dimanche 22 décembre 2013

GUERRE DU VIETNAM



la guerre du Viêt Nam



La guerre du Viêt Nam a opposé, entre 1959 et 1975, le Viêt Nam-du-Sud libéral (et son principal allié, les États-Unis) au Viêt Nam-du-Nord communiste (soutenu par la Chine et l’URSS). Ce conflit s’inscrit dans le cadre de la guerre froide entre les États-Unis et l’URSS.

LES ORIGINES DE LA GUERRE

Un pays divisé en deux

Ancienne colonie française sous le nom d’Indochine, le Viêt Nam a obtenu son indépendance en 1954, au terme d’une violente guerre de décolonisation contre la France (1946-1954). Selon les accords de paix signés à Genève en juillet 1954, le pays est divisé en deux zones, nord et sud, à la hauteur du 17e parallèle (une ligne de latitude géographique). Ce partage est censé être temporaire, la réunification devant se faire après des élections prévues pour l’année 1956.
Une zone de tensions internationales
Cependant, la fracture entre le nord et le sud est plus profonde. Le Viêt Nam-du-Nord, dirigé par le président communiste Hô Chí Minh, est soutenu par les grandes puissances communistes (la Chine et l’URSS). Le gouvernement du Viêt Nam-du-Sud, anti-communiste, est pour sa part soutenu par les puissances occidentales (en particulier par les États-Unis).
En 1956, le président sud-vietnamien (Ngô Ðinh Diêm) refuse de remettre son pouvoir aux urnes : il s’oppose à l’organisation des élections, principale clause des accords de Genève. Pour renverser ce dictateur et rétablir l’unité du pays, les communistes du Sud qui ont combattu pour l’indépendance (les viêt-cong) prennent les armes en février 1959. Ils reçoivent l’appui du gouvernement nord-vietnamien dans leur guérilla.
LE DÉROULEMENT DE LA GUERRE
Le soutien des États-Unis
En pleine guerre froide contre le monde communiste, les États-Unis soutiennent fermement le Viêt Nam-du-Sud. Ils s’engagent à aider le gouvernement sud-vietnamien, en lui fournissant de l’argent et des conseillers militaires : en décembre 1961, 400 Américains débarquent au Viêt Nam ; ils sont plus de 11 000 l’année suivante.
Dans le Viêt Nam-du-Sud, l’intolérance et la violence du président-dictateur font progressivement passer dans l’opposition une grande partie de la population (même les moines bouddhistes pacifiques). Les manifestations se multiplient. Le dictateur est finalement renversé par un coup d’État, en décembre 1963. Pendant un an et demi, l’instabilité politique règne dans le Sud. Les États-Unis arrivent à la conclusion que seule une intervention directe et massive de l’armée américaine peut encore sauver la situation.
L’intervention américaine
En août 1964, le président américain Lyndon Johnson annonce que les communistes du Viêt Nam-du-Nord viennent de torpiller deux navires américains postés dans le golfe du Tonkin, au large des côtes vietnamiennes. Bien que fausse (ou tout au moins exagérée), l’annonce du président fait l’effet d’une bombe aux États-Unis. Immédiatement, le Congrès (le parlement américain) vote l’intensification de l’engagement américain au Viêt Nam. À la fin de l’année 1965, 200 000 soldats sont déployés dans le Viêt Nam-du-Sud ; au plus fort de l’engagement américain (en 1969), ils sont 541 000.
Un conflit sans merci
Malgré leur nombre et leur équipement technologique, les soldats américains ne parviennent pas à s’imposer au Viêt Nam. L’ennemi est invisible ; les viêt-cong connaissent parfaitement leur pays. Dominant la jungle et les villages, ils reçoivent leur ravitaillement du Viêt Nam-du-Nord par un réseau de sentiers, appelé la piste Hô Chí Minh.
Les Américains entament alors une stratégie de terreur : ils fouillent avec violence les villages à la recherche de combattants viêt-cong et d’armes, bombardent les pistes et les villes nord-vietnamiennes, larguent du napalm (une essence épaisse qui provoque des malformations) dans les zones rurales, etc. Cette stratégie, au lieu d’atteindre le moral des Vietnamiens, amène nombre de villageois persécutés à aider les combattants communistes.
Au début de l’année 1968, les troupes nord-vietnamiennes et viêt-công lancent une offensive surprise sur plus d’une centaine de villes sud-vietnamiennes ; cette opération est appelée l’offensive du Têt. Ils prennent le contrôle des bâtiments militaires et administratifs, où ils se retranchent. C’est au terme de plusieurs semaines de combats acharnés que les Américains reprennent les villes sud-vietnamiennes.
Les protestations contre la guerre
Parallèlement à l’enlisement des soldats américains au Viêt Nam, aux États-Unis, la population découvre à la télévision l’ampleur de la souffrance que son armée inflige au peuple vietnamien. Un mouvement pacifiste se développe et, bientôt, des milliers de personnes se mettent à manifester contre cette guerre honteuse, aux États-Unis et dans le monde entier.
Face à cette opposition grandissante, le président Johnson décide de ne pas se représenter aux élections. La contestation s’amplifie encore après l’arrivée au pouvoir de Richard Nixon, en 1969. Le monde apprend avec horreur que 500 civils désarmés du village de My Lai ont été massacrés par les soldats américains l’année précédente. Pourtant, le nouveau président durcit encore la stratégie américaine au Viêt Nam : en 1970, il étend les bombardements au Cambodge, pays frontalier servant de base aux combattants nord-vietnamiens.
LA FIN DE LA GUERRE
Tout en intensifiant les bombardements sur le Viêt Nam-du-Nord, le président Nixon décide de « vietnamiser » le conflit : il commence à rapatrier ses troupes (pour épargner la vie de ses soldats) et laisse les forces sud-vietnamiennes jouer un rôle croissant sur le terrain. Privé du soutien américain à partir de 1973, le Viêt Nam-du-Sud ne peut rien faire face à l’offensive ennemie. Les troupes du nord envahissent le sud en 1974 et obtiennent la victoire définitive en avril 1975. Saïgon (l’ancienne capitale du Sud) est renommée Hô Chí Minh-Ville. En 1976, le Viêt Nam est réunifié avec, à sa tête, un régime communiste.
Côté vietnamien, la guerre du Viêt Nam a fait 2 millions de morts (dont un grand nombre de civils) et 3 millions de blessés. La victoire finale des communistes a provoqué la fuite de 12 millions de personnes, dont environ 1 million par la mer sur des embarcations de fortune : on les appelle les boat people. Côté américain, la guerre a fait 57 000 tués et 153 300 blessés.

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GUERRE DE TRENTE ANS



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la guerre de Trente Ans



La guerre de Trente Ans correspond à une série de conflits qui se sont déroulés entre 1618 et 1648. Elle devient une guerre européenne en 1625, lorsque les souverains d’Europe interviennent dans ce conflit entre catholiques et protestants du Saint Empire romain germanique.
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la guerre de Trente Ans
La guerre de Trente Ans correspond à une série de conflits qui se sont déroulés entre 1618 et 1648. Elle est devenue une guerre européenne en 1625, lorsque les souverains d’Europe sont intervenus dans ce conflit entre catholiques et protestants du Saint Empire romain germanique.

Cette peinture montre un épisode de la bataille de Lützen, au cours de laquelle les armées germaniques et suédoises se sont affrontées, en novembre 1632. Malgré la mort au combat de leur roi Gustave II Adolphe (sujet du tableau), les Suédois ont remporté cette bataille.

LES ORIGINES DE LA GUERRE
Au début du xviie siècle, le Saint Empire romain germanique (ou Saint Empire) couvre une grande partie de l’Europe. Chacun des États qui le composent est dirigé par un roi ou un prince, mais tous sont sous la domination de l’empereur. À la suite de la Réforme protestante, plusieurs États deviennent protestants alors que l’Empire reste catholique. Les États protestants, qui craignent un retour forcé au catholicisme, forment l’Union évangélique ; les États catholiques répondent en fondant la Sainte Ligue catholique.
UNE GUERRE ENTRE PRINCES ALLEMANDS
En 1618, le roi Ferdinand II de Bohême, fervent catholique, refuse d’accorder la liberté religieuse aux protestants, majoritaires dans son royaume. Les protestants cherchent alors à obtenir gain de cause directement auprès des autorités impériales. Le 23 mai 1618, ils se rendent en masse dans la résidence impériale à Prague. Refusant à leur tour d’accéder à cette requête, les deux gouverneurs de l’empereur sont jetés par la fenêtre (mais ils ne meurent pas). Cet incident, appelé la « défenestration de Prague », déclenche une révolte protestante, qui s’étend à tout l’Empire et débouche sur la guerre de Trente Ans.
Au début, l’Union évangélique remporte plusieurs victoires. Mais, dès 1619, elle est affaiblie par des dissensions religieuses entre protestants, qui se divisent entre luthériens et calvinistes.
La même année 1619, Ferdinand II de Bohême devient empereur du Saint Empire. Il envoie immédiatement les troupes de la Sainte Ligue catholique en Bohême, qui vainc les protestants lors de la bataille de la Montagne Blanche (novembre 1620). La Bohême tombe aux mains des catholiques, et les protestants du Saint Empire sont persécutés. Certains États protestants demandent alors l’aide de l’étranger.
LA GUERRE DEVIENT EUROPÉENNE
L’intervention du Danemark (1625-1629)
En 1625, le royaume du Danemark répond à cet appel en envoyant des troupes en Allemagne. En réponse, le Saint Empire constitue une armée de mercenaires, qui vainc les Danois aux batailles de Dessau (avril 1626) et de Lutter am Berenberge (août 1626). À leur suite, les armées impériales s’emparent de la totalité de l’Allemagne, pillant tout sur leur passage. Les Danois sont contraints de battre en retraite et signent la paix en mai 1629, à Lübeck.
L’intervention de la Suède (1630-1635)
Le roi Louis XIII de France et son principal ministre, le cardinal de Richelieu, craignent que le Saint Empire romain germanique ne devienne trop puissant. Aussi, en 1630, la France demande au roi protestant Gustave II Adolphe de Suède de mener campagne contre le Saint Empire.
En mai 1631, les armées impériales soumettent la ville protestante de Magdeburg, qui s’est révoltée, et y massacrent environ 25 000 protestants. Cependant, elles ne réussissent pas à arrêter les Suédois, qui remportent la bataille de Breitenfeld (septembre 1631), puis envahissent le sud de l’Allemagne. En novembre 1632, le roi de Suède est tué lors de la bataille de Lützen, mais son armée continue d’avancer et s’empare de Munich. Les Suédois subissent une défaite cuisante à la bataille de Nördlingen (septembre 1634).
Finalement, les princes protestants arrêtent la lutte et signent la paix de Prague, en mai 1635.
L’intervention de la France (1635-1648)
Pour des raisons exclusivement politiques (et non religieuses), la France entre alors directement dans la guerre contre le Saint Empire romain germanique. Avec ses alliés — la Suède et plusieurs chefs protestants —, elle remporte une série de victoires déterminantes, notamment à la bataille de Rocroi (mai 1643). Le nouvel empereur Ferdinand III est contraint de signer la paix de Westphalie en 1648.
LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE
Par les traités de Westphalie d’octobre 1648, les ennemis du Saint Empire romain germanique se partagent une partie de ses territoires. De plus, la souveraineté des États allemands est reconnue, ce qui affaiblit durablement l’Empire.
Cette paix marque enfin la fin des guerres de religion en Europe ; les guerres suivantes seront toutes politiques, territoriales ou économiques.

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Source :  microsoft corporation

GUERRE DE SECESSION



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la guerre de Sécession



La guerre de Sécession est une guerre civile qui a opposé, aux États-Unis, les États du Nord aux États du Sud, entre 1861 et 1865.
LES CAUSES DE LA GUERRE
Les États-Unis, nés un siècle plus tôt, sont encore un pays jeune lorsque la guerre de Sécession éclate. La population est alors de 30 millions d’habitants (dix fois moins qu’aujourd’hui).
→ Les États du Nord, représentant 2/3 de la population, sont très urbanisés : leur économie est basée sur l’industrie et le commerce.
→ Les États du Sud, représentant 1/3 de la population, vivent pour leur part presque exclusivement de l’agriculture. La majorité de la production mondiale de coton provient de leurs plantations (grosses exploitations), où sont également cultivés le tabac et la canne à sucre. Les travailleurs agricoles de ces plantations sont des esclaves (environ 4 millions de personnes) : ils sont la propriété de leurs maîtres, ne perçoivent aucun salaire, et sont simplement logés et nourris.
Peu à peu, l’idée de l’abolition de l’esclavage s’impose dans le Nord. Dans le Sud, les propriétaires terriens sont totalement contre, prétendant que l’esclavage est indispensable à leur économie. La question aurait pu se résoudre ainsi : le Nord abolit l’esclavage et le Sud le maintient. Mais les choses ne sont pas si simples car les États-Unis sont alors en pleine conquête de l’Ouest. Entre 1815 et 1850, en moyenne un nouvel État est créé tous les trois ans. Ces États seront-ils esclavagistes ou abolitionnistes ? Les partisans des deux camps s’affrontent sur cette question.
LE DÉROULEMENT DE LA GUERRE
La sécession des États du Sud
Lors de l’élection présidentielle de 1860, la question de l’esclavage est au premier plan des préoccupations. Le vainqueur, Abraham Lincoln, est pour son abolition. Un mois après les élections, l’État de Caroline du Sud, défenseur de l’esclavage, annonce qu’il fait sécession, c’est-à-dire qu’il se sépare de l’Union des États-Unis. En quelques semaines, six autres États lui emboîtent le pas ; ils sont bientôt onze États sécessionnistes. Ils décident de quitter les États-Unis d’Amérique et de créer les États confédérés d’Amérique (ou Confédération sudiste). Peu après, le président Lincoln déclare la sécession illégale : la guerre est inévitable.
la sécession aux États-Unis en 1861


Nord
Sud
président : Abraham Lincoln
président : Jefferson Davis
capitale : Washington
capitale : Richmond
l'Union nordiste
la Confédération sudiste
Caroline du Sud, Géorgie, Floride, Alabama, Mississippi, Louisiane, Texas, Virginie, Arkansas, Caroline du Nord, Tennessee
région industrielle
région agricole
contre l'esclavage
pour l'esclavage
généraux : Ulysses Grant et William Sherman
général : Robert Lee


Les victoires sudistes
Les premiers échanges de tirs ont lieu en avril 1861 à Fort Sumter, en Caroline du Sud. Bombardé par les Confédérés (sudistes), le fort est contraint de se rendre. Les sudistes remportent ensuite une autre grande victoire dans le nord du pays, lors de la bataille de Bull Run (juillet 1861). En 1862, sous le commandement du sudiste Robert Lee, ils pénètrent en territoire unioniste (nordiste). Ils ne sont arrêtés que lors de la sanglante bataille d’Antietam (septembre 1862).
Une nouvelle avancée sudiste vers le nord-est est stoppée à la bataille de Gettysburg (juillet 1863) : à l’issue de trois jours de combat, plus de 50 000 hommes sont tués, blessés ou portés disparus. Après cette défaite, les troupes de la Confédération ne parviennent jamais plus à envahir les États de l’Union.
Les victoires nordistes et l’émancipation des esclaves
Sur le front ouest, la situation tourne également en faveur des nordistes. Le général nordiste Ulysses Grant s’empare d’une partie des territoires des Confédérés en 1862. Après la prise de la forteresse de Vicksburg (dans le Mississippi) en juillet 1863, les forces de l’Union réussissent à mener à bien leur plan : couper en deux les territoires de la Confédération.
Entre-temps, la nature de la guerre a changé. Au départ, le président Lincoln souhaitait ramener les États du Sud au sein de l’Union ; mais, le 1er janvier 1863, il publie la proclamation d’Émancipation, déclarant que tous les esclaves des États insurgés (c’est-à-dire de la Confédération) sont libres. Le conflit se transforme alors en une guerre pour ou contre l’esclavage.
La défaite finale des sudistes
L’année 1864 est terrible pour les États confédérés. Sous les ordres du général nordiste William Sherman, l’armée de l’Union s’empare du Tennessee et de la Géorgie, brûlant Atlanta et détruisant tout sur son passage. En avril 1865, à court de ravitaillement, Robert Lee se rend aux Unionistes, à Appomattox (une petite ville de Virginie) : la guerre est terminée.
LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE
Très meurtrière, la guerre de Sécession a fait 600 000 victimes. Les profondes blessures provoquées par cette guerre civile vont mettre de nombreuses années à se cicatriser.
→ Dans les États du Sud, les conséquences de la guerre sont dramatiques : un homme sur trois est mort au combat et de nombreuses villes et plantations sont dévastées.
→ Les États du Nord ne se réjouissent pas longtemps de leur victoire : six jours après la capitulation du général Lee, le président Abraham Lincoln est assassiné par un sudiste.
→ Les grands vainqueurs du conflit devraient être les esclaves, désormais libres. Cependant, en pratique, la plupart d’entre eux n’ont d’autre choix que de continuer à travailler chez leur ancien maître, pour un salaire de misère. En outre, les propriétaires terriens parviennent à faire adopter des « codes noirs » qui limitent le droit de propriété et la liberté de mouvement des Noirs. Dans le Sud, il faut encore attendre 100 ans avant que les Noirs-Américains puissent avoir les mêmes droits que les Blancs.


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Abraham Lincoln

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chronologie du xixe siècle

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