dimanche 22 décembre 2013

GUERRE DE TRENTE ANS



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la guerre de Trente Ans



La guerre de Trente Ans correspond à une série de conflits qui se sont déroulés entre 1618 et 1648. Elle devient une guerre européenne en 1625, lorsque les souverains d’Europe interviennent dans ce conflit entre catholiques et protestants du Saint Empire romain germanique.
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la guerre de Trente Ans
La guerre de Trente Ans correspond à une série de conflits qui se sont déroulés entre 1618 et 1648. Elle est devenue une guerre européenne en 1625, lorsque les souverains d’Europe sont intervenus dans ce conflit entre catholiques et protestants du Saint Empire romain germanique.

Cette peinture montre un épisode de la bataille de Lützen, au cours de laquelle les armées germaniques et suédoises se sont affrontées, en novembre 1632. Malgré la mort au combat de leur roi Gustave II Adolphe (sujet du tableau), les Suédois ont remporté cette bataille.

LES ORIGINES DE LA GUERRE
Au début du xviie siècle, le Saint Empire romain germanique (ou Saint Empire) couvre une grande partie de l’Europe. Chacun des États qui le composent est dirigé par un roi ou un prince, mais tous sont sous la domination de l’empereur. À la suite de la Réforme protestante, plusieurs États deviennent protestants alors que l’Empire reste catholique. Les États protestants, qui craignent un retour forcé au catholicisme, forment l’Union évangélique ; les États catholiques répondent en fondant la Sainte Ligue catholique.
UNE GUERRE ENTRE PRINCES ALLEMANDS
En 1618, le roi Ferdinand II de Bohême, fervent catholique, refuse d’accorder la liberté religieuse aux protestants, majoritaires dans son royaume. Les protestants cherchent alors à obtenir gain de cause directement auprès des autorités impériales. Le 23 mai 1618, ils se rendent en masse dans la résidence impériale à Prague. Refusant à leur tour d’accéder à cette requête, les deux gouverneurs de l’empereur sont jetés par la fenêtre (mais ils ne meurent pas). Cet incident, appelé la « défenestration de Prague », déclenche une révolte protestante, qui s’étend à tout l’Empire et débouche sur la guerre de Trente Ans.
Au début, l’Union évangélique remporte plusieurs victoires. Mais, dès 1619, elle est affaiblie par des dissensions religieuses entre protestants, qui se divisent entre luthériens et calvinistes.
La même année 1619, Ferdinand II de Bohême devient empereur du Saint Empire. Il envoie immédiatement les troupes de la Sainte Ligue catholique en Bohême, qui vainc les protestants lors de la bataille de la Montagne Blanche (novembre 1620). La Bohême tombe aux mains des catholiques, et les protestants du Saint Empire sont persécutés. Certains États protestants demandent alors l’aide de l’étranger.
LA GUERRE DEVIENT EUROPÉENNE
L’intervention du Danemark (1625-1629)
En 1625, le royaume du Danemark répond à cet appel en envoyant des troupes en Allemagne. En réponse, le Saint Empire constitue une armée de mercenaires, qui vainc les Danois aux batailles de Dessau (avril 1626) et de Lutter am Berenberge (août 1626). À leur suite, les armées impériales s’emparent de la totalité de l’Allemagne, pillant tout sur leur passage. Les Danois sont contraints de battre en retraite et signent la paix en mai 1629, à Lübeck.
L’intervention de la Suède (1630-1635)
Le roi Louis XIII de France et son principal ministre, le cardinal de Richelieu, craignent que le Saint Empire romain germanique ne devienne trop puissant. Aussi, en 1630, la France demande au roi protestant Gustave II Adolphe de Suède de mener campagne contre le Saint Empire.
En mai 1631, les armées impériales soumettent la ville protestante de Magdeburg, qui s’est révoltée, et y massacrent environ 25 000 protestants. Cependant, elles ne réussissent pas à arrêter les Suédois, qui remportent la bataille de Breitenfeld (septembre 1631), puis envahissent le sud de l’Allemagne. En novembre 1632, le roi de Suède est tué lors de la bataille de Lützen, mais son armée continue d’avancer et s’empare de Munich. Les Suédois subissent une défaite cuisante à la bataille de Nördlingen (septembre 1634).
Finalement, les princes protestants arrêtent la lutte et signent la paix de Prague, en mai 1635.
L’intervention de la France (1635-1648)
Pour des raisons exclusivement politiques (et non religieuses), la France entre alors directement dans la guerre contre le Saint Empire romain germanique. Avec ses alliés — la Suède et plusieurs chefs protestants —, elle remporte une série de victoires déterminantes, notamment à la bataille de Rocroi (mai 1643). Le nouvel empereur Ferdinand III est contraint de signer la paix de Westphalie en 1648.
LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE
Par les traités de Westphalie d’octobre 1648, les ennemis du Saint Empire romain germanique se partagent une partie de ses territoires. De plus, la souveraineté des États allemands est reconnue, ce qui affaiblit durablement l’Empire.
Cette paix marque enfin la fin des guerres de religion en Europe ; les guerres suivantes seront toutes politiques, territoriales ou économiques.

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Source :  microsoft corporation

GUERRE DE SECESSION



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la guerre de Sécession



La guerre de Sécession est une guerre civile qui a opposé, aux États-Unis, les États du Nord aux États du Sud, entre 1861 et 1865.
LES CAUSES DE LA GUERRE
Les États-Unis, nés un siècle plus tôt, sont encore un pays jeune lorsque la guerre de Sécession éclate. La population est alors de 30 millions d’habitants (dix fois moins qu’aujourd’hui).
→ Les États du Nord, représentant 2/3 de la population, sont très urbanisés : leur économie est basée sur l’industrie et le commerce.
→ Les États du Sud, représentant 1/3 de la population, vivent pour leur part presque exclusivement de l’agriculture. La majorité de la production mondiale de coton provient de leurs plantations (grosses exploitations), où sont également cultivés le tabac et la canne à sucre. Les travailleurs agricoles de ces plantations sont des esclaves (environ 4 millions de personnes) : ils sont la propriété de leurs maîtres, ne perçoivent aucun salaire, et sont simplement logés et nourris.
Peu à peu, l’idée de l’abolition de l’esclavage s’impose dans le Nord. Dans le Sud, les propriétaires terriens sont totalement contre, prétendant que l’esclavage est indispensable à leur économie. La question aurait pu se résoudre ainsi : le Nord abolit l’esclavage et le Sud le maintient. Mais les choses ne sont pas si simples car les États-Unis sont alors en pleine conquête de l’Ouest. Entre 1815 et 1850, en moyenne un nouvel État est créé tous les trois ans. Ces États seront-ils esclavagistes ou abolitionnistes ? Les partisans des deux camps s’affrontent sur cette question.
LE DÉROULEMENT DE LA GUERRE
La sécession des États du Sud
Lors de l’élection présidentielle de 1860, la question de l’esclavage est au premier plan des préoccupations. Le vainqueur, Abraham Lincoln, est pour son abolition. Un mois après les élections, l’État de Caroline du Sud, défenseur de l’esclavage, annonce qu’il fait sécession, c’est-à-dire qu’il se sépare de l’Union des États-Unis. En quelques semaines, six autres États lui emboîtent le pas ; ils sont bientôt onze États sécessionnistes. Ils décident de quitter les États-Unis d’Amérique et de créer les États confédérés d’Amérique (ou Confédération sudiste). Peu après, le président Lincoln déclare la sécession illégale : la guerre est inévitable.
la sécession aux États-Unis en 1861


Nord
Sud
président : Abraham Lincoln
président : Jefferson Davis
capitale : Washington
capitale : Richmond
l'Union nordiste
la Confédération sudiste
Caroline du Sud, Géorgie, Floride, Alabama, Mississippi, Louisiane, Texas, Virginie, Arkansas, Caroline du Nord, Tennessee
région industrielle
région agricole
contre l'esclavage
pour l'esclavage
généraux : Ulysses Grant et William Sherman
général : Robert Lee


Les victoires sudistes
Les premiers échanges de tirs ont lieu en avril 1861 à Fort Sumter, en Caroline du Sud. Bombardé par les Confédérés (sudistes), le fort est contraint de se rendre. Les sudistes remportent ensuite une autre grande victoire dans le nord du pays, lors de la bataille de Bull Run (juillet 1861). En 1862, sous le commandement du sudiste Robert Lee, ils pénètrent en territoire unioniste (nordiste). Ils ne sont arrêtés que lors de la sanglante bataille d’Antietam (septembre 1862).
Une nouvelle avancée sudiste vers le nord-est est stoppée à la bataille de Gettysburg (juillet 1863) : à l’issue de trois jours de combat, plus de 50 000 hommes sont tués, blessés ou portés disparus. Après cette défaite, les troupes de la Confédération ne parviennent jamais plus à envahir les États de l’Union.
Les victoires nordistes et l’émancipation des esclaves
Sur le front ouest, la situation tourne également en faveur des nordistes. Le général nordiste Ulysses Grant s’empare d’une partie des territoires des Confédérés en 1862. Après la prise de la forteresse de Vicksburg (dans le Mississippi) en juillet 1863, les forces de l’Union réussissent à mener à bien leur plan : couper en deux les territoires de la Confédération.
Entre-temps, la nature de la guerre a changé. Au départ, le président Lincoln souhaitait ramener les États du Sud au sein de l’Union ; mais, le 1er janvier 1863, il publie la proclamation d’Émancipation, déclarant que tous les esclaves des États insurgés (c’est-à-dire de la Confédération) sont libres. Le conflit se transforme alors en une guerre pour ou contre l’esclavage.
La défaite finale des sudistes
L’année 1864 est terrible pour les États confédérés. Sous les ordres du général nordiste William Sherman, l’armée de l’Union s’empare du Tennessee et de la Géorgie, brûlant Atlanta et détruisant tout sur son passage. En avril 1865, à court de ravitaillement, Robert Lee se rend aux Unionistes, à Appomattox (une petite ville de Virginie) : la guerre est terminée.
LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE
Très meurtrière, la guerre de Sécession a fait 600 000 victimes. Les profondes blessures provoquées par cette guerre civile vont mettre de nombreuses années à se cicatriser.
→ Dans les États du Sud, les conséquences de la guerre sont dramatiques : un homme sur trois est mort au combat et de nombreuses villes et plantations sont dévastées.
→ Les États du Nord ne se réjouissent pas longtemps de leur victoire : six jours après la capitulation du général Lee, le président Abraham Lincoln est assassiné par un sudiste.
→ Les grands vainqueurs du conflit devraient être les esclaves, désormais libres. Cependant, en pratique, la plupart d’entre eux n’ont d’autre choix que de continuer à travailler chez leur ancien maître, pour un salaire de misère. En outre, les propriétaires terriens parviennent à faire adopter des « codes noirs » qui limitent le droit de propriété et la liberté de mouvement des Noirs. Dans le Sud, il faut encore attendre 100 ans avant que les Noirs-Américains puissent avoir les mêmes droits que les Blancs.


POUR ALLER PLUS LOIN

→ 
les États-Unis
→ 
l’histoire de l’Amérique
→ 
Abraham Lincoln

→ interactivité :
chronologie du xixe siècle

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LA GUERRE D'ALGERIE



la guerre d'Algérie



La guerre d’Algérie est une guerre de décolonisation qui a opposé la France à sa colonie d’Afrique du Nord. Elle a commencé en 1954 et s’est achevé 8 ans plus tard, en 1962, par l’indépendance de l’Algérie.

LES RELATIONS FRANCO-ALGÉRIENNES AVANT LA GUERRE

Avant que le pays n’accède à l’indépendance, l’Algérie est une colonie de la France qui l’a conquise à partir de 1830. Y vivent près de 1,5 million de pieds-noirs (des colons français). Certaines familles françaises sont présentes depuis plusieurs générations et sont très attachées à l’Algérie. Ces colons français occupent l’essentiel des postes de pouvoir, et ils sont les principaux propriétaires du pays.
Progressivement, les Algériens revendiquent plus de droits pour eux-mêmes, mais ne sont pas entendus par le gouvernement. En 1945, des émeutes nationalistes éclatent et plus d’une centaine de Français sont tués. La répression du gouvernement est sévère et provoque la mort de plusieurs milliers d’Algériens. Ces événements poussent de nombreux nationalistes algériens à vouloir désormais l’indépendance de l’Algérie.
LE DÉROULEMENT DE LA GUERRE
L’insurrection algérienne
Les nationalistes sont de plus en plus nombreux. Ils créent le Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA) au printemps 1954, puis le Front de libération nationale (FLN) à l’automne 1954. Les actions de guérilla commencent le 1er novembre 1954 dans la région des Aurès, puis s’étendent à tout le territoire. Les indépendantistes prennent pour cibles les réseaux de communication, les bâtiments publics, l’armée et les fonctionnaires algériens travaillant pour la France.
Le gouvernement français (pour lequel il s’agit d’une simple opération de « maintien de l’ordre ») augmente les forces de sécurité dans toute l’Algérie et nomme un nouveau gouverneur général pour négocier.
L’escalade de la violence en Algérie
Mais, entre les représailles françaises contre les villages algériens et le climat de terreur instauré par le FLN, on assiste à une véritable escalade de la violence. En août 1955, 123 colons sont tués par des insurgés. En retour, les Français massacrent près de 12 000 Algériens. C’est la fin des négociations.
À partir de septembre 1956, la guérilla fait rage sur tout le territoire, y compris dans la capitale Alger. Les nationalistes posent des bombes dans les cafés et les lieux publics ; en représailles, les autorités françaises arrêtent, torturent et exécutent un grand nombre de suspects.
La crise politique en France
Les événements en Algérie divisent la France : certains dénoncent la torture et les exécutions ; d’autres veulent que l’Algérie reste française et se rapprochent de l’extrême-droite. Le 13 mai 1958, un putsch (un coup d’État) est organisé par des Français contre le gouvernement français pour empêcher toute négociation avec le FLN. C’est une grave crise politique et le gouvernement demande l’aide du général de Gaulle (le héros de la Seconde Guerre mondiale). Celui-ci forme un nouveau gouvernement chargé de résoudre la crise en évitant la guerre civile.
Le 21 avril 1961 a lieu le « putsch des généraux », mené par quatre généraux prêts à tout pour que l’Algérie reste française. L’un d’entre eux, le général Salan, fonde l’Organisation armée secrète (OAS), une organisation terroriste qui multiplie les attentats en Algérie et en France pour faire pression sur le gouvernement français.
Les négociations de paix
En septembre 1958, le FLN crée son propre gouvernement : le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Charles de Gaulle, le président de la République française, commence à négocier avec le GPRA en 1960. Le 8 janvier 1961, un référendum organisé en France montre que les Français sont d’accord pour l’autodétermination de l’Algérie.
Des négociations secrètes entre Français et Algériens ont lieu à la fin de l’année 1961, à Évian-les-Bains. Les accords d’Évian, signés le 18 mars 1962 par Charles de Gaulle et le GPRA, reconnaissent la souveraineté algérienne sur les territoires de l’Algérie et du Sahara et aboutissent à un cessez-le-feu.
Le 3 juillet 1962, la France reconnaît officiellement l’indépendance de son ancienne colonie. Ahmed Ben Bella (le chef du FLN) devient le premier président de la République algérienne, le 15 septembre 1963.
LE BILAN DE LA GUERRE
On estime que la guerre d’Algérie a fait de 500 000 à 1 million de morts, pour la plupart algériens. Dans les semaines qui suivent les accords d’Évian, environ 1,5 million de Français d’Algérie (pieds-noirs) reviennent en France.

qui sont les harkis ?

Les harkis sont des Algériens engagés dans l'armée française pendant la guerre d'Algérie. Ils sont environ
250 000 à la fin de la guerre.
Après l'indépendance de l'Algérie, au printemps 1962, l'armée française laisse les harkis désarmés, seuls face à la vengeance de leurs compatriotes. Entre 30 000 et 150 000 d'entre eux, selon les différentes estimations, sont assassinés pendant l'été 1962.


En France, la guerre d’Algérie est longtemps restée une « opération de maintien de l’ordre ». Ce n’est qu’en 1999 que le gouvernement français a officiellement reconnu qu’il s’agissait d’une guerre.


POUR ALLER PLUS LOIN

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l’Algérie
→ 
la décolonisation
→ 
Charles de Gaulle

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chronologie depuis le xxe siècle

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