètes perdent une partie de leur matière et de leur glace. Elles deviennent au final des blocs rocheux appelés astéroïdes. Certaines comètes ne reviennent jamais dans le Système solaire lorsqu’elles sont déviées par l’attraction gravitationnelle de planètes volumineuses, telles que Jupiter.

QUELLES SONT LES COMÈTES LES PLUS CONNUES ?

Il existe plusieurs milliards de comètes dans le Système solaire, mais on ne découvre qu’une comète par mois en moyenne. Les scientifiques n’ont ainsi répertorié qu’un peu plus de 1 500 comètes.
La comète de Hale-Bopp est très célèbre, car elle est très brillante et visible depuis la Terre. Sa dernière observation a été possible en 1997, mais la prochaine ne le sera que dans 2 600 ans.
La comète la plus connue est la comète de Halley, dont la période n’est que de 76 ans. Sa dernière visite à proximité de la Terre s’est déroulée en 1986. Cette comète devrait encore réaliser 10 000 révolutions autour du Soleil, ce qui signifie qu’elle aura une durée de vie de plus de 500 000 ans.
En 2005, c’est au tour de la comète périodique 9P/Tempel 1 de connaître son heure de gloire. Cette comète est la cible de la sonde spatiale américaine Deep Impact, dont l’objectif principal est de lancer un projectile de 370 kg sur le noyau de la comète afin de préciser la composition du cœur des comètes. Sous la violence du choc (le projectile ayant percuté la comète à 37 000 km/h), un énorme nuage de poussières s’est formé. Il reste maintenant à la sonde Deep Impact (et aux observatoires terrestres) à analyser ces débris, qui pourraient permettre de mieux comprendre comment s’est formé le Système solaire il y a environ 4,5 milliards d’années.
 
comment désigne-t-on une comète ?

Depuis 1995, l’Union astronomique internationale (UAI) attribue un nom officiel à chaque comète en suivant un système de dénominations (ou nomenclature) similaire à celui des astéroïdes. Ce nom se compose : – d’un préfixe pour le type de la comète :
C/ pour les comètes de périodes supérieures à 200 ans ;
P/ pour les comètes de périodes inférieures à 200 ans ;
D/ pour les comètes disparues et les objets périodiques de type cométaire sans activité ;
X/ pour les objets sans orbite calculable ;
– de l’année de sa découverte ; – d’une lettre majuscule correspondant à la quinzaine du mois de la découverte (les lettres I et Z ne sont pas utilisées) ;
– du numéro de classement dans la quinzaine du mois de la découverte ; – du nom du (ou des) découvreur(s), suivi parfois d’un chiffre désignant le nombre de comètes portant ce nom (par exemple, la comète Shoemaker-Levy 9). Ainsi, la comète C/1763 S1 Messier est une comète de période supérieure à 200 ans, découverte en 1763, dans la seconde quinzaine de septembre, la première de cette quinzaine, par l’astronome français Charles Messier. Pour les comètes à courte période, on ajoute parfois un nombre devant le préfixe P/ pour indiquer le nombre de passages connus de la comète près du Soleil. Dans ce cas de figure, on abandonne la méthode de dénomination précédente pour ne conserver que le nom du (ou des) découvreur(s) de la première apparition. Par exemple, la nouvelle cible de la sonde spatiale européenne Rosetta est la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Toutefois, cette nomenclature connaît de nombreuses exceptions. En effet, de plus en plus de comètes portent le nom de l’observatoire ou de l’instrument à l’origine de leur découverte (par exemple, la comète 160P/LINEAR, découverte par la station de recherche d'astéroïdes LINEAR).

 
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