dimanche 22 décembre 2013

HISTOIRE DE L'AFRIQUE



Consulter l’article :

l'histoire de l'Afrique


Berceau de l’humanité, l’Afrique a été le vivier de nombreux royaumes prospères jusqu’à la fin du Moyen Âge. Les pays d’Afrique, conquis par les Européens entre le xvie et le xixe siècle, ont retrouvé leur indépendance au cours de la seconde moitié du xxe siècle.

L’AFRIQUE EST LE BERCEAU DE L’HUMANITÉ

De nombreuses découvertes archéologiques ont établi que l’origine de l’homme se trouve en Afrique. Il y a environ 8 millions d’années, alors que l’Afrique est peuplée de grands singes, un bouleversement géologique fait surgir une barrière de montagnes entre l’est et l’ouest du continent. Pour survivre, les grands singes (isolés à l’est) sont obligés de s’adapter à un climat plus sec et à une végétation plus rare. Ils se relèvent pour mieux voir le danger et se mettent à marcher sur leurs deux pattes arrière : ils deviennent bipèdes. C’est vraisemblablement ainsi que sont nés nos ancêtres, dans une région d’Afrique appelée la Rift Valley.
Les plus vieux squelettes de singes préhumains (6,5 millions d’années) ont été retrouvés en Afrique. Ce sont ensuite les australopithèques, comme Lucy (en Éthiopie, 3,5 millions d’années), puis le genre Homo : l’Homo habilis puis l’Homo erectus et enfin l’Homo sapiens, il y a 150 000 ans. À la période néolithique, de nouvelles cultures se développent dans le nord, comme celles des Ajjers (aujourd’hui en Algérie et en Libye).
L’AFRIQUE DURANT L’ANTIQUITÉ
C’est encore un accident climatique qui provoque une évolution majeure du peuplement et de la civilisation : le Sahara, jusqu’alors fertile, devient un désert. Les populations sont contraintes de partir.
Les migrations bantoues vers le sud de l’Afrique
Les peuples vivant dans le sud du Sahara s’éloignent peu à peu du désert. Ils se déplacent plus au sud, vers le Niger actuel où ils s’installent. Les tribus parlant le bantou qui vivent sur ces terres sont alors contraintes de migrer à leur tour. Dans un lent mouvement de population, elles descendent progressivement le continent pour atteindre le sud de l’Afrique (Angola, Namibie, Mozambique, Afrique du Sud, etc.).
L’apparition de la civilisation égyptienne
Depuis le nord du continent, les peuples fuyant le Sahara rejoignent la vallée du Nil à l’est. Ils contribuent à l’essor de la civilisation égyptienne, qui dure environ 3 000 ans. Tout le long du Nil, d’Abou Simbel à Louxor et jusqu’au delta du fleuve, les Égyptiens construisent des temples, des tombeaux et de grandes pyramides dédiées aux pharaons (notamment à Gizeh).
Les conquêtes successives de l’Afrique du Nord
Durant l’Antiquité, plusieurs peuples étrangers au continent cherchent à s’installer dans le nord de l’Afrique.

– Les populations venant d’Arabie du Sud s’installent au ve siècle avant J.-C. en Abyssinie (aujourd’hui l’Éthiopie).
– Les Phéniciens venus du Proche-Orient fondent une série de colonies, en particulier à Carthage (vers 800 avant J.-C.), au bord de la Méditerranée.
– Les Romains aussi tentent de conquérir l’Afrique du Nord. Mais leur domination se limite au littoral méditerranéen car, vers l’intérieur des terres, les légions se heurtent aux Berbères.
– Enfin, les invasions barbares débutent avec les Vandales (en 429), auxquels s’opposent les Byzantins qui dirigent la partie orientale de l’Empire romain.
DE PUISSANTS EMPIRES AU MOYEN ÂGE
L’islamisation de l’Afrique du Nord
Au viie siècle, les Arabes s’installent en Afrique du Nord et unifient la région autour de l’islam. Les musulmans tentent de diffuser cette nouvelle religion plus au sud, mais ils se heurtent aux chrétiens d’Abyssinie.
Les grands empires d’Afrique noire
En Afrique noire, de nombreuses cités règnent sur une région, voire sur un pays. Les plus importantes de ces cités-États se trouvent au Nigeria (Ife, Oyo) et au Bénin. Puis, grâce à l’essor du commerce avec les royaumes islamiques d’Afrique du Nord — qui se fait par caravanes de dromadaires traversant le Sahara —, de grands empires apparaissent en Afrique noire, dans les régions en bordure du désert. Entre le ixe et le xve siècle se succèdent ainsi le royaume du Tekrour, le royaume des Mandingues, l’empire du Ghana, l’empire du Mali puis l’Empire songhaï (dont la ville principale est Tombouctou).
Ces grands États doivent faire face aux attaques des royaumes musulmans, qui ont pour ambition de convertir ces populations pratiquant surtout la religion animiste (qui accorde une âme aux choses comme aux êtres humains). Ces assauts entraînent la disparition de l’empire du Ghana au xie siècle, alors que, pour sa part, l’empire du Mali adopte l’islam comme religion. Plus à l’est, entre le Niger et le lac Tchad, les cités-États des Haoussa prospèrent (profitant de la chute des Songhaï), de même que l’empire de Kanem-Bornou.
Plus au sud, les royaumes bantous
Plus au sud du continent (qui se trouve en dehors de l’influence de l’islam), le Moyen Âge est surtout marqué par de grands mouvements de populations. Ainsi, les Peul s’installent dans la région de la Guinée actuelle. Dans le centre-est, les peuples bantous fondent à partir du xive siècle le royaume de Kongo (dans l’estuaire du fleuve Congo) et, en Afrique australe, le royaume de Monomotapa (dans l’actuel Zimbabwe).
L’ARRIVÉE DES EUROPÉENS
Les premiers comptoirs
En 1488, le navigateur portugais Bartolomeu Dias atteint le cap de Bonne-Espérance (situé à l’extrême sud du continent). Peu après, Vasco de Gama longe l’est de l’Afrique. Les Européens arrivent. Ce sont d’ailleurs les Portugais qui les premiers installent de petites colonies (des « comptoirs ») le long des côtes ou aux embouchures des fleuves pour commercer avec les Africains.
Le commerce des esclaves
À la même époque, la découverte du continent américain par les Européens a des conséquences dramatiques en Afrique. En effet, afin d’exploiter les territoires d’Amérique, les Européens décident de prendre en Afrique leur main-d’œuvre : hommes, femmes et enfants sont ainsi réduits à l’esclavage.
À cette époque, le commerce des esclaves (appelé la traite des Noirs) existe déjà : depuis le viie siècle, les royaumes arabes achètent des esclaves noirs ou s’en emparent par des guerres. Avec la nouvelle demande européenne, le trafic prend une ampleur sans précédent. Les Européens trouvent appui auprès de certains États africains qui les aident à développer ce commerce.
On estime que, entre le xviie et le xixe siècle, près de 12 millions d’esclaves ont été emmenés de force d’Afrique vers l’Amérique, et 7 millions vers les pays arabes.
Une colonisation effrénée
Il faut attendre le milieu du xixe siècle (1833 en Angleterre et 1848 en France) pour que l’esclavage soit définitivement supprimé en Europe. C’est alors que les Européens commencent à occuper des territoires à l’intérieur des terres africaines et à fonder des colonies. Le nouvel objectif des colonisateurs est d’exploiter les richesses de l’Afrique (forêt, minerais) et de créer de grandes plantations agricoles (cacao, café, arachide, etc.).
Les Hollandais s’installent en Afrique du Sud ; ces colons (appelés les Boers) se heurtent aux populations locales, Bantous et Zoulou. Les Français colonisent l’Afrique du Nord à partir de 1830 (Algérie, Maroc, Tunisie) et une grande partie de l’ouest de l’Afrique noire, mais ils se heurtent à une résistance farouche, notamment celle du roi Behanzin au Dahomey (dans le sud du Bénin d’aujourd’hui). Les Britanniques occupent l’est du continent (Égypte, Soudan, Kenya, Afrique du Sud) ainsi que le Nigeria et le Ghana. Le roi des Belges possède le Congo ; les Portugais l’Angola et le Mozambique ; l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne disposent aussi de quelques territoires.
À la fin du xixe siècle, seule l’Éthiopie reste un royaume indépendant, ainsi que le Liberia (un petit État accordé à des esclaves affranchis revenus d’Amérique).
LA DÉCOLONISATION AU XXE SIÈCLE
L’impact des deux guerres mondiales
Dans la première moitié du xxe siècle, les deux guerres mondiales changent la situation dans les colonies d’Afrique. Les soldats africains ont participé aux combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918) pour leurs métropoles (par exemple, les tirailleurs sénégalais venus aider la France) ; c’est la raison pour laquelle les Africains espèrent une reconnaissance de la part des pays colonisateurs : accorder aux Noirs le droit de vote, ou permettre l’élection de députés noirs à l’Assemblée nationale. Mais leurs attentes sont déçues.
À nouveau, pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), alors que la France est occupée par l’Allemagne, l’Afrique du Nord apporte son soutien à la Résistance française dirigée par le général de Gaulle depuis Londres. En retour, des promesses d’autonomie ou d’indépendance sont faites aux colonies françaises, mais les choses évoluent peu.
L’indépendance des États africains
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des mouvements indépendantistes se multiplient dans les colonies d’Afrique. Le gouvernement français choisit de les réprimer durement, comme à Sétif en Algérie (en 1945) ou à Madagascar (en 1949). La situation est particulièrement délicate en Afrique du Nord. Si le Maroc et la Tunisie obtiennent leur indépendance sans trop de violence (en 1956 et 1957), l’Algérie n’est libérée qu’après une longue et meurtrière guerre de décolonisation (1954-1962). Enfin, en 1960, grâce à l’action de grands hommes (comme Léopold Sédar Senghor au Sénégal, Sékou Touré en Guinée ou Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire), les pays d’Afrique noire française obtiennent leur indépendance, de même que les possessions belges (le Congo belge).
Colonie britannique, le Ghana accède à l’indépendance en 1957. C’est la première colonie d’Afrique noire à retrouver sa liberté. Les autres colonies britanniques obtiennent leur indépendance au début des années 1960. Il faut attendre 1974-1975 pour que les Portugais quittent leurs colonies.
En 1980, la Rhodésie dirigée par la minorité blanche devient le Zimbabwe, où le pouvoir est désormais exercé par les Noirs. En Afrique du Sud également, le pouvoir est transféré des Blancs minoritaires aux Noirs majoritaires en 1994 avec l’élection de Nelson Mandela à la présidence de la République.


L’AFRIQUE AUJOURD’HUI
Aujourd’hui, de nombreux conflits ont lieu entre les différents États africains ou à l’intérieur même des pays. Ce sont des conflits entre ethnies, comme celui qui a opposé le Nigeria aux indépendantistes de la région du Biafra (1967-1970), ou bien celui qui a opposé, au Rwanda, les Hutu aux Tutsi (1994) et causé la mort d’au moins 500 000 personnes. Ce sont également des conflits religieux comme en Algérie où une guerre civile contre les islamistes s’est déroulée de 1992 à 1999.
Parmi les autres problèmes majeurs du continent africain figure celui de la santé. Une grande partie de la population est atteinte du sida et la famine revient régulièrement en Éthiopie, en Somalie et au Soudan.




 © 2013 www.amanitheophile.blogspot.com. Tous droits réservés.

HISTOIRE DE L'AMERIQUE



Consulter l’article :

l'histoire de l'Amérique


L’histoire de l’Amérique peut être divisée en trois grandes périodes : le continent avant sa découverte par Christophe Colomb (on parle de civilisations précolombiennes) ; le continent pendant la période coloniale des Européens ; enfin, le continent depuis l’indépendance des États au xixe siècle.
L’AMÉRIQUE PRÉCOLOMBIENNE
Un peuplement relativement tardif
Le peuplement de l’Amérique est assez récent, en comparaison avec celui des autres continents. Il est probable que les premiers hommes sont venus d’Asie il y a 70 000 ans, en traversant à pied le détroit de Béring gelé (dans le nord du continent). Vers la fin du VIIIe millénaire avant J.-C., l’agriculture fait son apparition. Les premières sociétés préhistoriques se développent à partir du IIe millénaire avant J.-C., notamment dans le sud-ouest des États-Unis actuels (comme les Pueblo), puis au Mexique (les Olmèques, les Zapotèques, etc.).
Les grandes civilisations précolombiennes
C’est à partir du iiie siècle après J.-C., et plus encore à partir du xe siècle, que naissent les grandes civilisations dites précolombiennes (c’est-à-dire avant l’arrivée de Christophe Colomb) : les Mayas, les Toltèques, les Aztèques et les Incas. Les trois premières se situent essentiellement en Amérique centrale ; les Incas sont pour leur part installés dans la cordillère des Andes (en Amérique du Sud). Tirant leur puissance de l’agriculture et dotées de structures politiques et religieuses développées, ces civilisations ont chacune à leur façon instauré de grands empires. Les traces archéologiques qu’elles ont laissées sont importantes : Palenque, Tikal et Chichén Itzá (cités mayas), Monte Albán (cité zapotèque) ou encore Machu Picchu (cité inca).
Aussi brillant que soit leur art, ces civilisations précolombiennes se révèlent fragiles, faute de connaissances techniques et d’une véritable métallurgie. Elles ne résistent pas aux assauts des Européens qui débarquent sur le continent à partir du xvie siècle.
LA DÉCOUVERTE DU « NOUVEAU MONDE »
Aujourd’hui, il ne fait plus de doute que des navires vikings, commandés par les Scandinaves Erik le Rouge et Leif Eriksson (son fils), ont atteint les côtes de l’Amérique au xe siècle. Pourtant, la date capitale reste celle du voyage de Christophe Colomb en 1492, car celui-ci ouvre la période de la colonisation européenne. À bord de trois caravelles, Christophe Colomb, au service de l’Espagne, accoste le 12 octobre 1492 les rivages des îles des Bahamas (ou de San Salvador), avant de découvrir Cuba, Haïti et Saint-Domingue. Le navigateur effectue ensuite deux autres voyages, croyant avoir rejoint l’Asie, d’où le nom d’Indiens qu’il donne aux habitants du Nouveau Monde (on parle aujourd’hui d’Amérindiens).
À sa suite, d’autres navigateurs européens se lancent dans l’aventure. En 1497, Jean Cabot découvre les côtes du Canada. Trois ans plus tard, Pedro Alvarez Cabral atteint le Brésil. En 1513, Vasco Núñez de Balboa traverse l’isthme de Panamá et aperçoit l’océan Pacifique. En 1520, Fernand de Magellan franchit le détroit qui porte depuis son nom, à l’extrême sud de l’Amérique. Enfin, entre 1534 et 1541, Jacques Cartier explore les côtes de l’Amérique du Nord pour le compte du roi François Ier de France.
LA COLONISATION EUROPÉENNE
En 1507, le Nouveau Monde est baptisé « Amérique », en hommage à l’explorateur Amerigo Vespucci qui, le premier, a parlé de ces nouvelles terres comme d’un nouveau continent. L’Amérique fait alors naître la convoitise des puissances européennes. Dès 1493, le pape répartit les futures terres à découvrir entre les Espagnols et les Portugais, à partir d’une ligne artificielle tracée dans l’océan Atlantique et divisant le monde en deux parties ; le traité de Tordesillas, signé l’année suivante par l’Espagne et le Portugal, est fortement contesté par les autres pays européens, en particulier par l’Angleterre et la France.
L’Empire espagnol
L’Espagne se lance la première dans la conquête de l’Amérique. En 1519, Hernán Cortés débarque au Mexique. Avec une centaine de soldats, les conquistadors, il s’empare de l’Empire aztèque en moins de deux ans, faisant prisonnier le dernier empereur, Moctezuma II. Peu après, entre 1532 et 1533, Francisco Pizarro conquiert l’Empire inca, au Pérou.
Sur tout le continent, grâce à leurs armes à feu et à leurs chevaux, une poignée d’aventuriers espagnols viennent à bout de la résistance des Amérindiens. En quelques années, les territoires espagnols en Amérique deviennent un empire colonial très bien organisé, dirigé par de hauts fonctionnaires venus de la cour d’Espagne. Les mines d’or, et plus encore les mines d’argent du Pérou, alimentent régulièrement le trésor de la Couronne espagnole.
L’exploitation des richesses du continent nécessite une main-d’œuvre importante : les Amérindiens sont alors réduits en esclavage. Indigné par cette pratique, le missionnaire Bartolomé de Las Casas obtient en 1542 du roi d’Espagne une amélioration de leur sort… qui aboutit toutefois au développement du trafic d’esclaves noirs d’Afrique.
Progressivement, les Espagnols construisent des villes, où se développe une architecture baroque propre au continent (notamment dans les églises). De nombreux prêtres catholiques, en particulier les jésuites, tentent de convertir les Amérindiens à leur religion.
L’Empire portugais
Les Portugais colonisent pour leur part le Brésil à partir de 1500. À la fin du xviie siècle, la découverte de grandes quantités d’or renforce le rôle de la colonie américaine au sein du vaste empire portugais. Malgré le traité de Tordesillas en 1494, les querelles de frontières entre possessions portugaises et espagnoles en Amérique ne se règlent définitivement que dans la seconde moitié du xviiie siècle.
Les Empires britannique et français
Dès le xvie siècle, les Français prennent possession d’une partie du Canada (la Nouvelle-France) et des Antilles. Ainsi, Samuel Champlain fonde la ville de Québec en 1608. En 1682, Cavelier de La Salle atteint l’embouchure du Mississippi (aujourd’hui aux États-Unis) et appelle cette région la Louisiane, en hommage au roi Louis XIV.
À la suite des luttes politiques et religieuses qui déchirent l’Angleterre au xviie siècle, plusieurs minorités religieuses s’expatrient en Amérique avec l’espoir de fonder une ville ou une colonie. Ainsi, arrivant sur la côte Est à bord du Mayflower en 1620, les Pères Pèlerins fondent dans le Massachusetts la première colonie permanente en Amérique. Peu après, les Britanniques rachètent aux Hollandais la presqu’île de Manhattan et y fondent la ville de New York. Assez rapidement, treize colonies britanniques s’établissent sur la côte Est de l’Amérique du Nord.
À la fin du xviie siècle, Britanniques et Français se disputent le contrôle du commerce des fourrures et s’affrontent au cours de conflits meurtriers, chacun s’appuyant sur des tribus amérindiennes. Cette longue suite de batailles s’achève par la victoire britannique aux Plaines d’Abraham et par la prise de Québec (1759). Le traité de Paris, signé en 1763, ne laisse à la France que Saint-Pierre-et-Miquelon et des îles dans les Antilles. Mais cette victoire a coûté cher aux Britanniques qui augmentent les impôts et les droits de douane dans leurs colonies américaines.
L’ACCESSION DU CONTINENT À L’INDÉPENDANCE
La création des États-Unis
L’augmentation des taxes britanniques provoque une révolte des colons américains. Ils élisent un Congrès continental, adoptent une déclaration d’Indépendance des États-Unis d’Amérique (le 4 juillet 1776) et nomment George Washington commandant en chef de leurs armées. Les colons obligent les Britanniques à capituler à Yorktown, et en 1783, au terme de la guerre de l’Indépendance américaine, la Grande-Bretagne doit reconnaître l’indépendance des États-Unis.
Les guerres d’indépendance de l’Amérique du Sud
Cette victoire des colons du nord du continent a un grand retentissement en Amérique du Sud, où l’espoir de se libérer des Espagnols et des Portugais anime aussi les Créoles (les descendants d’Espagnols nés en Amérique). L’affaiblissement de l’Espagne (alliée de la France lors des guerres napoléoniennes) donne aux Créoles le signal de la révolte. Le gouvernement de Madrid n’a plus les moyens d’envoyer des troupes pour rétablir l’ordre.
Entre 1808 et 1826, des guerres de libération sont menées sur tout le territoire de l’Amérique du Sud par de grands révolutionnaires : le Vénézuélien Simón Bolívar (surnommé el Libertador, « le Libérateur ») libère le Venezuela, l’Équateur et le Pérou ; il est également à l’origine de la création de la Bolivie ; l’Argentin José de San Martín et le Vénézuélien Antonio José de Sucre participent à la libération de l’Amérique latine, notamment du Chili et du Pérou. Pour sa part, le Brésil se libère pacifiquement de la tutelle des Portugais en 1822.
Ainsi au début du xixe siècle, le continent américain est globalement dégagé de l’emprise de l’Europe ; il ne reste plus que quelques États encore sous tutelle européenne, comme le Canada britannique (qui entame son processus d’autonomie en 1867).
LE CONTINENT AMÉRICAIN DEPUIS SON INDÉPENDANCE
La naissance de la puissance des États-Unis
Tout au long du xixe siècle, les États-Unis ne cessent de se développer. Ils entrent en guerre contre le Mexique (1846-1848) pour conquérir des territoires frontaliers (Texas, Nouveau-Mexique et Californie). Ils se lancent à la conquête des territoires de l’Ouest, détruisant et massacrant de nombreuses tribus amérindiennes. Gravement touchés par la guerre de Sécession (1861-1865) — qui s’achève par la victoire du Nord sur le Sud favorable à l’esclavage —, les États-Unis abolissent l’esclavage durant la présidence d’Abraham Lincoln.
Dans le même temps, le pays commence à imposer son pouvoir. Les États-Unis rachètent l’Alaska à la Russie (en 1867), s’emparent des territoires espagnols de Porto Rico (1898) et des Philippines (1898), obtiennent la concession d’une terre au Panamá — afin de construire un canal reliant les océans Atlantique et Pacifique. Ils envoient leurs soldats partout en Amérique où leurs intérêts doivent être défendus. Ils occupent ainsi pendant les premières décennies du xxe siècle le Nicaragua, Haïti, la République dominicaine et contrôlent l’île de Cuba.
Les difficultés politiques et économiques en Amérique du Sud
Dans de nombreux pays d’Amérique du Sud, l’armée joue un rôle important et des dictatures ou des régimes autoritaires sont au pouvoir depuis leur indépendance : au Mexique, Porfirio Díaz dirige à trois reprises le pays entre la fin du xixe et le début du xxe siècle ; au Brésil, Getúlio Vargas gouverne par deux fois entre les années 1930-1950 ; en Argentine, Juan Perón s’impose à deux reprises au cours des années 1940-1970 ; en Uruguay, Alfredo Stroessner dirige le pays du milieu du xxe siècle à la fin des années 1980.
À cette absence de démocratie s’ajoute souvent la misère économique : les populations amérindiennes sont mises à l’écart et la terre appartient à de très grands propriétaires. On pratique souvent la monoculture (une seule culture), pour vendre la production en Europe, sans tenir compte des besoins de la population : culture du café au Brésil et en Colombie, du sucre à Cuba, des bananes dans les pays d’Amérique centrale. La question de la réforme agraire est au cœur des problèmes politiques de ces pays.
À partir des années 1960, des guérillas enflamment de nombreux pays d’Amérique latine, où la population réclame une meilleure répartition des terres. La première guérilla voit la victoire des guérilleros de Fidel Castro, qui instaure en 1959 une dictature à Cuba. Au Chili, le gouvernement de Salvador Allende (élu démocratiquement) est renversé en 1973 par le coup d’État du général Pinochet, qui impose un régime dictatorial dès l’année suivante.
Les relations entre États américains
Créée en 1948, l’Organisation des États américains (l’OEA) a pour objectif une coopération économique et une politique de défense commune des États membres situés sur le continent. Cependant, malgré la création de l’OEA et la mise en place d’un marché commun, l’Amérique latine connaît toujours des problèmes de développement. Nombre de pays doivent accepter l’aide d’organismes internationaux, dont les mesures mécontentent les populations locales. En 2002, l’élection à la présidence du Brésil de Luiz Inácio Lula da Silva, dit Lula (partisan d’une mondialisation plus favorable aux pays pauvres) a soulevé beaucoup d’espoir en Amérique du Sud.


© 2013  « www.amanitheophile.blogspot.com » . Tous droits réservés.

BATAILLE D'HASTINGS



la bataille d'Hastings



La bataille d’Hastings s’est déroulée le 14 octobre 1066, en Angleterre, entre les Normands et les Anglais. Elle s’est soldée par la victoire éclatante du Normand Guillaume le Conquérant sur le roi Harold II d’Angleterre. Elle est très importante dans l’histoire anglaise car elle a fait passer l’Angleterre sous domination normande.
LES CAUSES DE LA BATAILLE
En 1066, le roi d’Angleterre Édouard le Confesseur meurt. Bien que la couronne ait été promise de son vivant à son cousin Guillaume, le duc de Normandie, elle est remise à Harold, le comte de Wessex. Immédiatement, Guillaume de Normandie décide de faire valoir ses droits et entreprend la conquête de l’Angleterre. Il traverse la Manche avec 1 400 navires (400 pour les hommes et 1 000 pour les chevaux) et accoste sur les côtes anglaises avec son armée le 28 septembre 1066, près d’Hastings.
LE DÉROULEMENT DE LA BATAILLE
La bataille entre les Normands et les Anglais débute le 14 octobre au matin. Chaque armée compte environ 7 000 hommes. Durant la première attaque, les Anglais se protègent des flèches et des javelots en formant un mur de boucliers. Armés de haches, ils réussissent à disperser les cavaliers normands ainsi qu’une partie des fantassins. Mais la fuite des Normands est une stratégie : en poussant les Anglais à les poursuivre dans la plaine, ils réussissent à les encercler. Harold meurt d’une flèche qui l’atteint à la tête et les Normands remportent la victoire.
LES CONSÉQUENCES DE LA BATAILLE
→ Peu après la bataille, Guillaume, surnommé le Conquérant, est couronné roi d’Angleterre. Progressivement, il soumet tout le pays et impose le système féodal.
→ La Normandie et l’Angleterre se retrouvent liées pour la première fois de leur histoire. Après la mort de Guillaume, le statut de la Normandie va devenir l’une des grandes causes de la rivalité entre les rois de France et les rois d’Angleterre.
La majeure partie des renseignements concernant la bataille d’Hastings provient des scènes de combat représentées sur la tapisserie de Bayeux. Cette tenture murale a été réalisée à la fin du xie siècle à la demande du demi-frère de Guillaume le Conquérant. Elle mesure 70 mètres de longueur et est conservée au musée de la Tapisserie de Bayeux, en France.


POUR ALLER PLUS LOIN

→ 
Guillaume le Conquérant

© 2013  « www.amanitheophile.blogspot.com » . Tous droits réservés.