dimanche 22 décembre 2013

EUROPE DES NATIONS AU XIXè SIECLE



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l'Europe des nations au XIXe siècle



La question des nationalités se pose pour la première fois en Europe au xixe siècle. Les idées révolutionnaires de 1789 se sont propagées et de nombreux peuples d’Europe revendiquent plus de liberté et/ou la reconnaissance de leur nation.
LE CONGRÈS DE VIENNE
Après l’abdication de Napoléon Ier, une conférence internationale a lieu à Vienne (en Autriche), entre septembre 1814 et juin 1815. L’objectif affiché du congrès de Vienne est de redessiner la carte de l’Europe afin d’y limiter l’influence de la France.
Les représentants des grandes puissances européennes ont cependant d’autres buts, tels que la défense de leurs intérêts territoriaux et la satisfaction de leurs désirs d’expansion. Il s’agit donc pour les vainqueurs de Napoléon (c’est-à-dire l’Autriche, la Prusse, la Russie et l’Angleterre) de se partager l’Europe en cherchant à accroître leur propre territoire, et à limiter l’influence des puissances alliées et néanmoins rivales.
À QUOI L’EUROPE RESSEMBLE-T-ELLE EN 1815 ?
Selon les accords conclus à Vienne, la France est dépossédée de tous les territoires conquis par Napoléon Ier. La Russie reçoit les deux tiers de la Pologne. La Prusse s’étend et accroît son influence sur les États allemands. Une confédération germanique est créée, et la domination de l’Autriche sur l’Italie et l’Europe centrale est renforcée.
Ce nouveau découpage se fait sans tenir compte des aspirations des peuples européens. Les revendications nationales ne tardent donc pas à s’exprimer : certains peuples morcelés souhaitent se réunifier (c’est le cas en Italie et en Allemagne), d’autres réclament leur indépendance (c’est le cas des Hongrois et des Slaves qui sont dominés au sein de l’Empire autrichien).
À QUOI LES MOUVEMENTS NATIONALISTES ASPIRENT-ILS ?
Ces peuples dominés ou morcelés souhaitent l’autodétermination, c'est-à-dire devenir des États souverains, détenant les pleins pouvoirs de la part de leurs citoyens et prenant eux-mêmes les décisions qui les concernent. Ils souhaitent aussi former des États-nations, dont le territoire correspond à une seule nation, et dont la population est homogène sur le plan culturel. Un État-nation se définit donc comme un État peuplé d’habitants ayant une histoire, une langue et des aspirations politiques communes.
Les premiers nationalistes à obtenir gain de cause sont les Grecs et les Belges :
– la Grèce se rebelle contre l’Empire ottoman et devient indépendante en 1829 ;
– la Belgique se détache du royaume des Pays-Bas et devient indépendante en 1830.
QU’APPELLE-T-ON LE PRINTEMPS DES PEUPLES ?
Un mouvement européen
Le Printemps des peuples est le nom donné à la vague de révolutions et de mouvements nationalistes qui traverse les grandes villes d’Europe en 1848 : Milan, Venise, Naples, Paris, Prague, Vienne, Berlin, etc.
Dès le mois de janvier 1848, des émeutes en faveur de l’unité ont lieu en Italie.
En février, en France, la monarchie de Louis-Philippe chute et la IIe République est proclamée.
En mars, des manifestations libérales sont organisées à Prague, puis à Vienne. L’empereur d’Autriche cède : il accorde la liberté de la presse et promet une constitution. Après cette première victoire, les peuples qui composent l’Empire (Tchèques, Hongrois, Croates) réclament plus d’autonomie.
Les révoltes atteignent ensuite les États allemands. Leurs souverains promettent des constitutions libérales et une assemblée représentant les États allemands est élue : le Parlement de Francfort siège à partir de mai 1848.
Les troubles en Autriche encouragent les partisans de l’unité italienne : entre août 1848 et janvier 1849, les républiques de Venise, de Florence et de Rome sont proclamées.
Des espoirs déçus
Si les espoirs suscités par les mouvements nationalistes et révolutionnaires sont importants, les revendications du Printemps des peuples n’aboutissent finalement pas. Les souverains reviennent sur les concessions qu’ils ont faites. En Autriche, l’armée rétablit l’ordre et vient à bout des Hongrois au cours de l’été 1849, avec l’aide des Russes qui craignent que les troubles ne gagnent la Pologne. En Allemagne, le Parlement de Francfort est dissous en avril 1849. Les Républicains italiens sont écrasés par le roi de Naples et par le pape. Les troupes autrichiennes reprennent Venise et l’Italie centrale.
QUELLES SONT LES GRANDES RÉALISATIONS EN EUROPE APRÈS 1848 ?
L’unification de l’Italie et de l’Allemagne
Deux États-nations parviennent cependant à se créer dans l’Europe d’après le congrès de Vienne, tous deux aux dépens de l’empire d’Autriche. Il s’agit de l’Italie et de l’Allemagne.
Après des décennies de revendications et de combats (au cours desquels s’illustre en particulier le patriote Giuseppe Garibaldi), les peuples italiens sont unifiés lorsque Victor-Emmanuel II est couronné souverain du royaume d’Italie en mars 1861. En 1870, Rome devient la capitale du royaume.
Pour leur part, les peuples allemands sont unifiés en janvier 1871, lorsque Guillaume Ier de Prusse est proclamé souverain de l’empire d’Allemagne : c’est le IIe Reich, avec comme premier chancelier (sorte de Premier ministre) le prince Otto von Bismarck.
L’échec de l’Empire autro-hongrois
En 1867 est créé l’Empire austro-hongrois, qui réunit l’empire d’Autriche et le royaume de Hongrie. Cependant, le nouvel empire est fragile car il regroupe neuf nationalités différentes : des Allemands, des Tchèques, des Polonais, des Slaves du Sud, des Magyars (c’est-à-dire des Hongrois), des Roumains, des Serbes, des Croates et des Slovaques. L’Empire austro-hongrois est condamné à la destruction parce qu’il ne parvient pas à régler la question des nationalités (il disparaît finalement en 1918).
EN QUOI LA QUESTION DES NATIONALITÉS EN EUROPE A-T-ELLE ÉTÉ PRIMORDIALE ?
La question des nationalités en Europe est l’un des enjeux majeurs du xixe siècle. Elle se pose lors du congrès de Vienne, puis durant le congrès de Berlin (1878) qui ne lui apporte pas non plus de réponse. Elle est l’une des causes de la Première Guerre mondiale. Ce n’est qu’après celle-ci que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (l’autodétermination) a pu s’appliquer : les traités de paix de 1919 et 1920 consacrent la dissolution des empires européens, ce qui permet la naissance de nombreux États-nations en Europe (comme la Pologne, la Tchécoslovaquie ou les pays baltes).

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FLEUVES ET RIVIERES



les fleuves et les rivières


Les fleuves et les rivières sont des cours d’eau. Les fleuves se jettent dans la mer, tandis que les rivières se jettent dans d’autres cours d’eau.

LES FLEUVES

D’où viennent les fleuves ?

Les fleuves ont des origines différentes : c’est ce qu’on appelle les régimes.
– le régime glaciaire : en haute montagne, la fonte des glaciers fait naître des ruisseaux et des torrents qui forment les fleuves (comme le Rhône ou le Rhin en Europe) ;
– le régime nival : quand il n’y a pas de montagnes, mais beaucoup de neige, comme dans certaines régions du Canada, en Sibérie ou dans les pays d’Europe du Nord, c’est la fonte des neiges qui forme les fleuves ;
– le régime pluvial : les fleuves proviennent également des eaux de pluie, du ruissellement ou des nappes aquifères souterraines (des réserves d’eau), qui prennent la forme de sources émergeant du sol : c’est le cas de la Seine et de la Loire en France.
Le régime des fleuves
Les fleuves reçoivent des affluents ou des tributaires qui viennent les renforcer, puis ils se jettent dans la mer par l’intermédiaire d’un estuaire (comme la Gironde ou la Loire en France) ou d’un delta (comme le Nil en Afrique ou l’Amazone en Amérique du Sud). Un fleuve et ses affluents forment un bassin hydrographique. Certains fleuves (comme le Nil, l’Amazone ou le Yang-tseu-kiang en Chine) occupent des superficies de plusieurs millions de km².
Les fleuves du monde offrent une grande variété de régimes hydrologiques, en raison des différents types de climats, de roches et de végétation. En général, les grands fleuves ont un débit régulier. Les régimes sont simples quand il y a une seule période de basses eaux et de hautes eaux (comme pour la Seine) ; ils sont complexes quand plusieurs périodes se succèdent dans l’année (comme le Congo en Afrique ou le Danube en Europe). Dans les régions équatoriales et tropicales, le régime hydrologique suit le régime pluviométrique.
Avec 6 400 km de long et un débit annuel moyen de 180 000 m3 par seconde, l’Amazone (en Amérique du Sud) est le fleuve le plus puissant du monde. Il possède également une ligne de partage des eaux, c’est-à-dire un lieu où les eaux douces se fondent dans l’eau salée ; pour l’Amazone, cette ligne se situe à presque 40 km des côtes, en pleine mer.
LES RIVIÈRES
On distingue différents types de rivières, selon le climat et la nature des sols et des roches qu’elles traversent :
– les rivières temporaires : dans des régions comme le Maghreb (en Afrique du Nord), quand le climat est désertique ou semi-désertique, les rivières permanentes sont rares ; en revanche, des rivières à l’écoulement temporaire (les oueds) peuvent apparaître lors de la saison des pluies et disparaître après quelques mois de sécheresse ;
– les rivières torrentielles s’écoulent le long d’une forte pente. Ces rivières de montagnes sont « capricieuses » et leurs périodes de crues sont violentes : une rivière comme le Gardon (un affluent du Rhône, dans le sud de la France) peut en quelques heures voir son débit passer de quelques m³ par seconde à plus de 3 000 m³ par seconde ;
– les rivières souterraines : ce sont des eaux d’infiltration qui pénètrent plusieurs dizaines de mètres dans le sous-sol et créent des rivières.
LE TRAVAIL DES FLEUVES ET DES RIVIÈRES
L’eau modèle les paysages. La pluie et les eaux de ruissellement dégradent et érodent les roches en supprimant des couches de sédiments. Les fleuves et les rivières creusent ainsi leur lit le long du chemin qu’ils parcourent (c’est leur cours) : c’est par exemple la vallée du Rhône en France.
Un fleuve ou une rivière peut avoir un débit particulièrement faible (l’étiage) ou particulièrement élevé (la crue) : dans les deux cas, il en résulte une action et des effets favorables et/ou néfastes sur la nature environnante. Dans le cas du Nil (en Égypte), les crues annuelles peuvent provoquer d’importants dégâts, mais déposent également sur les berges un limon fertile qui permet la mise en valeur des terres par l’agriculture.


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l’eau sur la Terre

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EMPIRE CAROLINGIEN



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l'Empire carolingien



Fondé en l’an 800, l’Empire carolingien est le premier empire de l’Europe occidentale après la disparition de l’Empire romain au ve siècle.
QUI SONT LES CAROLINGIENS ?
Les Carolingiens forment la deuxième dynastie de rois de France, après les Mérovingiens. Leur nom vient de celui de Charlemagne, qui se dit « Carolus Magnus » en latin.
L’histoire des Carolingiens commence avec le grand-père de Charlemagne, Charles Martel, un maire du palais sous les Mérovingiens qui a vaincu les Arabes à Poitiers, en 732. Auréolé du prestige de cette victoire, Charles Martel devient l’homme fort du royaume des Francs.
Vingt ans plus tard, en 751, son fils Pépin le Bref prend le titre de roi, éliminant ainsi le dernier roi de la dynastie mérovingienne.

POURQUOI CHARLEMAGNE VEUT-IL FONDER UN EMPIRE ?
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Charlemagne

Le couronnement impérial de Charlemagne par le pape Léon III le jour de Noël de l'an 800 est un événement de portée européenne. En effet, l'Empire carolingien ainsi créé est le premier empire en Occident depuis la chute de Rome au ve siècle.

Datant du ixe siècle, cette statue équestre de Charlemagne est conservée au musée du Louvre, à Paris.




Devenu roi à la mort de son père Pépin le Bref, en 768, Charlemagne conquiert de très nombreux territoires qui vont du nord de l’Espagne au Danube en passant par l’Allemagne et le nord de l’Italie (au total, près d’1 million de km²).
La cour de Charlemagne, ainsi que de nombreux hommes d’Église, pressent le roi de prendre le prestigieux titre d’empereur. Les Francs ont beau posséder des lois et des mœurs brutales, parler une langue germanique et mal comprendre le latin, ils n’en sont pas moins fascinés par l’antique civilisation romaine. Et surtout, ils ont adopté la foi chrétienne dont le chef (le pape) vit à Rome et maintient la tradition de l’Empire romain.
Charlemagne hésite longtemps, mais deux événements l’amènent à changer d’avis. Tout d’abord, en 797, l’impératrice Irène prend le pouvoir à Constantinople ; pour beaucoup, qu’une femme dirige l’Empire byzantin paraît inadmissible. Ensuite, deux ans plus tard, Charlemagne apporte son aide au pape Léon III, dont les territoires sont menacés par des Barbares.
QUAND L’EMPIRE CAROLINGIEN EST-IL FONDÉ ?Description : C:\Users\THEOPHILE\AppData\Local\Microsoft\Windows\Temporary Internet Files\0015a853.bmp

carte de l'Empire carolingien

Fondé par Charlemagne en 800, l'Empire carolingien est un vaste territoire qui couvre près d'un million de km2, du nord de l'Espagne au Danube en passant par l'Allemagne et le nord de l'Italie.

Finalement, le jour de Noël de l’an 800, Charlemagne est couronné empereur à Rome par le pape Léon III. Par cet acte politique et religieux, le pape cherche d’une part à remercier son bienfaiteur pour son aide, mais aussi à redonner du poids à l’Occident face à l’Empire byzantin (qui se présente alors comme l’unique héritier de l’antique Empire romain).
Avec le couronnement de Charlemagne, un vaste empire chrétien vient de naître en Occident, le premier depuis la disparition de l’Empire romain en 476.
COMMENT L’EMPIRE CAROLINGIEN EST-IL ORGANISÉ ?
Charlemagne doit organiser l’immense étendue territoriale qu’il gouverne. Pour faire régner l’ordre, il nomme 200 comtes (des compagnons) pour diriger chacune des régions, appelées comtés ; il réunit les comtes tous les ans à Aix-la-Chapelle, la capitale du royaume, et les fait surveiller par les missi dominici (des envoyés de l’empereur).
Afin de développer le commerce, Charlemagne crée une monnaie unique pour tout l’empire : le denier d’argent (qu’on pourrait presque considérer comme l’ancêtre de l’euro !)
QU’APPELLE-T-ON LA RENAISSANCE CAROLINGIENNE ?
Le règne de Charlemagne voit s’épanouir un mouvement culturel qu’on a appelé la renaissance carolingienne. Inspiré de l’Antiquité mais aussi de l’art byzantin, il se manifeste notamment en matière d’architecture (avec le palais d’Aix-la-Chapelle), de sculpture, de peinture et d’orfèvrerie.
L’écriture aussi évolue durant cette période. Ainsi, dans les monastères, les clercs développent une nouvelle forme d’écriture, la minuscule caroline. Utilisant cette écriture beaucoup plus lisible, ils travaillent dans des scriptoria où ils copient les manuscrits hérités de l’Antiquité romaine.
Enfin, Charlemagne, qui ne sait pas écrire même s’il parle plusieurs langues, lutte contre l’ignorance de son peuple en développant l’école (contrairement à ce que l’on dit souvent, il ne l’a pas inventée !). Cependant, cet enseignement s’adresse surtout aux religieux et aux fils de nobles qui se préparent à entrer dans l’administration du royaume.
QUI SONT LES SUCCESSEURS DE CHARLEMAGNE ?
Devenu empereur grâce à ses conquêtes, Charlemagne doit combattre sans discontinuer jusqu’à sa mort : au sud les Sarrasins, au nord les Saxons et bientôt les Vikings. L’unité de l’Empire se maintient sous le règne de son fils Louis le Pieux (814-840).
A la mort de Louis Le Pieux cependant, l’Empire carolingien est partagé en trois au traité de Verdun (en 843) : la partie orientale revient à Louis le Germanique (la future Allemagne) ; la partie occidentale revient à Charles le Chauve (la future France) ; et la partie centrale à Lothaire.
Brièvement réuni sous le règne de Charles III le Gros (881-887), l’Empire se disloque à nouveau, donnant naissance en Allemagne, au Saint Empire romain germanique avec Othon Ier le Grand (qui règne de 962 à 973), tandis qu’en France, les Carolingiens règnent jusqu’en 987, date à laquelle Hugues Capet fonde la dynastie des Capétiens.


POUR ALLER PLUS LOIN

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le Moyen Âge
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Charlemagne
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l’Église chrétienne au Moyen Âge
→ personnages :
Charles Martel – Pépin le Bref –Othon Ier le Grand – Hugues Ier Capet
→ interactivité :
chronologie du Moyen Âge




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