lundi 23 décembre 2013

HISTOIRE DE L'OCEANIE



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l'histoire de l'Océanie


L’histoire de l’Océanie peut être divisée en deux grandes périodes : l’histoire du peuplement de cette région du monde avant sa découverte par les Européens, et l’histoire depuis l’arrivée des Européens et leur colonisation. Aujourd’hui encore, de nombreux États d’Océanie sont des possessions européennes ou américaines.
UN PEUPLEMENT PAR ÉTAPES
Le peuplement de l’Océanie s’est fait par petites étapes successives. Les premiers arrivants sont originaires de l’Asie du Sud-Est. Vers 60 000 avant J.-C., ils s’installent dans une zone comprenant l’Australie, la Nouvelle-Guinée et la Tasmanie. Ce sont les ancêtres des Aborigènes d’Australie et des Papous.
Vers 25 000 avant J.-C., les Papous peuplent la Nouvelle-Guinée et les Nouvelles-Hébrides (aujourd’hui Vanuatu, en Mélanésie). Dans le même temps, les Polynésiens s’emparent des archipels de Micronésie. À chaque fois, le scénario est identique : lorsqu’une île est surpeuplée, une partie de la population embarque sur des pirogues pour conquérir une autre île, parfois située à des centaines de kilomètres. Ce phénomène dure environ jusqu’au viiie siècle après J.-C., lorsque les Polynésiens, partis des siècles plus tôt de Hawaii, arrivent en Nouvelle-Zélande après avoir colonisé l’archipel de Samoa et les îles Tuamotu.
L’ensemble de ces sociétés vivent repliées sur elles-mêmes et ont peu de contacts avec les autres ; elles présentent des cultures très diverses. Elles ont cependant de nombreux traits communs : elles ignorent le métal, ne connaissent que le bois, vivent de la chasse et de la cueillette et ont développé un art très riche.
LES EXPLORATIONS EUROPÉENNES
Longtemps, l’Océanie reste à l’écart des expéditions européennes. Certes, Fernand de Magellan découvre l’océan Pacifique au xvie siècle. Mais il faut attendre le xviie siècle pour que les Hollandais découvrent l’Australie (1606), la Nouvelle-Zélande (1642) et les îles Fidji (1643).
Au xviiie siècle, les navigateurs multiplient les voyages, à la recherche d’un grand « continent austral ». Certains scientifiques pensent en effet qu’il existe, dans cette région du monde, une grande terre semblable au continent américain ; les philosophes rêvent alors d’y découvrir le « bon sauvage », c’est-à-dire un homme naturel, pas encore victime des vices de la civilisation. C’est dans cette optique que les Français Louis Antoine de Bougainville (entre 1766 et 1769) et le comte de La Pérouse (entre 1785 et 1788), de même que le Britannique James Cook (entre 1768 et 1779), entreprennent plusieurs voyages dans cette région du monde. Bien que James Cook démontre définitivement l’inexistence du continent austral, cela ne freine pas l’ardeur des Européens.
LA COLONISATION DE L’OCÉANIE
À partir de la fin du xviiie siècle, les Européens se lancent dans la colonisation de l’Océanie. Les premiers colons sont souvent des forçats, envoyés sur les îles océaniennes pour purger leur peine (notamment en Australie et en Tasmanie). Rapidement, des missionnaires européens viennent dans la région pour convertir au christianisme les populations locales. D’autres colons viennent travailler dans les compagnies commerciales européennes qui y installent des plantations agricoles ; d’ailleurs, cet accaparement des terres provoque de nombreuses révoltes des populations locales (la notion de propriété est alors inconnue en Océanie). Après 1851, lorsque des gisements d’or sont découverts en Australie, un nouveau type de colons débarque en Océanie ; cette « ruée vers l’or » engendre la multiplication par quatre de la population australienne en 20 ans !
Bientôt, toutes les grandes nations se partagent la région : la Grande-Bretagne domine la Mélanésie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ; la France s’empare de la Nouvelle-Calédonie et d’une partie de la Polynésie ; les États-Unis annexent Hawaii, Guam, etc.
LE CHOC DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Avec la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), l’Océanie connaît une période très sombre de son histoire : la guerre du Pacifique. Au lendemain de l’attaque japonaise de la base américaine de Pearl Harbor (à Hawaii) le 7 décembre 1941, les Japonais se lancent dans une vaste guerre de conquête de la région. De nombreuses îles sont le théâtre de combats acharnés entre Japonais et Américains. Les États-Unis entreprennent une série d’offensives très meurtrières pour reconquérir Guadalcanal (août 1942), les îles Marshall (janvier-février 1944) et les îles Mariannes (juin 1944). Plusieurs batailles navales font également rage au large des terres d’Océanie, sous le feu des avions kamikazes japonais.
UNE DÉCOLONISATION TARDIVE
Dans la seconde moitié du xxe siècle, plusieurs archipels d’Océanie accèdent à l’indépendance : Samoa (1962), Nauru (1968), les Fidji (1970), les Tonga (1970), la Papouasie-Nouvelle-Guinée (1975), etc.
Mais dans cette région du monde, la décolonisation s’avère plus lente qu’ailleurs ; dans de nombreux archipels, les faibles ressources économiques empêchent les petits États d’être indépendants, voire tout simplement autonomes. Certains préfèrent continuer à se développer à l’ombre de la domination américaine, comme Hawaii, Guam ou les Samoa américaines, tandis que la France est toujours présente en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie et à Wallis et Futuna. Les îles Cook sont, pour leur part, associées à la Nouvelle-Zélande.


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HISTOIRE DU PROCHE-ORIENT



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l'histoire du Proche-Orient


Le Proche-Orient est une région de l’Asie, située dans l’ouest du continent, aux portes de l’Afrique et de l’Europe. Son histoire est particulièrement riche : c’est dans cette région du monde que sont par exemple apparues l’écriture et les trois principales religions ; c’est également sur ces terres que se sont développés les brillantes civilisations arabo-musulmanes et les riches États pétroliers actuels.
LE PROCHE-ORIENT EST UN GRAND FOYER DE CIVILISATION
Le Proche-Orient joue très tôt un rôle essentiel dans l’histoire de l’humanité. C’est en effet dans cette région que l’homme développe l’agriculture (jusqu’alors il était chasseur ou cueilleur) et devient sédentaire (et non plus nomade).
Le « Croissant fertile »
Les premières cités apparaissent en Mésopotamie, une région située entre les fleuves Tigre et Euphrate : le « Croissant fertile ». Ces cités (sumériennes, babyloniennes puis assyriennes) s’organisent et créent un début d’administration. Le premier système d’écriture est élaboré pour tenir les comptes commerciaux (cette découverte entraîne le passage de la préhistoire à l’histoire). Les premiers codes de lois sont constitués (le premier connu étant le Code d’Hammourabi, au xviiie siècle avant J.-C.).
De nouveaux royaumes apparaissent vers 1000 avant J.-C. Les Hébreux fondent le royaume d’Israël au xie siècle avant J.-C. ; il atteint son apogée sous les règnes de David et de Salomon, avant d’être divisé en deux petits royaumes : le royaume de Juda et le royaume d’Israël. Pour leur part, les Phéniciens occupent les rives orientales de la Méditerranée (le Liban actuel) et développent un intense commerce avec les rives occidentales (la Grèce, la Gaule, l’Espagne, etc.). Les Babyloniens créent un royaume prospère à la fin du viie siècle avant J.-C., sous le règne de Nabuchodonosor II.
À partir du vie siècle avant J.-C., les Perses envahissent et unifient tout le Proche-Orient. Ils sont vaincus par le Macédonien Alexandre le Grand en 330 avant J.-C., qui conquiert à son tour la région. Elle passe ensuite aux mains des Romains, qui instaurent la paix (la pax romana). À partir de la conquête d’Alexandre le Grand et pendant près de 1 000 ans, le Proche-Orient subit l’influence des civilisations grecque puis romaine.
La terre des trois grandes religions monothéistes
Le Proche-Orient est aussi la terre de naissance des trois grandes religions monothéistes (qui n’ont qu’un seul dieu). Le judaïsme, le christianisme et l’islam sont tous trois apparus dans cette région du monde :

— vers 1300 avant J.-C., Moïse reçoit la révélation divine sur le mont Sinaï (en Arabie) et conduit les Hébreux jusqu’à la Terre promise (la Palestine) ;
— dans les premières années du ier siècle après J.-C., Jésus grandit en Galilée (aujourd’hui en Israël) et rejoint la cité de Jérusalem où il prêche la parole divine ;
— au début du viie siècle, Mahomet reçoit la révélation de Dieu à La Mecque (en Arabie), avant de se rendre à Médine.
LA CONQUÊTE ARABO-MUSULMANE
Les Omeyyades et les Abbassides
Très rapidement, les successeurs de Mahomet gagnent les territoires voisins de l’Arabie. Dès le viie siècle, la dynastie des Omeyyades installe sa capitale à Damas (en Syrie actuelle) et conquiert une grande partie du Proche-Orient. Au milieu du viiie siècle, la dynastie des Abbassides renverse les Omeyyades et dirige la région depuis Bagdad (aujourd’hui en Irak). La domination de ces deux dynasties arabo-musulmanes s’étend jusqu’en Afrique du Nord et sur une partie de l’Espagne. Cette période est prospère, à la fois sur le plan économique et sur le plan culturel.
Les Seldjoukides et les croisades chrétiennes
Au milieu du xie siècle, de nouveaux conquérants arrivent de l’Est, les Turcs seldjoukides, qui installent leur capitale à Ispahan (aujourd’hui en Iran). Ces musulmans se montrent moins tolérants que leurs prédécesseurs envers les chrétiens, ce qui provoque en Europe un appel à la croisade. En 1099, les croisés s’emparent de Jérusalem et fondent les États latins d’Orient. Pendant près de deux siècles, les croisades se succèdent pour venir en aide à ces États latins, tandis que les Seldjoukides et leurs alliés tentent de reconquérir ces territoires.
L’immense Empire ottoman
Progressivement, une nouvelle puissance va dominer la région : l’Empire ottoman. En 1453, les Turcs ottomans conquièrent la ville chrétienne de Constantinople (qui devient Istanbul, aujourd’hui en Turquie). L’Empire ottoman atteint son apogée au xvie siècle, sous le règne du sultan Soliman le Magnifique. Cet immense empire couvre la majeure partie du Proche-Orient et s’étend à l’Afrique du Nord et à une partie de l’Europe. Sa frontière européenne, aux portes de la ville de Vienne, menace particulièrement l’Autriche.
Pourtant, l’Empire ottoman décline à partir du xviie siècle. Pris dans les querelles de dynasties, incapable de moderniser son économie et son armée, il doit se défendre contre les assauts des puissances européennes : France (au Liban et en Syrie), Angleterre (en Égypte), Autriche (dans les Balkans) et Russie (dans le Caucase). Il doit aussi leur accorder d’importants avantages commerciaux.
Pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918), l’Empire ottoman (allié à l’Allemagne) extermine une grande partie de la population arménienne, qui résiste depuis longtemps à sa domination ; c’est un véritable génocide. La défaite de l’Allemagne en 1918 entraîne l’éclatement de l’Empire ottoman. Sous l’impulsion de Mustafa Kemal Pacha (le futur Atatürk), la Turquie est créée en 1923 sur les restes de l’empire.
LE PROCHE-ORIENT AUJOURD’HUI
Dans les années 1920, le Proche-Orient est constitué d’une multitude d’États, souvent sous l’autorité des puissances européennes. À partir des années 1930, la région connaît une agitation nationaliste en faveur d’une unité arabe. C’est à cette époque que les États arabes accèdent à l’indépendance.
Le conflit israélo-palestinien
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), l’assemblée générale de l’ONU décide de donner une terre au peuple juif qui vient de subir un génocide. Elle vote un plan de partage de la Palestine, qui permet la création de l’État d’Israël en mai 1948. Cependant, les Palestiniens réagissent à la perte d’une partie de leur pays et ils sont soutenus dans leur revendication par les pays de la Ligue arabe (une organisation créée en 1945). C’est ainsi que débute le conflit israélo-arabe en 1948.
En 1964, les Palestiniens organisent leur revendication d’un État palestinien autour de l’OLP (l’Organisation de libération de la Palestine), menée par Yasser Arafat. Le conflit israélo-arabe devient le conflit israélo-palestinien. À partir de 1987, les territoires palestiniens — occupés depuis 1967 par les Israéliens — se soulèvent : c’est l’Intifada, c’est-à-dire « la guerre des pierres ». Israël et l’OLP reconnaissent officiellement l’existence de l’autre en 1993 ; la création d’un État palestinien est alors envisageable. Cependant, le processus de paix ne parvient pas à aboutir, et une seconde Intifada est lancée en 2000. En 2005, un nouveau processus de paix est mis en place, Israël acceptant de retirer ses colonies des territoires palestiniens occupés.
Un enjeu international
À partir des années 1950-1960, le Proche-Orient est marqué par l’essor du panarabisme (la défense d’une unité du monde arabe). L’exploitation des gisements de pétrole permet aux pays du Golfe (les pays de la péninsule Arabique) de connaître un développement économique spectaculaire. Mais le pétrole est également la principale source de conflits au Proche-Orient. Il est convoité par des compagnies pétrolières étrangères, ce qui amène l’intervention des pays occidentaux pour obtenir un accès à ces réserves pétrolières. Au sein même du Proche-Orient, certains États tentent de dominer la région, comme la Syrie de Hafez el-Assad (entre 1970 et 2000) ou l’Irak de Saddam Hussein (entre 1979 et 2003).
Dans la seconde moitié du xxe siècle, le Proche-Orient connaît également un essor de l’islam. Ainsi, en 1979, le shah d’Iran (le souverain) est renversé par une Révolution islamique ; un haut dignitaire religieux, l’ayatollah Khomeiny, devient le guide suprême du pays jusqu’à sa mort (en 1989). Craignant une expansion de la Révolution islamique à l’Irak, Saddam Hussein entre en guerre contre l’Iran en 1980. Après avoir combattu l’Iran pendant huit ans, l’Irak s’oppose au Koweït au sujet du prix du pétrole et envahit le pays (en 1990). À partir de cet événement, plusieurs coalitions internationales interviennent dans la région, sous prétexte de protéger les ressources pétrolières ou de défendre la liberté de peuples opprimés : en 1990, lors de la guerre du Golfe contre l’Irak ; en 2003, lors de la guerre en Irak qui voit la chute de la dictature de Saddam Hussein.




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LES ILES



les îles


Les îles sont des étendues de terre entourées d’eau de toute part.
On trouve des îles non loin des côtes continentales, ou au contraire au beau milieu des mers et des océans. Certaines sont isolées, d’autres sont réunies dans un groupe d’autres îles (c’est ce que l’on appelle un archipel).
Certaines îles sont d’origine volcanique (elles ont été créées par des éruptions volcaniques), d’autres d’origine corallienne (elles sont formées par des récifs de coraux), comme c’est le cas des atolls. Certaines sont dues à l’érosion de roches marines. D’autres, comme Madagascar ou la Corse, ont pour origine les mouvements des plaques continentales (tectonique des plaques) : ce sont des morceaux de la croûte terrestre qui se trouvent séparés des continents. Enfin, certaines îles sont le résultat d’une élévation du niveau de la mer : seuls les reliefs émergent et se trouvent isolés au milieux des eaux.
Isolées des continents, les îles abritent souvent de nombreuses espèces animales et végétales « originales », qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde (on parle d’espèces endémiques). À Madagascar par exemple, 85 % des plantes et 90 % des animaux sont endémiques.


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les mers et les océans

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