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l'histoire de l'Océanie
L’histoire de l’Océanie peut
être divisée en deux grandes périodes : l’histoire du peuplement de cette
région du monde avant sa découverte par les Européens, et l’histoire depuis
l’arrivée des Européens et leur colonisation. Aujourd’hui encore, de nombreux
États d’Océanie sont des possessions européennes ou américaines.
UN PEUPLEMENT PAR ÉTAPES
Le peuplement de l’Océanie
s’est fait par petites étapes successives. Les premiers arrivants sont originaires
de l’Asie du Sud-Est. Vers 60 000 avant J.-C., ils s’installent
dans une zone comprenant l’Australie, la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie. Ce
sont les ancêtres des Aborigènes d’Australie et des Papous.
Vers 25 000 avant J.-C.,
les Papous peuplent la Nouvelle-Guinée et les Nouvelles-Hébrides
(aujourd’hui Vanuatu, en Mélanésie). Dans le même temps, les Polynésiens
s’emparent des archipels de Micronésie. À chaque fois, le scénario est
identique : lorsqu’une île est surpeuplée, une partie de la population
embarque sur des pirogues pour conquérir une autre île, parfois située à
des centaines de kilomètres. Ce phénomène dure environ jusqu’au viiie siècle
après J.-C., lorsque les Polynésiens, partis des siècles plus tôt de
Hawaii, arrivent en Nouvelle-Zélande après avoir colonisé l’archipel de Samoa
et les îles Tuamotu.
L’ensemble de ces sociétés
vivent repliées sur elles-mêmes et ont peu de contacts avec les autres ;
elles présentent des cultures très diverses. Elles ont cependant de nombreux traits
communs : elles ignorent le métal, ne connaissent que le bois, vivent
de la chasse et de la cueillette et ont développé un art très riche.
LES EXPLORATIONS EUROPÉENNES
Longtemps, l’Océanie reste à
l’écart des expéditions européennes. Certes, Fernand de Magellan découvre
l’océan Pacifique au xvie siècle.
Mais il faut attendre le xviie siècle
pour que les Hollandais découvrent l’Australie (1606), la
Nouvelle-Zélande (1642) et les îles Fidji (1643).
Au xviiie siècle, les
navigateurs multiplient les voyages, à la recherche d’un grand « continent
austral ». Certains scientifiques pensent en effet qu’il existe, dans
cette région du monde, une grande terre semblable au continent américain ;
les philosophes rêvent alors d’y découvrir le « bon sauvage »,
c’est-à-dire un homme naturel, pas encore victime des vices de la civilisation.
C’est dans cette optique que les Français Louis Antoine de Bougainville
(entre 1766 et 1769) et le comte de La Pérouse (entre 1785 et
1788), de même que le Britannique James Cook (entre 1768 et 1779),
entreprennent plusieurs voyages dans cette région du monde. Bien que James Cook
démontre définitivement l’inexistence du continent austral, cela ne freine pas
l’ardeur des Européens.
LA COLONISATION DE L’OCÉANIE
À partir de la fin du
xviiie siècle, les
Européens se lancent dans la colonisation de l’Océanie. Les premiers colons
sont souvent des forçats, envoyés sur les îles océaniennes pour purger
leur peine (notamment en Australie et en Tasmanie). Rapidement, des missionnaires
européens viennent dans la région pour convertir au christianisme les
populations locales. D’autres colons viennent travailler dans les compagnies
commerciales européennes qui y installent des plantations agricoles ;
d’ailleurs, cet accaparement des terres provoque de nombreuses révoltes des
populations locales (la notion de propriété est alors inconnue en Océanie).
Après 1851, lorsque des gisements d’or sont découverts en Australie, un
nouveau type de colons débarque en Océanie ; cette « ruée vers
l’or » engendre la multiplication par quatre de la population
australienne en 20 ans !
Bientôt, toutes les grandes
nations se partagent la région : la Grande-Bretagne domine la
Mélanésie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ; la France s’empare
de la Nouvelle-Calédonie et d’une partie de la Polynésie ; les États-Unis
annexent Hawaii, Guam, etc.
LE CHOC DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Avec la Seconde Guerre
mondiale (1939-1945), l’Océanie connaît une période très sombre de son
histoire : la guerre du Pacifique. Au lendemain de l’attaque
japonaise de la base américaine de Pearl Harbor (à Hawaii) le
7 décembre 1941, les Japonais se lancent dans une vaste guerre de conquête
de la région. De nombreuses îles sont le théâtre de combats acharnés entre
Japonais et Américains. Les États-Unis entreprennent une série d’offensives
très meurtrières pour reconquérir Guadalcanal (août 1942), les îles
Marshall (janvier-février 1944) et les îles Mariannes
(juin 1944). Plusieurs batailles navales font également rage au large des
terres d’Océanie, sous le feu des avions kamikazes japonais.
UNE DÉCOLONISATION TARDIVE
Dans la seconde moitié du xxe siècle, plusieurs
archipels d’Océanie accèdent à l’indépendance : Samoa (1962), Nauru
(1968), les Fidji (1970), les Tonga (1970), la Papouasie-Nouvelle-Guinée
(1975), etc.
Mais dans cette région du
monde, la décolonisation s’avère plus lente qu’ailleurs ; dans de
nombreux archipels, les faibles ressources économiques empêchent les
petits États d’être indépendants, voire tout simplement autonomes. Certains
préfèrent continuer à se développer à l’ombre de la domination américaine,
comme Hawaii, Guam ou les Samoa américaines, tandis que la France est toujours
présente en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna. Les îles
Cook sont, pour leur part, associées à la Nouvelle-Zélande.
POUR ALLER PLUS LOIN
→ l’Océanie
→ l’Europe colonisatrice au xixe siècle
→ la Seconde Guerre mondiale
→ la décolonisation
→ les Aborigènes
→ Fernand de Magellan – James Cook
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