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la Grèce antique
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La « Grèce antique » est
le terme donné à la civilisation qui s’est développée, au cours de l’Antiquité,
en Grèce et dans ses colonies.
les principales périodes de la Grèce
antique
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la Grèce archaïque
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d'environ 800 à 500 avant J.-C.
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la Grèce classique
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d'environ 500 à 332 avant J.-C.
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la Grèce hellénistique
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de 332 à 146 avant J.-C.
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LES PREMIÈRES CIVILISATIONS GRECQUES
la Grèce antique
Vers 3000 avant J.-C., des
peuplades probablement originaires d’Asie Mineure s’installent dans les îles
grecques des Cyclades ; c’est la civilisation cycladique.
À partir de 2000 avant J.-C.,
des peuples indo-européens venus du nord occupent par vagues successives la
Grèce et les côtes de l’Asie Mineure. À Cnossos (sur l’île de Crête), le palais
du roi légendaire Minos donne son nom à l’une de ces civilisations : la civilisation
minoenne.
Vers 1450 avant J.-C.,
c’est autour de Mycènes (dans le Péloponnèse) qu’une nouvelle civilisation se
développe, la civilisation mycénienne. Les Mycéniens fondent de petits
royaumes guerriers organisés autour de palais fortifiés. Ils apportent en Grèce
deux nouveautés : le cheval et une céramique raffinée.
Vers 1100 avant J.-C.,
cette dernière civilisation disparaît en même temps qu’arrivent les Doriens,
qui utilisent des armes en fer et des chars de combat. La période qui commence
alors est mal connue. Elle dure trois siècles.
LA GRÈCE ARCHAÏQUE
Vers 800 avant J.-C., tous
ces peuples de Grèce se sont mêlés pour n’en former plus qu’un seul : les Grecs.
C’est à partir de ce moment que l’on parle de la Grèce archaïque, une période
au cours de laquelle les cités grecques apparaissent.
La naissance de la cité
En effet, contrairement aux
grands royaumes comme l’Égypte des pharaons, le monde grec est divisé en
plusieurs centaines de cités indépendantes et souvent rivales, séparées
par des montagnes et par la mer.
Chaque cité correspond à un
territoire réduit, composé d’une ville souvent fortifiée et de la campagne qui
l’entoure. Elle a son propre gouvernement, ses lois et son dieu protecteur.
Elle est peuplée de citoyens (qui forment le démos), de femmes,
d’étrangers (les métèques) et d’esclaves.
La colonisation du bassin méditerranéen
Entre le viiie et le vie siècle
avant J.-C., de nombreux Grecs quittent la Grèce pour s’installer sur les
rivages de la Méditerranée, afin de commercer avec les autres peuples. Ils y
fondent de nouvelles cités, appelées des colonies.
Si la colonie est indépendante
de la métropole (la cité dont sont originaires les citoyens qui vivent dans les
colonies), elle garde cependant souvent des liens étroits avec celle-ci. Vers
600 avant J.-C., les Grecs sont installés dans de nombreuses régions
autour de la mer Méditerranée et de la mer Noire.
Le sud de l’Italie est
l’une de ces colonies ; les Grecs l’appellent la Grande Grèce.
La culture du monde grec
la culture grecque
Malgré leurs divisions, les
Grecs sont unis par une culture commune.
Ils parlent la même langue
et utilisent le même alphabet. Les poèmes d’Homère, l’Iliade et
l’Odyssée, servent de base à l’éducation des plus jeunes.
Les Grecs croient aussi aux
mêmes mythes, qui racontent les aventures des dieux et des héros qui
leur sont communs. Tous ont en effet la même religion. Ils rendent un
culte à leurs dieux dans des temples et des sanctuaires, comme celui d’Apollon
à Delphes et celui de Zeus à Olympie.
Enfin, où qu’ils vivent
autour de la Méditerranée — qui, selon Platon, les réunit « comme des
grenouilles autour d’une mare » —, les Grecs se retrouvent dans les
mêmes fêtes. L’appartenance à cette même civilisation distingue les Grecs de ceux
qu’ils appellent les « Barbares ».
LA GRÈCE CLASSIQUE
Vers 500 avant J.-C., la
Grèce devient la puissance dominante en Méditerranée. La civilisation grecque
entre alors dans ce que les historiens appellent la période classique.
Les guerres médiques : les Grecs
contre les Perses
La colonisation met les
Grecs en contact avec de nombreux peuples, dont les Perses, qu’ils appellent
les Mèdes. Ce sont eux que les Grecs vont affronter durant les deux guerres
médiques.
Au cours du vie siècle
avant J.-C., les Perses ont conquis l’Asie Mineure. Les Grecs d’Ionie
supportent mal cette domination. Ils se révoltent contre le roi perse Darios le
Grand et demandent de l’aide aux autres cités. Athènes envoie vingt navires
mais, malgré ce soutien, la révolte est écrasée. Darios, grand vainqueur, veut
punir les Athéniens d’avoir aidé les Ioniens. En 490 avant J.-C., une
armée perse débarque dans la plaine de Marathon. Les Athéniens parviennent
cependant à la rejeter à la mer.
Pourtant, la menace demeure
car les Perses préparent leur revanche. L’oracle de Delphes conseille de mettre
Athènes à l’abri des Perses à l’aide de « remparts de bois plutôt qu’avec
des murailles de pierre ». Aussi, sur la proposition de Thémistocle
qui comprend que cette phrase désigne des navires, Athènes décide de construire
des navires de guerre bien équipés : les trières. En 480, l’armée du
nouveau roi perse Xerxès parvient à prendre Athènes et incendie l’Acropole.
Mais quand les Perses cherchent à s’emparer des trières grecques réfugiées dans
la rade de Salamine, la flotte perse subit une lourde défaite.
La puissance d’Athènes ou l’Empire
athénien
Forte du prestige acquis
avec les guerres médiques, Athènes constitue en 478 avant J.-C. une
alliance militaire de cités grecques contre un possible retour des
Perses : c’est la ligue de Délos. Les Athéniens transforment assez
vite l’alliance en un empire maritime : les cités alliées doivent
désormais lui obéir et payer un tribut pour financer l’entretien de la flotte
de trières. Le trésor de la ligue de Délos est bientôt transféré de Délos à
Athènes, qui utilise l’argent des Alliés pour construire de nouveaux monuments
et financer la démocratie. Athènes impose sa monnaie et contrôle tout le
commerce.
Principal dirigeant d’Athènes de
461 à 429 avant J.-C., Périclès persuade les Athéniens
d’entreprendre de grands travaux d’embellissement sur l’Acropole, le
centre religieux de la cité. Plusieurs temples, dont le Parthénon, sont
construits en l’honneur d’Athéna, la déesse protectrice de la cité. Puissante
et embellie, Athènes devient le principal centre intellectuel et artistique,
l’« école de la Grèce » : les grands auteurs du théâtre grec
(Eschyle, Sophocle) et les plus grands philosophes (Socrate, Platon) y vivent.
La guerre du Péloponnèse : Athènes
contre Sparte
Cité rivale d’Athènes, Sparte
s’inquiète de la puissance athénienne. À partir de 431 avant J.-C.,
les deux cités et leurs alliées s’affrontent au cours de la longue guerre du
Péloponnèse. Frappée par une épidémie de peste et abandonnée par ses
alliés, Athènes doit finalement capituler en 404 avant J.-C. C’est la
fin de la domination athénienne. Les cités de Sparte et de Thèbes
tentent alors chacune à leur tour d’étendre leur influence sur les autres
cités.
La puissance de la Macédoine
Au milieu du ive siècle
avant J.-C., alors que le royaume de Macédoine devient une grande
puissance sous le règne de Philippe II, les cités grecques sont
épuisées par des guerres incessantes.
Aussi la Grèce devient-elle
une proie facile pour Philippe II, qui attaque les cités grecques toujours
divisées malgré les efforts de l’Athénien Démosthène pour les mobiliser et les
unir. La redoutable armée macédonienne bat les Grecs en
338 avant J.-C.
Philippe II les contraint à
s’unir sous sa propre direction dans la ligue de Corinthe.
LA GRÈCE HELLÉNISTIQUE
La période hellénistique de la
Grèce antique débute en 332 avant J.-C., lorsque le fils de Philippe,
Alexandre le Grand, conquiert les territoires de l’Empire perse. Elle s’achève
avec la domination romaine de la Grèce, au milieu du iie siècle avant J.-C.
L’Empire macédonien d’Alexandre le Grand
Alexandre le Grand
En 336 avant J.-C., Alexandre
succède à son père et devient roi de Macédoine à l’âge de 20 ans. Deux ans
plus tard, il entraîne Grecs et Macédoniens à la conquête de l’Empire perse.
Après avoir libéré les cités grecques d’Asie Mineure, Alexandre bat l’armée du
roi perse à plusieurs reprises et s’empare de son empire.
Il veut aboutir à la fusion
des civilisations grecque et perse. Pour cela, il fonde des dizaines de cités
(en particulier Alexandrie, en Égypte), introduit partout la langue et la
culture grecques et encourage les mariages entre Grecs et Perses. Ainsi, la
civilisation grecque se répand en Asie.
La rapidité et l’étendue
des conquêtes d’Alexandre le Grand font de lui un personnage hors du
commun, considéré comme un héros par les Grecs.
Les royaumes hellénistiques
Quand Alexandre meurt en
323 avant J.-C. (à l’âge de 32 ans), ses généraux se disputent
le pouvoir. Vers 300 avant J.-C., chacun a pris le titre de roi et
fondé sa propre dynastie : la dynastie des Antigonides en Macédoine,
celle des Séleucides en Asie et celle des Lagides en Égypte.
LA GRÈCE ROMAINE
Rome intervient alors en Grèce
et bat, en 168 avant J.-C., l’armée du roi de Macédoine. La Grèce
doit se soumettre. Cependant, au milieu du iie siècle
avant J.-C., quelques cités grecques tentent un soulèvement contre Rome.
Corinthe est rasée en
146 avant J.-C., et l’histoire de la Grèce se confond désormais avec
celle de Rome.
POUR ALLER PLUS LOIN
Sur la civilisation grecque :
→ la cité grecque et la démocratie
→ l’Acropole d’Athènes
→ la mythologie grecque
→ les jeux Olympiques grecs
→ personnages : Alexandre le Grand – Hérodote – Léonidas Ier – Périclès – Platon – Solon – Thémistocle – Thucydide
Sur les civilisations voisines :
→ le Proche-Orient ancien
→ l’Égypte ancienne
→ la Rome antique
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