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la guerre de Sécession
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La guerre de Sécession est
une guerre civile qui a opposé, aux États-Unis, les États du
Nord aux États du Sud, entre 1861 et 1865.
LES CAUSES DE LA GUERRE
Les États-Unis, nés un
siècle plus tôt, sont encore un pays jeune lorsque la guerre de Sécession
éclate. La population est alors de 30 millions d’habitants (dix fois moins
qu’aujourd’hui).
→ Les États du Nord, représentant
2/3 de la population, sont très urbanisés : leur économie est
basée sur l’industrie et le commerce.
→ Les États du Sud, représentant
1/3 de la population, vivent pour leur part presque exclusivement de l’agriculture.
La majorité de la production mondiale de coton provient de leurs plantations
(grosses exploitations), où sont également cultivés le tabac et la canne à
sucre. Les travailleurs agricoles de ces plantations sont des esclaves
(environ 4 millions de personnes) : ils sont la propriété de leurs
maîtres, ne perçoivent aucun salaire, et sont simplement logés et nourris.
Peu à peu, l’idée de l’abolition
de l’esclavage s’impose dans le Nord. Dans le Sud, les propriétaires terriens
sont totalement contre, prétendant que l’esclavage est indispensable à leur
économie. La question aurait pu se résoudre ainsi : le Nord abolit
l’esclavage et le Sud le maintient. Mais les choses ne sont pas si simples car
les États-Unis sont alors en pleine conquête de l’Ouest. Entre 1815 et
1850, en moyenne un nouvel État est créé tous les trois ans. Ces États
seront-ils esclavagistes ou abolitionnistes ? Les partisans des deux camps
s’affrontent sur cette question.
LE DÉROULEMENT DE LA GUERRE
La sécession des États du Sud
Lors de l’élection présidentielle
de 1860, la question de l’esclavage est au premier plan des préoccupations. Le
vainqueur, Abraham Lincoln, est pour son abolition. Un mois après les
élections, l’État de Caroline du Sud, défenseur de l’esclavage, annonce
qu’il fait sécession, c’est-à-dire qu’il se sépare de l’Union des
États-Unis. En quelques semaines, six autres États lui emboîtent le pas ;
ils sont bientôt onze États sécessionnistes. Ils décident de quitter les
États-Unis d’Amérique et de créer les États confédérés d’Amérique (ou
Confédération sudiste). Peu après, le président Lincoln déclare la sécession
illégale : la guerre est inévitable.
la sécession aux États-Unis en 1861
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Nord
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Sud
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président : Abraham Lincoln
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président : Jefferson Davis
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capitale : Washington
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capitale : Richmond
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l'Union nordiste
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la Confédération sudiste
Caroline du Sud, Géorgie, Floride, Alabama, Mississippi, Louisiane, Texas, Virginie, Arkansas, Caroline du Nord, Tennessee |
région industrielle
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région agricole
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contre l'esclavage
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pour l'esclavage
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généraux : Ulysses Grant et William Sherman
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général : Robert Lee
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Les victoires sudistes
Les premiers échanges de tirs
ont lieu en avril 1861 à Fort Sumter, en Caroline du Sud. Bombardé
par les Confédérés (sudistes), le fort est contraint de se rendre. Les
sudistes remportent ensuite une autre grande victoire dans le nord du pays,
lors de la bataille de Bull Run (juillet 1861). En 1862, sous le
commandement du sudiste Robert Lee, ils pénètrent en territoire
unioniste (nordiste). Ils ne sont arrêtés que lors de la sanglante bataille
d’Antietam (septembre 1862).
Une nouvelle avancée sudiste
vers le nord-est est stoppée à la bataille de Gettysburg
(juillet 1863) : à l’issue de trois jours de combat, plus de
50 000 hommes sont tués, blessés ou portés disparus. Après cette
défaite, les troupes de la Confédération ne parviennent jamais plus à envahir
les États de l’Union.
Les victoires nordistes et
l’émancipation des esclaves
Sur le front ouest, la
situation tourne également en faveur des nordistes. Le général nordiste Ulysses
Grant s’empare d’une partie des territoires des Confédérés en 1862. Après
la prise de la forteresse de Vicksburg (dans le Mississippi) en
juillet 1863, les forces de l’Union réussissent à mener à bien leur
plan : couper en deux les territoires de la Confédération.
Entre-temps, la nature de la
guerre a changé. Au départ, le président Lincoln souhaitait ramener les États
du Sud au sein de l’Union ; mais, le 1er janvier 1863, il
publie la proclamation d’Émancipation, déclarant que tous les esclaves
des États insurgés (c’est-à-dire de la Confédération) sont libres. Le conflit
se transforme alors en une guerre pour ou contre l’esclavage.
La défaite finale des sudistes
L’année 1864 est terrible
pour les États confédérés. Sous les ordres du général nordiste William
Sherman, l’armée de l’Union s’empare du Tennessee et de la Géorgie, brûlant
Atlanta et détruisant tout sur son passage. En avril 1865, à court de
ravitaillement, Robert Lee se rend aux Unionistes, à Appomattox (une petite
ville de Virginie) : la guerre est terminée.
LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE
Très meurtrière, la guerre
de Sécession a fait 600 000 victimes. Les profondes blessures
provoquées par cette guerre civile vont mettre de nombreuses années à se
cicatriser.
→ Dans les États du Sud,
les conséquences de la guerre sont dramatiques : un homme sur trois est
mort au combat et de nombreuses villes et plantations sont dévastées.
→ Les États du Nord ne
se réjouissent pas longtemps de leur victoire : six jours après la
capitulation du général Lee, le président Abraham Lincoln est assassiné
par un sudiste.
→ Les grands vainqueurs du
conflit devraient être les esclaves, désormais libres. Cependant, en
pratique, la plupart d’entre eux n’ont d’autre choix que de continuer à
travailler chez leur ancien maître, pour un salaire de misère. En outre, les
propriétaires terriens parviennent à faire adopter des « codes
noirs » qui limitent le droit de propriété et la liberté de mouvement des
Noirs. Dans le Sud, il faut encore attendre 100 ans avant que les
Noirs-Américains puissent avoir les mêmes droits que les Blancs.
POUR ALLER PLUS LOIN
→ les États-Unis
→ l’histoire de l’Amérique
→ Abraham Lincoln
→ interactivité : chronologie du xixe siècle
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