lundi 23 décembre 2013

HISTOIRE DE L'EUROPE



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l'histoire de l'Europe


Les pays qui composent l’Europe connaissent une histoire relativement semblable. Les grandes civilisations européennes d’aujourd’hui, héritières des empires antiques (grec et romain), ont émergé au Moyen Âge. Elles se sont imposées sur le monde entre le xvie et le xixe siècle (colonisation) et ont perdu de leur puissance au xxe siècle (guerres mondiales et décolonisation). Le dernier événement commun des pays de l’Europe est la mise en place de l’Union européenne, dans la seconde moitié du xxe siècle.
L’EUROPE À LA PRÉHISTOIRE
Quelques pierres taillées retrouvées à Chilhac (en France) laissent penser que l’homme était déjà présent en Europe il y a 1,8 million d’années. Cependant, il ne s’y installe véritablement qu’un peu plus tard, et il maîtrise le feu il y a un peu plus de 400 000 ans.
La première « civilisation » européenne est celle de l’homme de Neandertal, il y a entre 200 000 et 30 000 ans. Son successeur, l’homme de Cro-Magnon (premier représentant de notre espèce, l’Homo sapiens) arrive en Europe il y a 40 000 ans. Neandertal et Cro-Magnon sont surtout présents dans le sud de l’Europe, où le climat est plus doux (le continent connaît quatre glaciations durant la période préhistorique). Les hommes se réfugient dans des grottes, où Cro-Magnon laisse de nombreuses peintures rupestres.
Vers 10 000 avant J.-C., un réchauffement se produit et les implantations humaines se multiplient. L’homme apprend l’agriculture, apparue au Proche-Orient. À la période néolithique, plusieurs civilisations fleurissent en Europe, comme celle des mégalithes aux imposantes pierres levées et posées (les dolmens) ou dressées (les menhirs).
En fait, le développement des hommes dépend de leur capacité à découvrir et à utiliser de nouveaux métaux. Celui qui possède le métal le plus solide peut espérer augmenter son territoire aux dépens de ses voisins. Après l’âge du cuivre se développe, vers 2000 avant J.-C., l’âge du bronze (un mélange de cuivre et d’étain).
L’EUROPE DANS L’ANTIQUITÉ
Les peuples d’Europe du Nord
Vers 1000 avant J.-C., l’âge du fer remplace l’âge du bronze. Les peuples d’Europe centrale, qui maîtrisent la métallurgie du fer, conquièrent de nouveaux territoires : les Celtes s’installent dans l’ouest de l’Europe, les Slaves dans l’est. Au nord arrivent les principales tribus germaniques et scandinaves.
La civilisation grecque
Avec les Grecs, la première civilisation européenne puissante se développe. Elle fait de la mer Méditerranée le centre économique et culturel du monde. Vers 800 avant J.-C., les habitants des cités grecques ont conscience d’appartenir à une même civilisation, opposée à celle de leurs voisins, qu’ils appellent les « Barbares ». Un modèle culturel et politique s’élabore : la tyrannie (pouvoir d’un homme), puis l’oligarchie (pouvoir de plusieurs familles) et enfin la démocratie (pouvoir du peuple). Progressivement, les Grecs s’implantent sur les rives de la Méditerranée et fondent des colonies.
Le ve siècle avant J.-C. est le « siècle de Périclès », du nom de celui qui dirige Athènes. La cité connaît son apogée politique et culturelle : apparition du théâtre, de la philosophie, des sciences, de l’histoire, etc. Cependant, au siècle suivant, la Grèce est conquise par les souverains de Macédoine, notamment Alexandre le Grand.
La civilisation romaine
À partir du iie siècle avant J.-C., une nouvelle puissance rassemble l’Europe sous sa domination : la cité de Rome. Après avoir soumis les peuples de la péninsule italienne, les Romains se lancent à la conquête du bassin méditerranéen. En Europe, ils s’emparent de la Grèce, de la Gaule (France, Belgique et Suisse d’aujourd’hui), de l’Espagne et de l’Angleterre. Les régions colonisées par Rome partagent une même culture (grecque et latine), des institutions, une économie, un système routier, une monnaie et bientôt aussi une religion (avec l’apparition du christianisme). La domination romaine dure jusqu’aux ive-ve siècles après J.-C.
L’EUROPE AU MOYEN ÂGE
Les Grandes Invasions
Le Rhin marque la frontière entre l’Empire romain et les régions germaniques peuplées de « Barbares ». En 406, 150 000 Alains, Suèves et Vandales traversent le Rhin gelé et envahissent la Gaule. Les vagues d’envahisseurs se succèdent, finissant par donner à chaque pays son peuplement et son royaume : les Angles et les Saxons en Grande-Bretagne, les Francs en Gaule, les Wisigoths en Espagne, etc. L’Empire romain disparaît en 476. Ces peuples « barbares » se mélangent aux populations locales. Ils adoptent leurs lois et leurs mœurs, et se convertissent à la religion chrétienne.
Les dernière invasions ont lieu aux viiie-ixe siècles, lorsque les Vikings venus du nord et les Magyars (Hongrois) venus de l’est déferlent sur l’Europe occidentale.
L’empire européen de Charlemagne
Avec le couronnement impérial de Charlemagne (en 800), les Francs restaurent l’empire chrétien d’Europe occidentale et règnent sur la Gaule, l’Italie et une partie de l’Allemagne. Mais l’Empire carolingien dure peu, chaque souverain partageant son royaume entre ses fils. Il se retrouve divisé entre une partie occidentale (le futur royaume de France) et une partie orientale (qui regroupe l’Allemagne et l’Italie, le futur Saint Empire romain germanique).
L’époque féodale
Au xe siècle, la religion chrétienne triomphe en Europe : organisation de pèlerinages, multiplication des ordres monastiques, apparition d’une architecture religieuse spécifique (l’art roman puis l’art gothique), etc. Partout également, les souverains sont contraints de donner des terres (des fiefs) à leurs vassaux pour s’assurer leur fidélité. Ces vassaux font la loi sur leurs terres, n’hésitant pas à mener des guerres entre eux. C’est le temps des chevaliers, ces seigneurs suffisamment riches pour posséder un cheval et une armure.
L’Église chrétienne ramène la paix en engageant les chevaliers dans la reconquête de l’Espagne, où les musulmans sont installés depuis le viiie siècle. C’est dans le même objectif qu’en 1095, le pape prêche la croisade pour libérer le tombeau du Christ à Jérusalem. Avec les huit croisades contre les musulmans du Proche-Orient (1095-1270), l’Europe se lance pour la première fois à l’assaut d’un autre continent.
L’affirmation des États
Vers la fin du Moyen Âge, certaines villes deviennent de véritables petits États, comme les cités-États d’Italie ou de Flandre. Elles sont des foyers d’art et de culture, notamment avec la création des universités. Pour leur part, les grands royaumes (comme la France, l’Allemagne ou l’Angleterre) cherchent à imposer leur pouvoir et entrent en conflit : la France et l’Angleterre s’affrontent lors de la guerre de Cent Ans (1337-1453) ; l’empereur du Saint Empire et le pape revendiquent tous deux le privilège de nommer les évêques. La fin du Moyen Âge est également marquée par une violente épidémie de peste noire, qui tue plus du tiers de la population du continent.
L’EUROPE DE LA RENAISSANCE
Un rayonnement culturel et artistique
Au xve siècle, après la peur et l’obsession de la mort qui caractérisent le siècle précédent (guerre de Cent Ans, peste noire, etc.), de nouvelles valeurs émergent en Europe. L’homme passe au centre des préoccupations, à la place de Dieu et du salut de l’âme. Ce mouvement intellectuel, appelé l’humanisme, apparaît en Italie avant de se répandre en Europe. L’art se renouvelle avec Michel-Ange, Raphaël, Léonard de Vinci, etc., de même que la science avec Nicolas Copernic ou Galilée.
L’Europe à la découverte du monde
Les explorateurs européens découvrent de nouvelles voies maritimes (le cap de Bonne-Espérance au sud de l’Afrique, en 1488) et de nouvelles terres (le continent américain, en 1492). À partir de cette période et pendant plus de trois siècles, l’Europe s’impose dans le monde, en créant des colonies sur les autres continents et en tirant profit du trafic d’esclaves.
La division religieuse entre chrétiens
Au début du xvie siècle, Martin Luther lance la Réforme de l’Église chrétienne, qui est à l’origine du protestantisme. La chrétienté est désormais divisée entre catholiques et protestants. L’Église catholique de Rome essaie de reprendre en main les populations en lançant la Contre-Réforme (xvie-xviie siècles). Cependant, la France, l’Europe du Nord et l’Allemagne basculent dans de véritables guerres de Religion.
L’EUROPE DES TEMPS MODERNES
Les grandes puissances européennes
Au xvie siècle, la dynastie des Habsbourg domine l’Europe : une branche dirige l’Autriche et le Saint Empire romain germanique, l’autre l’Espagne. Le royaume d’Espagne connaît alors son apogée grâce à l’or des Amériques : c’est le Siècle d’or espagnol.
Au xviie siècle, la puissance des Habsbourg est contestée par les rois de France, en particulier par Louis XIV. Celui-ci, s’appuyant sur une monarchie absolue, se lance dans des guerres de conquête en Europe, qui épuisent le royaume.
Au xviiie siècle, l’Angleterre domine l’Europe, grâce à ses colonies en Amérique du Nord et au démarrage de sa révolution industrielle. Depuis la fin du siècle précédent, le pays est une monarchie parlementaire, c’est-à-dire que le souverain dispose de pouvoirs limités par une Constitution et un Parlement. Cette monarchie modérée fait de l’Angleterre un modèle pour les intellectuels européens.
Les idées des Lumières
Un nouvel état d’esprit apparaît au xviiie siècle, marqué par une contestation plus grande de la religion et de la monarchie. Le siècle des Lumières est une époque de remise en question et de revendications en faveur de plus de tolérance, de plus de liberté.
Avec la Révolution française (1789-1799) se diffuse pour la première fois en Europe l’idée que l’homme a des droits, et qu’il est l’un des maillons d’une nation (et non plus un sujet appartenant à un roi).
L’APOGÉE DE L’EUROPE AU XIXE SIÈCLE
L’empire européen de Napoléon Ier
En 1804, Napoléon Bonaparte se fait sacrer empereur et prend le nom de Napoléon Ier. Il se lance dans des guerres de conquête, qui lui permettent de régner sur toute l’Europe, à l’exception de l’Angleterre. L’empire de Napoléon s’effondre en 1815.
Les revendications nationalistes
En 1815, les souverains d’Europe vainqueurs de Napoléon se réunissent au congrès de Vienne. Ils restaurent leur pouvoir en se partageant le continent. Mais l’idée révolutionnaire de l’appartenance à une nation a fait son chemin, et chaque peuple commence à revendiquer le droit de constituer son propre État. Des révolutions éclatent à partir de 1830, en France et en Belgique (laquelle obtient alors son indépendance). En 1848, c’est au tour des pays d’Europe centrale, orientale et même du Sud de connaître un grand mouvement de soulèvements, le « Printemps des peuples ». Des révolutions ont lieu en Allemagne, en Hongrie, en Italie et en France et s’accompagnent de la création de nouvelles nations (unification de l’Italie en 1861, puis de l’Allemagne en 1870).
La révolution industrielle
Dans le même temps, la révolution industrielle apparue en Angleterre au xviiie siècle s’étend au reste de l’Europe : progrès techniques (machine à vapeur, etc.), utilisation de nouvelles sources d’énergie (charbon, puis électricité et pétrole), création d’un réseau de transports (chemin de fer), etc. Les paysans quittent les campagnes pour s’installer aux abords des villes et travailler comme ouvriers dans les grandes entreprises. Les banques apparaissent.
LE CHOC DES GUERRES MONDIALES (1914-1945)
La Première Guerre mondiale
À l’aube du xxe siècle, les pays d’Europe sont en rivalité économique (avec l’industrialisation liée à la révolution industrielle) et territoriale (avec la colonisation effrénée du reste du monde, notamment de l’Afrique). La situation ne cesse de se dégrader, jusqu’à ce qu’éclate la Première Guerre mondiale (1914-1918).
L’Europe devient alors le champ de bataille d’une guerre qui oppose principalement la Grande-Bretagne et la France, à l’Allemagne et l’Autriche. La Première Guerre mondiale fait près de 6 millions de morts en Europe et affaiblit durablement le continent. La paix signée à Versailles impose aux Allemands de lourdes réparations de guerre.
L’entre-deux-guerres
Au lendemain de la guerre, les frontières de l’Europe sont redessinées et de nouveaux États voient le jour, comme la Finlande, la Tchécoslovaquie, la Pologne ou la Yougoslavie. La Révolution russe de 1917 soulève des espoirs d’égalité en Europe, où se créent des partis communistes.
La prospérité économique revient et les années 1920 apparaissent comme des « Années folles ». Mais en 1929, une grave crise économique mondiale entraîne la faillite de nombreuses entreprises, la ruine d’hommes d’affaires, le chômage, etc. Cette situation favorise l’installation de régimes totalitaires. Déjà, Benito Mussolini a pris le pouvoir en 1922, et instauré un régime fasciste en Italie. En 1933, Adolf Hitler (à la tête du parti nazi) arrive au pouvoir en Allemagne et crée le IIIe Reich. En 1939, le nationaliste Francisco Franco triomphe en Espagne.
La Seconde Guerre mondiale
La politique agressive du chancelier allemand Adolf Hitler vis-à-vis du reste de l’Europe entraîne le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Après la défaite française de 1940, l’Allemagne occupe la plupart des pays d’Europe ; seule la Grande-Bretagne lui résiste.
Après cinq années de guerre, le IIIe Reich nazi est vaincu en mai 1945. L’Europe est totalement ruinée par les pillages nazis et les bombardements aériens des campagnes de libération. Elle découvre aussi avec horreur les camps de concentration et d’extermination (où sont morts plus de 6 millions de Juifs).
L’EUROPE DIVISÉE EN DEUX BLOCS (1947-1989)
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe se retrouve divisée entre les vainqueurs : un bloc, regroupé autour de l’URSS, comprend les pays de l’Est (Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Tchécoslovaquie, etc.) qui ont adopté le système communiste ; un autre bloc, dans l’orbite des États-Unis, comprend les pays d’Europe occidentale qui pratiquent le système capitaliste. L’Allemagne, à la frontière des deux camps, est coupée en deux : l’Ouest est sous domination occidentale (la RFA), l’Est sous direction soviétique (la RDA). Jusqu’en 1989, les deux blocs s’organisent dans un esprit d’opposition sur tous les plans (militaire, politique et économique) : c’est la guerre froide.
 À l’ouest, de nombreux citoyens croient à la nécessité d’une union européenne pour éviter le danger de nouvelles guerres. Créée en 1957, la Communauté économique européenne (la CEE) permet une première union économique entre les pays d’Europe qui débouche plus tard sur une union politique (l’Union européenne).
 À l’est, un mur est construit dans la ville de Berlin en 1961 pour empêcher les citoyens de Berlin-Est de fuir à Berlin-Ouest (sous contrôle allié). Toutefois, les gouvernements communistes doivent faire face au mécontentement populaire qui réclame plus de démocratie : des soulèvements ont lieu en Allemagne de l’Est (1953), en Hongrie (1956), en Tchécoslovaquie (1968), en Pologne (1981) qui sont chaque fois durement réprimés par l’Armée rouge soviétique. En 1989, les régimes communistes s’effondrent sous l’impulsion d’immenses manifestations pacifiques. L’Allemagne est réunifiée l’année suivante, et les autres pays de l’Est accèdent à la démocratie.
L’EUROPE AUJOURD’HUI
La fin de la division de l’Europe en deux blocs fait éclater certains des anciens pays de l’Est : en Yougoslavie, une violente guerre civile oppose les différentes communautés (serbe, croate, bosniaque, etc.) : le pays explose et se divise en Croatie, Slovénie, Macédoine, Bosnie-Herzégovine et Serbie-et-Monténégro (la Serbie-et-Monténégro est plus tard également divisée en deux pays distincts, la Serbie et le Monténégro). Mais en dépit de cette situation, la fin de la guerre froide permet surtout d’apaiser les relations entre les « pays de l’Ouest » et les « pays de l’Est ». Ainsi, après avoir opté pour une monnaie unique en 2002 (pour douze pays), l’Union européenne s’élargit avec l’arrivée de plusieurs pays de l’ancien bloc de l’Est (passage de 15 à 25 membres en 2004, puis à 27 en 2007).




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COTE D'IVOIRE



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la Côte d'Ivoire


La Côte d’Ivoire est un pays d’Afrique de l’Ouest, donnant sur le golfe de Guinée et sur l’océan Atlantique.
Le relief de la Côte d’Ivoire, de faible altitude dans l’ensemble du pays, s’élève dans la partie ouest : la région d’Odienné, dans le nord-ouest, est formée de collines, tandis que dans le centre s’élèvent les monts des Toura. Quatre grands fleuves traversent la Côte d’ivoire : le Sassandra, le Cavally, le Bandama et le Comoé. La forêt ivoirienne compte plus de 225 essences d’arbres ; mais, en raison de la surexploitation des forêts et du défrichage agricole, sa superficie a été considérablement réduite.
La population de la Côte d’Ivoire, très diversifiée, compte de nombreuses ethnies. Environ 20 % de la population pratiquent le christianisme et 20 % l’islam ; parallèlement à ces religions, les croyances traditionnelles restent importantes.
L’économie de la Côte d’Ivoire repose sur l’agriculture : le pays est le premier producteur mondial de cacao et le dixième pour le café. Ces deux produits, avec le bois, constituent les principales exportations. Cependant, l’économie est soumise chaque année à la variation des prix sur le marché mondial du café et du cacao. Le port d’Abidjan est l’un des plus actifs d’Afrique de l’Ouest.
Côte d'Ivoire


Population
23 202 000 habitants en 2012  
Capitales
Yamoussoukro (politique)
Abidjan (économique)
Superficie
322 462 km²
Langue officielle
Français
Monnaie
franc CFA



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Abidjan



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HISTOIRE DE L'ASIE



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l'histoire de l'Asie


L’Asie ne constitue pas une unité d’un point de vue historique : il n’a pas existé une, mais des civilisations asiatiques. Les plus anciennes se situent au Proche-Orient, en Inde, en Chine et au Japon.
LES PREMIERS PEUPLEMENTS
Si c’est en Afrique que sont nés les premiers ancêtres de l’homme, on trouve également en Asie de très anciennes traces de l’humanité : un Homo erectus a été découvert sur l’île de Java (l’homme de Java), un autre en Chine (l’homme de Pékin). À la période néolithique (entre 10 000 et 3300 avant J.-C.), l’Asie connaît une évolution considérable dans l’histoire de l’humanité : l’agriculture apparaît au Proche-Orient (entre les vallées du Tigre et de l’Euphrate, dans une région appelée le croissant fertile). Les premières civilisations asiatiques sont donc agricoles. Elles sont sédentaires et regroupées dans des cités.
LA NAISSANCE DES GRANDES CIVILISATIONS ASIATIQUES
Trois grands lieux de civilisation jouent un rôle essentiel dans l’histoire de l’Asie : le Proche-Orient (avec la Mésopotamie), la péninsule indienne et la Chine. Les premières civilisations qui s’y développent contribuent à l’essor du continent par leurs échanges commerciaux et culturels. Mais surtout, elles diffusent leurs modèles dans les régions environnantes.
Le Proche-Orient, berceau de l’histoire
Au Proche-Orient, la Mésopotamie bénéficie de l’eau de deux grands fleuves (le Tigre et l’Euphrate). C’est dans cette région que les civilisations de Sumer puis d’Akkad développent l’agriculture puis, vers 3300 avant J.-C., inventent l’écriture (cet événement marque le passage de la préhistoire à l’histoire). À partir de 2000 avant J.-C., la Mésopotamie est dominée par les royaumes de Babylone, d’Assyrie et de Chaldée.
Plus tard, les Perses de la dynastie des Achéménides fondent un vaste empire (l’Empire perse), qui s’étend de la Méditerranée jusqu’à la frontière de l’Inde. Sous le règne de grands rois (comme Cyrus le Grand et Darios le Grand), il devient le plus puissant royaume de son époque. En 330 avant J.-C., l’Empire perse succombe aux assauts des troupes d’Alexandre le Grand. Près de 100 ans après la mort d’Alexandre, les Parthes (dirigés par la dynastie des Arsacides, puis celle des Sassanides) restaurent la puissance de l’Empire perse jusqu’au viie siècle après J.-C.
L’Inde ancienne
En Inde, vers 2500 avant J.-C., de grandes cités voient le jour le long du fleuve Indus, telles Mohenjo-Daro et Harappa. Cette civilisation de l’Indus décline à partir du xviiie siècle avant J.-C., avec l’arrivée de nomades venus d’Asie centrale, les Aryens. Ceux-ci, qui règnent sur l’Inde entre 1500 et 300 avant J.-C., pratiquent une religion reposant sur la division de la société en castes : l’hindouisme. Une autre grande religion, fondée par Bouddha, naît vers 500 avant J.-C. : le bouddhisme.
À la fin du ive siècle avant J.-C., un vaste empire est fondé par la dynastie des Maurya. Ils répandent le bouddhisme, qui gagne le sud de la péninsule indienne et le reste de l’Asie. La dynastie des Maurya disparaît au iie siècle avant J.-C. Bientôt, une autre dynastie donne un grand essor économique et culturel à l’Inde, celle des Gupta (vers 320-540 après J.-C.).
La Chine antique
La troisième grande civilisation asiatique de l’Antiquité se trouve en Chine. Régnant aux IIe et Ier millénaires avant J.-C., les deux premières dynasties chinoises (les Shang et les Zhou) se développent également autour d’un fleuve, le Huang he (le « fleuve Jaune »). C’est durant cette période que deux grands sages (Confucius et Lao-tseu) élaborent chacun une philosophie qui va influencer la vie intellectuelle chinoise : le confucianisme et le taoïsme.
Régnant pendant 400 ans à partir de la fin du iiie siècle avant J.-C., les souverains de la dynastie Han entreprennent la construction de routes, de ports et de la Grande Muraille. Ils étendent leur influence en Asie du Sud-Est (Viêt Nam, Cambodge, Corée, etc.).
LES GRANDS BOULEVERSEMENTS DU MOYEN ÂGE
Les invasions des Huns
À partir des premiers siècles de notre ère, ces grands pôles de civilisation subissent les assauts de peuples nomades guerriers. La Chine des Han succombe la première aux assauts des Xiongnu (parents des Huns), et le pays se trouve divisé en une multitude de royaumes à partir du début du iiie siècle. Il ne retrouve son unité que sous la dynastie Tang, au viie siècle. En Inde, les souverains Gupta sont battus par les Huns au vie siècle, et plusieurs royaumes se constituent au sud comme au nord.
Dans cette partie de l’Asie, les dominations indienne et chinoise sont en rivalité. Ainsi les Khmers du Cambodge, qui fondent la cité d’Angkor Vat, subissent l’influence de l’Inde. Les Vietnamiens subissent pour leur part celle de la Chine.
L’expansion de l’islam
Au Proche-Orient, l’islam se répand grâce aux victoires militaires des Arabes, partis d’Arabie au viie siècle. Ils fondent à Damas la dynastie des Omeyyades, puis à Bagdad celle des Abbassides. Une fois les territoires correspondant à l’Irak et l’Iran conquis, l’islam n’est plus seulement la religion des Arabes, mais devient aussi celle des Perses. Il continue de s’étendre dans le nord de l’Inde (où un sultanat est fondé à Delhi au début du xiiie siècle) et jusqu’à l’Indonésie. Deux religions coexistent alors en Inde : l’hindouisme et l’islam. Le bouddhisme disparaît de cette région, mais il s’est définitivement implanté en Chine et en Asie du Sud-Est.
Les invasions mongoles
Au xiiie siècle, sous l’impulsion de Gengis Khan et de ses descendants, les Mongols s’emparent du nord de la Chine, puis déferlent sur l’Asie centrale. Ils conquièrent une grande partie de l’Inde (où ils fondent plus tard l’Empire moghol à Delhi). En Chine, Kubilaï Khan s’empare du Sud, dirigé par la dynastie Song. Il instaure une cour brillante que vient visiter l’explorateur vénitien Marco Polo. Il chasse les Thaïs vers le Cambodge, qui y prennent la place des Khmers. Une dernière secousse mongole parcourt l’Asie au xive siècle avec les conquêtes de Tamerlan, mais ses victoires se révèlent de courte durée.
L’ASIE DU XVIE AU XIXE SIÈCLE
Au xvie siècle, sur le continent déchiré par les conquêtes mongoles, de grands ensembles politiques se constituent : la Perse des Safavides, l’Inde des Grands Moghols, la Chine des dynasties Ming, puis Qing (une dynastie mandchoue), etc.
L’Empire ottoman
En Asie Mineure, des Turcs, appelés les Ottomans, se sont emparés en 1453 de Constantinople, qu’ils ont renommée Istanbul. Jusqu’au début du xxe siècle, l’Empire ottoman domine le Proche-Orient.
La colonisation européenne
À partir du xvie siècle, les premiers navires européens arrivent en Inde, puis en Chine. Très vite, les Espagnols fondent des colonies aux Philippines, les Hollandais en Indonésie, les Anglais en Inde et les Français en Indochine.
Durant tout le xixe siècle, l’Asie est la proie des rivalités européennes. Par exemple, l’Afghanistan est l’objet d’une lutte entre les Russes et les Anglais. Mais c’est surtout la Chine qui est convoitée. Toutes les puissances européennes y sont présentes.
Le cas particulier du Japon
Le Japon, qui est un archipel, connaît une histoire singulière. Au Moyen Âge, le pouvoir de l’empereur (le tenno) est affaibli au profit de grandes familles nobles (les Fujiwara, les Minamoto et surtout les Ashikaga), qui occupent la fonction de chef du gouvernement : le shogun. Les rivalités entre ces grandes familles donnent lieu à des guerres, au cours desquelles s’illustrent les samouraïs (une classe de guerriers). À partir du xviie siècle, le Japon se replie sur lui-même et ferme ses frontières aux étrangers. Le dernier shogun perd le pouvoir en 1867. L’année suivante, l’empereur Meiji entreprend une profonde réforme des institutions du pays, qui adopte le modèle économique européen. Il lance également le Japon à la conquête du continent asiatique, afin d’y implanter des colonies. En 1905, lorsqu’il gagne la guerre qui l’oppose à la Russie, le Japon est le premier pays asiatique à avoir vaincu une nation européenne.
Cette victoire a un profond retentissement en Asie, notamment en Chine où une révolution, lancée par Sun Yat-sen, renverse le dernier empereur de Chine (Puyi) et instaure une république en 1912.
L’ASIE DEPUIS LE XXE SIÈCLE
Le processus d’indépendance
À la fin de la Première Guerre mondiale (1914-1918), les pays d’Asie commencent à réclamer leur indépendance, qu’ils obtiennent progressivement et par des moyens différents. Ainsi, l’Inde, qui appartient aux Britanniques et a combattu à leurs côtés pendant la guerre, réclame plus d’autonomie. Ces revendications d’indépendance s’incarnent en la personne de Mohandas Gandhi, qui prend la tête d’un mouvement non-violent. L’après-guerre est également marqué par la disparition de l’Empire ottoman, en 1923. La Turquie lui succède. Son dirigeant, Mustafa Kemal, entreprend une vaste modernisation du pays en s’inspirant du modèle européen.
La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) marque un tournant dans l’histoire de l’Asie. Le Japon parvient à occuper les possessions françaises, britanniques et hollandaises, ce qui révèle soudain aux populations colonisées la faiblesse de ces pays. Avec leur entrée en guerre, les États-Unis renforcent leur présence dans cette région et triomphent du Japon en larguant la bombe atomique sur Hiroshima en août 1945. Les Américains soutiennent les revendications d’indépendance des pays colonisés et forcent les anciennes puissances coloniales à se retirer. L’Inde — dont une partie, dirigée par des musulmans, devient le Pakistan — accède à l’indépendance en 1947, l’Indonésie en 1949 et l’Indochine (Viêt Nam, Laos, Cambodge) en 1954. Quant à la Chine, dirigée par Mao Zedong, elle devient un État communiste en 1949 et s’isole du monde.
L’Asie au cœur de la guerre froide
Les pays asiatiques deviennent alors l’un des terrains sur lesquels se déroule la guerre froide opposant les États-Unis et l’URSS. Les États-Unis font la guerre à la Corée du Nord, soutenue par la Chine (la guerre de Corée, 1950-1953), et au Viêt Nam (la guerre du Viêt Nam, 1959-1975). Le Proche-Orient est également un lieu de conflit entre Américains et Soviétiques, par le biais d’Israël, défendu par les États-Unis, et des pays arabes, soutenus par l’URSS.
De plus en plus de pays d’Asie refusent cependant d’appartenir à un camp ou à l’autre. Ceci aboutit à la création du mouvement des pays non-alignés, lors de la conférence de Bandung (en Indonésie) en 1955.
L’Asie aujourd’hui
La fin de la guerre froide, en 1989, ne règle cependant pas le problème des conflits en Asie. La convoitise pour les immenses richesses pétrolières du continent engendre ainsi la guerre du Golfe en 1990-1991, après l’invasion du Koweït par l’Irak de Saddam Hussein. L’éclatement de l’URSS, en 1991, est suivi de plusieurs conflits dans les nouveaux États d’Asie centrale (Ossétie, Haut-Karabagh, etc.). Les Russes eux-mêmes combattent dans le Caucase contre les Tchétchènes. L’Inde et le Pakistan ne parviennent pas à résoudre leur différend au sujet de la région frontalière du Cachemire. Cependant, en Asie du Sud-Est, le Cambodge tente de tourner la page du communisme après le génocide de la population cambodgienne perpétré par les Khmers rouges dans les années 1970.
L’Asie est également marquée par la montée d’un fanatisme islamiste, apparu avec la révolution menée par l’ayatollah Khomeiny en Iran en 1979. Ce courant extrémiste s’étend du Proche-Orient jusqu’en Indonésie, en passant par l’Afghanistan, où les États-Unis interviennent militairement en 2001. Le conflit entre Israël et les Palestiniens se poursuit malgré des tentatives de négociation de paix. En 2003, le Proche-Orient est de nouveau le théâtre d’une guerre, avec l’intervention américaine en Irak et la chute de Saddam Hussein.
Au début du xxie siècle, l’Asie offre une image très contrastée. D’une part, elle apparaît comme l’un des principaux foyers de guerre et d’instabilité dans le monde. D’autre part, elle abrite aussi le pays qui connaît la plus forte croissance économique du monde : la Chine s’impose aujourd’hui comme le principal acteur de la région, et du monde.


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