dimanche 22 décembre 2013

EGYPTE ANCIENNE



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l'Égypte ancienne




On appelle « Égypte ancienne » la période historique de l’Antiquité durant laquelle s’est développée la civilisation antique de l’Égypte.
les principales périodes de l’Égypte ancienne


l'Ancien Empire
de 2649 à 2152 avant J.-C.
le Moyen Empire
de 2065 à 1781 avant J.-C.
le Nouvel Empire
de 1550 à 1075 avant J.-C.
la Basse Époque
de 1075 à 332 avant J.-C.
la période hellénistique
de 332 à 30 avant J.-C.



COMMENT LA CIVILISATION ÉGYPTIENNE EST-ELLE APPARUE ?
« L’Égypte est un don du Nil »
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carte de l'Égypte ancienne
La civilisation égyptienne a commencé à se développer autour du Nil, il y a plus de 5 000 ans.
C’est en traversant le désert arabique, du sud au nord, que le plus long fleuve du monde crée, sur les terres d’Égypte, une oasis (une région fertile) large de quelques kilomètres. Tous les ans, le Nil déborde et dépose sur ses berges des limons fertiles (des débris permettant à la végétation de pousser), où se développe une végétation dense de papyrus et de lotus, abritant hippopotames, ibis et crocodiles. Ces crues ont cessé il y a peu, en 1964, avec la construction du barrage d’Assouan.
Sans le Nil, l’Égypte ne serait donc qu’un désert, et la civilisation égyptienne n’aurait probablement pas pu naître. Comme le souligne l’écrivain grec Hérodote dès le ve siècle avant J.-C., « l’Égypte est un don du Nil ».
Le pharaon de deux royaumes
Avant même que ne commence l’histoire de l’Égypte, les habitants de la vallée du Nil distinguent deux régions : la Haute-Égypte, au sud, le long du fleuve, et la Basse-Égypte, au nord, autour de son delta. Les deux régions ont leur dieu protecteur (la déesse vautour Nekhbet au sud et la déesse cobra Ouadjet au nord) et leurs symboles (le lotus et la couronne blanche au sud, le papyrus et la couronne rouge au nord).
Un peu avant 3000 avant J.-C., le roi Narmer (un souverain du Sud que la tradition appelle aussi Ménès) réunit la Haute et la Basse-Égypte en un seul pays. Il est le premier pharaon, premier d’une lignée de souverains qui va régner pendant plus de 2 500 ans sur le pays.
Narmer est aussi le premier à ceindre les deux couronnes (le pschent), un geste répété par tous les pharaons jusqu’à la conquête de l’Égypte par Alexandre le Grand.
L’ÉGYPTE DES GRANDS EMPIRES
L’Ancien Empire
L’Ancien Empire s’étend de 2649 à 2152 avant J.-C. Rapidement après l’unification du pays par Narmer, le pouvoir des pharaons se renforce ; le souverain est l’incarnation des dieux Horus et Osiris sur Terre.
Les pharaons installent leur capitale à Memphis, ville nouvelle située à la jonction entre la Haute et la Basse-Égypte, et font bâtir des pyramides. La première est construite à Saqqarah par l’architecte Imhotep pour le roi Djoser (ou Djéser) : c’est un immense tombeau de pierre qui doit protéger le corps embaumé, momifié et protégé par un sarcophage du pharaon après sa vie terrestre.
À sa suite, les pharaons se font tous construire leur pyramide sur un site qu’ils choisissent : par exemple, Khéops, Khéphren, et Mykérinos s’installent à Gizeh. Plus tard, c’est le dieu solaire qui devient le dieu principal de la religion égyptienne : dès lors, le pharaon est considéré comme le fils de Rê.
Le pays prospère, notamment grâce au commerce ; les navigateurs égyptiens explorent le continent africain jusqu’à l’actuelle Somalie. Les sciences (astronomie et médecine) se développent ; par exemple, ce sont les astronomes de Memphis qui créent le calendrier solaire fondé sur une année de 365 jours.
L’administration du pays se renforce et les fonctionnaires régionaux prennent de plus en plus d’autonomie, jusqu’à concurrencer le pouvoir central : à la fin de l’Ancien Empire, le pouvoir des pharaons s’effondre. Commence alors une période intermédiaire longue d’une centaine d’années pendant laquelle le pays se divise, soumis aux invasions. Plusieurs souverains tentent de reprendre le contrôle du pays.
Le Moyen Empire
C’est finalement à Thèbes, en Haute-Égypte, que naît le Moyen Empire. Pendant cette période, qui dure de 2065 à 1781 avant J.-C., le pouvoir du pharaon se renforce : le souverain recrée une administration puissante au sein de laquelle les scribes (des fonctionnaires sachant écrire les hiéroglyphes) prennent de l’importance. La littérature, l’architecture, l’art se développent et se raffinent.
Sur le plan religieux, le dieu des Thébains, Amon, est associé à Rê : de nombreux temples sont ainsi consacrés au dieu Amon-Rê.
L’Égypte vit dans l’unité et la prospérité pendant environ trois siècles, lorsque de nouveaux troubles apparaissent : des envahisseurs venus d’Asie, les Hyksos, bien armés et équipés de chars et de chevaux, envahissent toute l’Égypte du Nord. Le Sud, autour de Thèbes, résiste et le pays est finalement réunifié par les pharaons Kamosis et Amosis Ier.
Le Nouvel Empire
Pendant le Nouvel Empire (de 1550 à 1075 avant J.-C.), Thèbes est toujours la capitale de l’Égypte. Les souverains de cette époque prennent l’habitude de se bâtir de nouveaux types de tombeaux, très différents des pyramides, séparant la tombe proprement dite du temple, et tenant secret le lieu de leur dernier repos (notamment dans la nécropole de la vallée des Rois).
L’Égypte entre dans une époque de puissance, d’expansion et de prospérité, en particulier sous les règnes de la reine Hatchepsout et des pharaons Thoutmosis III et Aménophis III. Le pays s’étend jusqu’à la Syrie au Nord-Est, et à l’Éthiopie au Sud.
Les prêtres de Thèbes jouent un rôle politique important et ont beaucoup de pouvoir : mais Aménophis IV et son épouse Néfertiti tentent de réformer la religion et d’imposer la croyance en Aton, dieu central représentant le Soleil dans sa totalité. Aménophis IV prend pour nom Akhenaton (« agréable à Aton ») et fonde une nouvelle capitale, Akhetaton. À la fin de son règne, son gendre, Toutankhamon (célèbre parce qu’on a trouvé son tombeau, presque intact de pillages, dans la vallée des Rois), réinstalle la capitale à Thèbes.
Ramsès II règne 66 ans sur l’Égypte. De son règne date la plupart des édifices de Louxor, de Karnak et d’Abou Simbel. Il livre de nombreuses batailles contre les Hittites avant de signer avec eux un traité de partage de la Syrie : c’est le début du déclin de l’Égypte ancienne.
De nombreux envahisseurs, venus d’Asie Mineure et de Grèce, sont repoussés par le fils de Ramsès II.
L’ÉGYPTE APRÈS LES GRANDS EMPIRES
La Basse Époque
Vers 1075 avant J.-C., le royaume se divise à nouveau et les invasions se succèdent. L’Égypte est dominée par les Soudanais (dynastie de Koush), puis par les Assyriens, et enfin par les Perses.
La période hellénistique
En 332 avant J.-C., Alexandre le Grand chasse les Perses et conquiert l’Égypte, qui est intégrée au monde grec. Il fonde une ville à laquelle il donne son nom, Alexandrie ; ses généraux gouvernent le pays mais en respectent la religion et les traditions. Après la mort d’Alexandre, l’un de ses généraux se proclame roi d’Égypte sous le nom de Ptolémée Ier. Sa dynastie (la dynastie ptolémaïque, appelée aussi Lagide) est puissante et l’Égypte s’enrichit.
Au ier siècle avant J.-C., Cléopâtre, dernière reine d’Égypte, s’allie à deux généraux romains : Jules César puis Marc Antoine. Cependant elle ne parvient pas à empêcher la chute de son pays : son armée est battue par les légions romaines d’Octave (le futur empereur Auguste) en 31 avant J.-C.
L’Égypte romaine et byzantine
En 30 avant J.-C., l’Égypte devient une province romaine. D’abord exclus de la citoyenneté romaine, les Égyptiens deviennent citoyens romains en 212 après J.-C., avec l’édit de Caracalla. Le pays connaît une période de paix. Alexandrie devient une grande ville prospère et le centre d’un important commerce avec l’Inde, l’Arabie et les pays méditerranéens.
La culture romaine pénètre peu dans la société égyptienne, et les empereurs romains préservent la liberté du culte égyptien, tandis que le christianisme se développe.
Avec le partage de l’Empire romain, en 395, l’Égypte entre dans l’Empire romain d’Orient et devient byzantine. Elle passe finalement sous la domination arabe en 642, après la chute d’Alexandrie.


POUR ALLER PLUS LOIN

Sur la civilisation égyptienne :
→ 
les pharaons d’Égypte
→ 
les pyramides égyptiennes
→ 
les momies égyptiennes
→ 
la mythologie égyptienne
→ personnages :
Akhenaton – Alexandre le Grand – Cléopâtre – Néfertiti – Ptolémée Ier – Ramsès II – Thoutmosis III – Toutankhamon

Sur les civilisations voisines :
→ 
le Proche-Orient ancien
→ 
la Grèce antique
→ 
la Rome antique






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CONSTRUCTION EUROPEENNE



la construction européenne


L’Union européenne rassemble 27 pays d’Europe qui coopèrent sur les plans économique, monétaire et politique. Tous ces pays partagent des valeurs communes comme la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

L’Union européenne (UE) est identifiée en tant qu’entité politique par un drapeau (qui représente un cercle de 12 étoiles de couleur jaune sur un fond bleu) et par un hymne (tiré de la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven).
L’UNION POUR ÉVITER LA GUERRE ET RECONSTRUIRE ENSEMBLE
Construire l’Europe : une ambition très ancienne ravivée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale
Unir les pays européens est une idée très ancienne. Elle est d’abord formulée au xviie siècle ; puis au xixe siècle, des philosophes et des écrivains, comme Victor Hugo, évoquent la nécessité d’unifier l’Europe afin qu’elle vive en paix.
Cette idée ne se concrétise qu’après la Seconde Guerre mondiale, avec l’espoir que grâce à la construction européenne un conflit aussi meurtrier ne pourra jamais se reproduire. En unissant leurs forces, les pays européens, dévastés par la guerre, se reconstruisent aussi plus facilement.
Mettre en commun le charbon et l’acier
Le plan Schuman
En 1950, deux Français, Jean Monnet et Robert Schuman, proposent de créer une organisation commune à la France et à l’Allemagne qui contrôlerait l’industrie du charbon et de l’acier. En mettant en commun la production des matières premières nécessaires à la construction des armes, la guerre sera rendue impossible entre ces deux pays. Ils pensent aussi que cela permettra à l’Europe d’être plus indépendante économiquement face aux États-Unis et à l’URSS. Ils proposent aux pays qui le souhaitent de se joindre à cette organisation.
C’est plus précisément le 9 mai 1950 que Robert Schuman, alors ministre des Affaires étrangères, présente cette proposition. Cette date est célébrée chaque année comme la journée de l’Europe.
La création de la CECA
Le plan Schuman aboutit en 1952 à la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Outre la France et l’Allemagne de l’Ouest, la CECA rassemble la Belgique, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Dans ces six pays, les taxes douanières sur l’acier et le charbon sont supprimées. La mise en place de la CECA constitue la première grande étape de la construction européenne.
L’INTÉGRATION ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE : DU MARCHÉ COMMUN AU MARCHÉ UNIQUE
Supprimer les barrières douanières pour favoriser les échanges
Afin d’élargir la coopération des pays rassemblés au sein de la CECA à d’autres secteurs économiques que le charbon et l’acier, la Communauté économique européenne (CEE) est fondée en 1957 par le traité de Rome. En même temps est créée la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA) afin de promouvoir le développement de l’énergie nucléaire à des fins non militaires.
La CEE a pour objectif d’instaurer un marché commun, c’est-à-dire un espace de libre-échange dans lequel les barrières douanières entre les États membres sont supprimées pour tous les produits. Ses pays membres s’engagent aussi à mettre en place des politiques communes, en particulier dans le domaine de l’agriculture.
Stabiliser les taux de change pour rapprocher les économies
L’ambition des bâtisseurs de l’Europe est d’unir les économies des pays membres. Dans ce but, le Système monétaire européen (SME) est mis en place en 1979 afin de stabiliser les taux de change entre les monnaies des différents pays de la CEE. On réfléchit ensuite à la manière de réaliser l’intégration économique, c’est-à-dire comment rapprocher encore plus les économies des pays européens.
Intégrer de nouveaux pays
Le succès de la CEE pousse progressivement plusieurs pays à vouloir la rejoindre : Le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark deviennent membres de la CEE en 1973, la Grèce en 1981, puis l’Espagne et le Portugal en 1986.
Créer un grand marché unique européen
Les responsables européens proposent de supprimer toutes les barrières douanières entre les pays qui participent à la construction européenne : ils souhaitent créer un grand marché unique européen au sein duquel il n’y aura plus de frontières.
Cette volonté aboutit à la signature de l’Acte unique européen (1986), qui prévoit la libre circulation des biens (marchandises, services, capitaux) et des personnes dans l’espace intérieur européen.
LA MISE EN PLACE DE L’UNION EUROPÉENNE
Un grand pas est franchi en 1992, avec la signature du traité de Maastricht et la naissance de l’Union européenne (UE).
Créer une Union économique et monétaire
La grande ambition du traité de Maastricht est la réalisation d’une véritable Union économique et monétaire (UEM). Pour cela, les pays doivent avoir des résultats économiques satisfaisants et comparables : ce sont les critères de convergence.
L’événement le plus symbolique de l’union économique entre les pays européens est la mise en place progressive d’une monnaie unique, l’euro, utilisée par les citoyens européens à partir du 1er janvier 2002.
Renforcer les politiques communes
L’intégration européenne est renforcée dans le cadre de l’UE : les pays européens se rapprochent dans d’autres domaines que ceux liés à l’économie. On réfléchit à la mise en place de politiques communes dans le domaine de la politique étrangère et de la sécurité, de la justice et de la police.
Instituer une citoyenneté européenne
Un statut du citoyen européen est également élaboré : tous les citoyens des pays membres de l’UE accèdent à de nouveaux droits. La mise en place de la citoyenneté européenne montre que l’intégration européenne ne doit pas seulement concerner les institutions, par lesquelles se prennent les grandes décisions. Elle concerne la vie de tous les hommes et les femmes dont le pays participe à la construction européenne.
VERS L’UNION POLITIQUE ?
Former une entité unie politiquement
Après la réalisation d’une union économique européenne, les responsables européens souhaitent une coopération plus approfondie sur le plan politique. En effet, l’ambition des constructeurs de l’Europe est que l’Union européenne ne soit pas seulement un grand marché, mais aussi une entité unie politiquement.
Pour cela, on réfléchit à l’élaboration d’une Constitution européenne, un texte qui définirait le fonctionnement politique de l’Union européenne. Doit-elle avoir un président élu par les citoyens ? Quelles doivent être ses institutions ?
Parler d’une seule voix sur la scène internationale
Les obstacles à la construction politique tiennent à ce que les États ont du mal à abandonner certains pouvoirs et certaines compétences à un organe supranational (placé au-dessus de leurs propres institutions) : ils peinent à renoncer à une partie de leur souveraineté.
Pourtant, individuellement, les pays européens ne pèsent pas lourd à l’échelle de la planète, face à de grands pays très peuplés ou puissants tels que la Chine, l’Inde ou les États-Unis. En revanche, s’ils parviennent à s’unir sur le plan politique et à parler d’une seule voix sur la scène internationale, ils ont plus de chances d’influencer les décisions mondiales.
Continuer à bien fonctionner à 25 ou plus
La question de l’intégration politique de l’Union européenne est rendue urgente par son élargissement.
En 1995, 3 pays rejoignent l’UE : la Suède, la Finlande et l’Autriche. En 2004, l’Union européenne intègre 10 pays supplémentaires, ce qui porte à 25 le nombre de pays membres. La Roumanie et la Bulgarie les rejoignent en 2007. L’adhésion de la Turquie, qui pose entre autres le problème des contours géographiques de l’Europe, fait encore l’objet de négociations.
Dans un ensemble si vaste et disparate, il faut trouver des règles pour que les institutions européennes continuent de bien fonctionner, pour que des décisions efficaces soient prises tout en permettant à tous les pays, les grands et les petits en terme de population, de faire valoir leur point de vue.
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CLUBS REVOLUTIONNAIRES



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les clubs révolutionnaires



Pendant la Révolution française, les clubs sont des sociétés politiques ; il y en a plus de 5 000 entre 1789 et 1795, répartis dans toute la France. Les députés s’y retrouvent avec leurs partisans pour poursuivre les débats de l’assemblée.
Au fur et à mesure de la Révolution, seuls demeurent les clubs les plus progressistes, c’est-à-dire favorables au progrès.
QUELS SONT LES CLUBS RÉVOLUTIONNAIRES ?
Le club des Jacobins
Fondé en 1789, le club des Jacobins (ou « Société des amis de la Constitution ») réunit à l’origine tous les progressistes. À ses débuts, le club est partisan d’une monarchie constitutionnelle (une Constitution limitant les pouvoirs du roi) mais, après la tentative de fuite du roi et son arrestation à Varennes en juin 1791, il ne reste que les plus radicaux (pour des réformes profondes de la société).
Les Jacobins défendent dès lors l’idée de la démocratie (un pouvoir détenu par le peuple), derrière notamment Maximilien de Robespierre et l’abbé Grégoire. Le club des Jacobins est définitivement interdit en 1799.
Le club des Cordeliers
Fondé en 1790, le club des Cordeliers (ou « Société des amis des droits de l’homme et du citoyen ») recrute parmi les couches populaires ; il est ouvert aux citoyens pauvres et aux femmes et affiche des idées plus avancées que celles de ses rivaux les Jacobins. Le club des Cordeliers a pour premiers dirigeants des hommes comme Georges Danton, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins et Fabre d’Églantine.
L’arrestation du roi à Varennes en juin 1791 fait revoir aux membres du club leurs objectifs : désormais, ils réclament la chute de la monarchie (qui a lieu le 10 août 1792). Au printemps 1794, les dirigeants des Cordeliers meurent sur l’échafaud. Les membres épargnés rejoignent alors le club des Jacobins.
Le club des Feuillants
Fondé en 1791, le club des Feuillants est composé d’anciens membres du club des Jacobins. Ils l’ont quitté car ils le jugent trop radical. Le club des Feuillants a pour principaux dirigeants des hommes comme l’abbé Sieyès et le marquis de La Fayette.
Partisans d’une monarchie constitutionnelle, ils se posent comme l’alternative modérée entre les monarchistes partisans de l’ordre ancien et les démocrates révolutionnaires. Le club disparaît après l’insurrection du 10 août 1792 qui conduit à la chute de la monarchie.
QUELS SONT LES GROUPES POLITIQUES DE LA RÉVOLUTION ?
La conscience politique des révolutionnaires est récente. Aussi, ce que l’on appelle des groupes politiques à l’assemblée ne sont pas des partis disciplinés autour d’un programme, comme aujourd’hui. Ce sont plutôt des regroupements de députés réunis en fonction de leurs sensibilités politiques. La place qu’ils occupent à l’assemblée est à l’origine des partis politiques actuels.
Les Girondins
Issus de la bourgeoisie et des professions libérales (avocats, journalistes, négociants), les Girondins sont ainsi appelés car les premiers d’entre eux sont des députés habitant la Gironde. Ils sont souvent membres du club des Jacobins et, à l’Assemblée, ils siègent à l’origine à gauche, c’est-à-dire parmi les révolutionnaires extrémistes. Cependant, à partir de septembre 1792, ils sont devenus les plus modérés de l’Assemblée, qui est désormais très radicale. Ils siègent alors à droite. Les Girondins sont :
– pour une république gouvernée par la bourgeoisie éclairée, c’est-à-dire qu’ils défendent la mise en place d’un régime dans lequel le pouvoir est détenu par un groupe d’hommes instruits ;
– contre un pouvoir centralisé à Paris ;
– pour la défense de la propriété.
En octobre 1793, l’exécution par les Jacobins de leur chef Brissot de Warville et de ses partisans marque la fin du mouvement girondin.
Les Montagnards
Se réclamant porte-parole des couches populaires et de la moyenne bourgeoisie, les Montagnards sont ainsi dénommés pour avoir siégé dans les plus hautes rangées de la première assemblée ; par la suite, ils occupent la gauche.
Issus en majorité de la bourgeoisie et des professions libérales comme les Girondins, les Montagnards se reconnaissent pour la plupart derrière leurs chefs Maximilien de Robespierre et Jean-Paul Marat. Le mouvement rassemble des révolutionnaires issus du club des Jacobins ou de celui des Cordeliers (Georges Danton, Saint-Just, Camille Desmoulins, etc.).
Les Montagnards s’appuient sur les sans-culottes. Extrémistes, ses représentants exigent de la Révolution qu’elle soit poussée à son terme. Les Montagnards sont :
– pour une république démocratique, c’est-à-dire qu’ils défendent la mise en place d’un régime dans lequel le pouvoir est directement détenu par le peuple ;
– pour un pouvoir centralisé à Paris ;
– pour des mesures sociales en faveur du peuple.
Au pouvoir à partir de juin 1793, ils poussent la Révolution à son maximum ; ils prennent des mesures d’exception telle la mise en place d’un régime de Terreur.
Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Robespierre et ses amis sont mis en accusation et condamnés à mort ; ils sont exécutés le lendemain. Après la chute de Robespierre, les Montagnards sont pourchassés et disparaissent politiquement.
La Plaine
Faction très modérée, la Plaine (ou le Marais) doit son nom au fait que ses membres siègent dans les rangées basses de l’assemblée (le centre).
Issus de la bourgeoisie libérale comme la plupart des autres députés, les membres de la Plaine votent l’instauration de la République, le 21 septembre 1792, bien qu’ils craignent le pouvoir pris par les sans-culottes.
À l’origine plutôt proches de la Gironde, les membres de la Plaine s’en éloignent progressivement. Puis, convaincus que les Montagnards sont désormais les seuls capables de sauver la Révolution, les membres de la Plaine se rallient à Robespierre et favorisent son accession au pouvoir, au printemps 1793.
Finalement lassés des excès de la Terreur robespierriste et craignant qu’elle ne se retourne contre eux, les députés de la Plaine cessent de soutenir la Montagne, rompent avec Robespierre et participent à sa chute, le 9 Thermidor (27 juillet 1794). Ce sont des hommes issus de la Plaine, tels Lazare Carnot, Cambacérès et le comte de Boissy d’Anglas, qui s’imposent alors.

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