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l'Église chrétienne au Moyen Âge
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Après l’an 1000, toute
l’Europe est chrétienne. L’Église, dirigée par le pape de Rome, est alors
une puissance religieuse, mais aussi économique et politique.
L’HISTOIRE DE L’ÉGLISE CHRÉTIENNE AU
MOYEN ÂGE
La naissance de l’Église
La première Église chrétienne
est fondée par les disciples de Jésus-Christ, au ier siècle de notre ère. Ces chrétiens ont
pour chefs religieux cinq patriarches, qui sont les évêques des diocèses
principaux : Rome, Alexandrie, Antioche, Constantinople et Jérusalem.
Mais, très vite, l’évêque de Rome (le pape) affirme sa
supériorité sur les autres patriarches.
En 1054, différentes querelles
entre chrétiens d’Orient et d’Occident amènent l’Église chrétienne à se scinder
en deux : c’est le Grand Schisme d’Orient, qui voit la naissance de
l’orthodoxie en Orient (qui conserve le système du patriarcat) et celle
du catholicisme en Occident.
La réforme grégorienne
Cependant, en Occident, des pratiques
déviantes du clergé « salissent » l’image de l’Église :
concubinage des prêtres (qui ont pourtant fait vœu de célibat) et commerce des
charges ecclésiastiques. À partir du milieu du xie siècle,
des religieux et des laïcs croyants prennent conscience de la nécessité de
réformer l’Église. Ce mouvement est appelé la réforme grégorienne, car son
principal représentant est le pape Grégoire VII (pape de 1073 à
1085).
Les difficultés spirituelles et
temporelles de l’Église
En pleine période de féodalité
(où le pouvoir repose sur la possession de la terre), il est difficile au pape
d’imposer aux souverains d’Europe son autorité spirituelle. L’un des
conflits majeurs entre autorités spirituelle et temporelle a lieu avec les
empereurs germaniques ; entre 1075 et 1122, papes et empereurs
revendiquent le privilège de nommer les évêques du saint Empire : c’est la
querelle des Investitures. Un autre conflit oppose la papauté aux rois
de France à la fin du xiiie siècle :
il s’agit cette fois de l’interdiction faite au pape par le souverain français
de lever des impôts sur le clergé de France.
L’Église doit lutter contre
des courants de pensée qui s’écartent du dogme officiel ; on les appelle
des hérésies. La plus célèbre d’entre elles est le catharisme. Appelés
albigeois dans le sud du royaume de France, les cathares croient en
l’existence de deux dieux : un dieu du Bien (Dieu) et un dieu du Mal (Satan).
Cette croyance est inadmissible pour l’Église romaine et une croisade contre
les cathares du Midi de la France est lancée en 1208.
En 1309, le pape quitte
Rome pour s’installer en Avignon. Un vaste palais pouvant loger toute
l’administration pontificale (la Curie) est bientôt construit : le palais
des Papes. La papauté en Avignon dure jusqu’en 1377. L’année suivante,
un nouveau pape est choisi mais son élection est contestée ; un antipape
est alors élu. Le premier s’installe à Rome, le second prend ses quartiers dans
le palais des Papes d’Avignon. Jusqu’en 1414, deux papes dirigent simultanément
l’Église chrétienne en Occident : c’est ce que l’on appelle le Grand
Schisme d’Occident.
L’ORGANISATION DE L’ÉGLISE MÉDIÉVALE
Clergé séculier ou clergé
régulier ?
L’Europe chrétienne médiévale
est divisée en diocèses, des régions placées sous la responsabilité d’un évêque.
Ce dernier vit en ville et officie dans une cathédrale. Chaque village et chaque
quartier d’une ville constituent une paroisse que dirige un prêtre. Les
évêques et les prêtres, qui vivent avec les laïcs (« dans le
siècle »), forment le clergé séculier.
D’autres religieux vivent à
l’écart du monde, en général rassemblés dans des monastères. Ils suivent une
règle, sous l’autorité d’un abbé (ou d’une abbesse) : ces moines
constituent le clergé régulier. La règle de saint Benoît, créée au vie siècle, sert de
modèle à presque tous les monastères : les bénédictins vivent en
communauté, se consacrent à la prière, à la méditation et au travail manuel.
L’un des travaux des moines du Moyen Âge est la copie et l’enluminure des
manuscrits anciens.
Moine noir ou moine blanc ?
Les « moines noirs » (appelés
ainsi en référence à la couleur de leur habit) appartiennent à l’ordre
clunisien, du nom de l’abbaye de Cluny (en Bourgogne), fondée en 910.
Cluny, directement soumise au pape, est indépendante vis-à-vis des seigneurs
laïques et des évêques. Son dirigeant, l’abbé, est élu par les moines. Les moines
clunisiens ne travaillent pas et se consacrent uniquement à la prière.
Les monastères clunisiens disposent de serfs pour le travail manuel et
perçoivent la dîme (un impôt payé par le peuple).
Les « moines blancs »
appartiennent à l’ordre cistercien, du nom de l’abbaye de Cîteaux, fondé
en 1098 près de Dijon (également en Bourgogne). À la différence des clunisiens,
les cisterciens travaillent de leurs mains et n’acceptent ni serfs, ni
dîme. Pauvreté, prière et hospitalité sont les principes fondateurs de la règle
cistercienne.
Franciscain ou dominicain ?
Deux hommes donnent à la
religion un nouveau visage au xiiie siècle.
Après avoir renoncé à tous ses biens, saint François d’Assise fonde l’ordre
des Frères mineurs ou franciscains. Saint Dominique crée l’ordre
des Frères prêcheurs ou dominicains. Franciscains et dominicains ont en
commun le refus de toute propriété. Pour vivre, les moines travaillent ou
demandent l’aumône, comme les pauvres.
LA VIE RELIGIEUSE DES FIDÈLES
Au Moyen Âge, la religion
rythme la vie des hommes, de leur naissance à leur mort. Par le baptême, le
nouveau-né entre dans la communauté religieuse. Le chrétien assiste à la messe,
se confesse, communie, etc. Les monastères et les églises organisent la charité.
Ce sont des lieux d’asile, notamment pour les pauvres et les malades.
Des pèlerinages sont régulièrement
organisés. Les plus importants vont vers Rome, Jérusalem et
Saint-Jacques-de-Compostelle. Les fidèles participent aussi aux croisades
contre les musulmans, organisées par les papes pour libérer les lieux saints du
Proche-Orient.
Cependant, croyances et
superstitions restent nombreuses et il n’est pas rare qu’un chrétien mêle des
éléments du christianisme à des pratiques païennes ou magiques.
LA CONSTRUCTION DES ÉGLISES AU
MOYEN ÂGE
la construction des églises au
Moyen Âge
On a coutume de dire qu'au Moyen Âge,
l'Europe s'est couverte d'un blanc manteau de cathédrales. D'architecture
romane ou gothique, les églises et les cathédrales sont en effet les principaux
édifices des villes chrétiennes médiévales ; elles sont tellement
majestueuses qu'elles sont visibles depuis les campagnes avoisinantes.
La construction de tels bâtiments donne lieu à de gigantesques chantiers, qui s'étendent souvent sur plusieurs siècles. Les « constructeurs de cathédrales » se partagent le travail par corps de métiers : les maçons édifient les murs, les charpentiers construisent la toiture, les verriers créent les vitraux, etc.
La construction de tels bâtiments donne lieu à de gigantesques chantiers, qui s'étendent souvent sur plusieurs siècles. Les « constructeurs de cathédrales » se partagent le travail par corps de métiers : les maçons édifient les murs, les charpentiers construisent la toiture, les verriers créent les vitraux, etc.
On a coutume de dire qu’au
Moyen Âge, l’Europe s’est couverte d’un blanc manteau de cathédrales.
De style roman ou gothique, les églises et les cathédrales sont en effet
les principaux édifices des villes chrétiennes médiévales. Elles sont tellement
majestueuses qu’elles sont visibles depuis les campagnes avoisinantes.
La construction de tels
bâtiments engendre de gigantesques chantiers, qui s’étendent souvent sur
plusieurs siècles. Les « constructeurs de cathédrales » se
partagent le travail par corps de métiers : les tailleurs de pierre,
plâtriers et maçons édifient les murs, les charpentiers construisent la
toiture, les verriers créent les vitraux, etc.
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