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les clubs révolutionnaires
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Pendant la Révolution
française, les clubs sont des sociétés politiques ; il y en a
plus de 5 000 entre 1789 et 1795, répartis dans toute la France. Les
députés s’y retrouvent avec leurs partisans pour poursuivre les débats de
l’assemblée.
Au fur et à mesure de
la Révolution, seuls demeurent les clubs les plus progressistes, c’est-à-dire
favorables au progrès.
QUELS SONT LES CLUBS
RÉVOLUTIONNAIRES ?
Le club des Jacobins
Fondé en 1789, le club
des Jacobins (ou « Société des amis de la Constitution ») réunit à
l’origine tous les progressistes. À ses débuts, le club est partisan d’une
monarchie constitutionnelle (une Constitution limitant les pouvoirs du roi)
mais, après la tentative de fuite du roi et son arrestation à Varennes en
juin 1791, il ne reste que les plus radicaux (pour des réformes
profondes de la société).
Les Jacobins défendent dès lors
l’idée de la démocratie (un pouvoir détenu par le peuple), derrière
notamment Maximilien de Robespierre et l’abbé Grégoire. Le club
des Jacobins est définitivement interdit en 1799.
Le club des Cordeliers
Fondé en 1790, le club
des Cordeliers (ou « Société des amis des droits de l’homme et du
citoyen ») recrute parmi les couches populaires ; il est
ouvert aux citoyens pauvres et aux femmes et affiche des idées plus avancées
que celles de ses rivaux les Jacobins. Le club des Cordeliers a pour premiers
dirigeants des hommes comme Georges Danton, Jean-Paul Marat, Camille
Desmoulins et Fabre d’Églantine.
L’arrestation du roi à
Varennes en juin 1791 fait revoir aux membres du club leurs
objectifs : désormais, ils réclament la chute de la monarchie (qui
a lieu le 10 août 1792). Au printemps 1794, les dirigeants des
Cordeliers meurent sur l’échafaud. Les membres épargnés rejoignent alors le
club des Jacobins.
Le club des Feuillants
Fondé en 1791, le club
des Feuillants est composé d’anciens membres du club des Jacobins. Ils
l’ont quitté car ils le jugent trop radical. Le club des Feuillants a pour
principaux dirigeants des hommes comme l’abbé Sieyès et le marquis de
La Fayette.
Partisans d’une monarchie
constitutionnelle, ils se posent comme l’alternative modérée entre les
monarchistes partisans de l’ordre ancien et les démocrates révolutionnaires. Le
club disparaît après l’insurrection du 10 août 1792 qui conduit à la chute
de la monarchie.
QUELS SONT LES GROUPES POLITIQUES DE LA
RÉVOLUTION ?
La conscience politique des
révolutionnaires est récente. Aussi, ce que l’on appelle des groupes politiques
à l’assemblée ne sont pas des partis disciplinés autour d’un programme, comme
aujourd’hui. Ce sont plutôt des regroupements de députés réunis en fonction de
leurs sensibilités politiques. La place qu’ils occupent à l’assemblée est à
l’origine des partis politiques actuels.
Les Girondins
Issus de la bourgeoisie et
des professions libérales (avocats, journalistes, négociants), les Girondins
sont ainsi appelés car les premiers d’entre eux sont des députés habitant la
Gironde. Ils sont souvent membres du club des Jacobins et, à l’Assemblée, ils
siègent à l’origine à gauche, c’est-à-dire parmi les révolutionnaires
extrémistes. Cependant, à partir de septembre 1792, ils sont devenus les
plus modérés de l’Assemblée, qui est désormais très radicale. Ils siègent alors
à droite. Les Girondins sont :
– pour une république
gouvernée par la bourgeoisie éclairée, c’est-à-dire qu’ils défendent la
mise en place d’un régime dans lequel le pouvoir est détenu par un groupe
d’hommes instruits ;
– contre un pouvoir centralisé
à Paris ;
– pour la défense de la
propriété.
En octobre 1793, l’exécution
par les Jacobins de leur chef Brissot de Warville et de ses partisans
marque la fin du mouvement girondin.
Les Montagnards
Se réclamant porte-parole des
couches populaires et de la moyenne bourgeoisie, les Montagnards sont ainsi
dénommés pour avoir siégé dans les plus hautes rangées de la première
assemblée ; par la suite, ils occupent la gauche.
Issus en majorité de la
bourgeoisie et des professions libérales comme les Girondins, les Montagnards
se reconnaissent pour la plupart derrière leurs chefs Maximilien de
Robespierre et Jean-Paul Marat. Le mouvement rassemble des
révolutionnaires issus du club des Jacobins ou de celui des Cordeliers (Georges
Danton, Saint-Just, Camille Desmoulins, etc.).
Les Montagnards s’appuient sur
les sans-culottes. Extrémistes, ses représentants exigent de la
Révolution qu’elle soit poussée à son terme. Les Montagnards sont :
– pour une république
démocratique, c’est-à-dire qu’ils défendent la mise en place d’un régime
dans lequel le pouvoir est directement détenu par le peuple ;
– pour un pouvoir centralisé
à Paris ;
– pour des mesures sociales
en faveur du peuple.
Au pouvoir à partir de
juin 1793, ils poussent la Révolution à son maximum ; ils prennent
des mesures d’exception telle la mise en place d’un régime de Terreur.
Le 9 thermidor an II (27 juillet
1794), Robespierre et ses amis sont mis en accusation et condamnés à
mort ; ils sont exécutés le lendemain. Après la chute de Robespierre,
les Montagnards sont pourchassés et disparaissent politiquement.
La Plaine
Faction très modérée, la Plaine
(ou le Marais) doit son nom au fait que ses membres siègent dans les rangées
basses de l’assemblée (le centre).
Issus de la bourgeoisie
libérale comme la plupart des autres députés, les membres de la Plaine votent
l’instauration de la République, le 21 septembre 1792, bien qu’ils
craignent le pouvoir pris par les sans-culottes.
À l’origine plutôt proches
de la Gironde, les membres de la Plaine s’en éloignent progressivement. Puis,
convaincus que les Montagnards sont désormais les seuls capables de sauver la
Révolution, les membres de la Plaine se rallient à Robespierre et favorisent
son accession au pouvoir, au printemps 1793.
Finalement lassés des excès de
la Terreur robespierriste et craignant qu’elle ne se retourne contre eux, les
députés de la Plaine cessent de soutenir la Montagne, rompent avec Robespierre
et participent à sa chute, le 9 Thermidor (27 juillet 1794). Ce sont
des hommes issus de la Plaine, tels Lazare Carnot, Cambacérès et
le comte de Boissy d’Anglas, qui s’imposent alors.
POUR ALLER PLUS LOIN
→ la Révolution française
→ être un sans-culotte en 1789
→ personnages : Georges Danton – le marquis de La Fayette – Jean-Paul Marat – Maximilien de Robespierre – Emmanuel Sieyès
→ interactivité : chronologie de la Révolution française
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