vendredi 3 janvier 2014

INDE

l'Inde


L’Inde est un pays d’Asie.

LES DONNÉES ESSENTIELLES

On parle souvent de sous-continent indien pour évoquer la péninsule indienne. Le relief de l’Inde est marqué par la présence d’une partie de l’Himalaya (la plus haute chaîne de montagnes du monde) et de 3 immenses fleuves : l’Indus, le Gange (un fleuve sacré pour les hindouistes) et le Brahmapoutre. Le climat est caractérisé par les moussons (de violentes pluies d’été).
L’Inde est le 2e pays le plus peuplé du monde (après la Chine) : sa population représente près de 17 % de la population mondiale. Plus de 1 600 communautés ethniques et plus de 3 000 langues et dialectes (18 sont des langues officielles) cohabitent sur le territoire de l’Inde. La société indienne est caractérisée par le système des castes, c’est-à-dire une organisation sociale dans laquelle l’ordre hiérarchique dépend notamment de l’hérédité et de la religion.
L’agriculture est le principal secteur d’activité économique de l’Inde, qui est le 2e producteur mondial de riz.


Inde
Nom
Union indienne
Population
1 095 352 000 habitants en 2006
Capitale
New Delhi (11 680 000 habitants)
Superficie
3 165 596 km²
Découpage administratif
28 États, 7 territoires de l'Union
Villes principales
Calcutta / Kolkata (13 216 546 habitants)
Bombay / Mumbai (11 914 398 habitants)
Delhi (12 791 458 habitants)
New Delhi (11 680 000 habitants)
Madras (6 424 624 habitants)
Bangalore (5 686 844 habitants)
Hyderabad (5 533 640 habitants)
Ahmedabad (4 519 278 habitants)
Kanpur (2 690 486 habitants)
Nagpur (2 122 965 habitants)
Monnaie
roupie indienne
Langues officielles
hindi
anglais
assamais
bengali
gujarati
kashmiri
marathe
oriya
pandjabi
sindhi
ourdou
sanskrit
tamoul
télougou
kannara
malayalam

UN APERÇU HISTORIQUE

La civilisation de l’Indus est l’une des premières que connaît la péninsule indienne, de 2500 à 1800 avant J.-C. environ. L’histoire de l’Inde est ensuite marquée par les invasions aryennes : ces peuples venus d’Asie centrale sont à l’origine du système des castes. Progressivement, l’organisation politique évolue, avec l’apparition de républiques et de royaumes. De même, l’hindouisme puis le bouddhisme deviennent les principales religions. À la suite du royaume de Magadha, qui est à l’origine d’une première unification de l’Inde, les dynasties se succèdent, notamment Maurya et Gupta (qui est considéré comme l’âge d’or de la culture classique en Inde). Du xie au xviie siècles, le pays est soumis aux invasions musulmanes et mogholes.
La colonisation européenne (Portugal, Hollande, France et Grande-Bretagne) commence dès le xvie siècle. C’est finalement l’Empire britannique qui parvient à dominer le pays. Les premières révoltes contre cette autorité ont lieu en 1849. Elles sont poursuivies par Mohandas Gandhi dans les années 1920 et 1930. L’Inde obtient son indépendance en 1947. Toutefois, le pays connaît depuis de nombreux conflits religieux et territoriaux.


POUR ALLER PLUS LOIN

→ 
l’Asie
→ la plus grande ville d’Inde :
Bombay

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l’Europe colonisatrice au xixe siècle
→ 
la décolonisation
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Mohandas Gandhi



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LES ILES

les îles


Les îles sont des étendues de terre entourées d’eau de toute part.
On trouve des îles non loin des côtes continentales, ou au contraire au beau milieu des mers et des océans. Certaines sont isolées, d’autres sont réunies dans un groupe d’autres îles (c’est ce que l’on appelle un archipel).
Certaines îles sont d’origine volcanique (elles ont été créées par des éruptions volcaniques), d’autres d’origine corallienne (elles sont formées par des récifs de coraux), comme c’est le cas des atolls. Certaines sont dues à l’érosion de roches marines. D’autres, comme Madagascar ou la Corse, ont pour origine les mouvements des plaques continentales (tectonique des plaques) : ce sont des morceaux de la croûte terrestre qui se trouvent séparés des continents. Enfin, certaines îles sont le résultat d’une élévation du niveau de la mer : seuls les reliefs émergent et se trouvent isolés au milieux des eaux.
Isolées des continents, les îles abritent souvent de nombreuses espèces animales et végétales « originales », qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde (on parle d’espèces endémiques). À Madagascar par exemple, 85 % des plantes et 90 % des animaux sont endémiques.


POUR ALLER PLUS LOIN

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les mers et les océans


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HAITI

Haïti


Haïti est un pays d’Amérique centrale, situé dans les Antilles.
Haïti en tant que pays est situé dans la partie ouest de l’île d’Haïti, dont il occupe le tiers de la superficie (l’autre partie étant occupée par la République dominicaine). Haïti possède un relief montagneux et un climat tropical. Sa partie sud, qui donne sur la mer des Caraïbes, est exposée aux cyclones.
La quasi-totalité des Haïtiens sont des descendants d’esclaves noirs. La majorité des habitants vit en zone rurale.
Haïti est l’un des pays les plus pauvres du monde. Il connaît le plus fort taux de mortalité infantile des Antilles et la plus basse espérance de vie (un peu plus de 50 ans). Ses ressources naturelles sont rares. L’agriculture ne fournit pas des revenus suffisants, et la situation alimentaire du pays inquiète les organisations humanitaires.


POUR ALLER PLUS LOIN

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l’Amérique



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HABITATS TRADITIONNELS DANS LE MONDE

les habitats traditionnels dans le monde


L’habitat désigne le lieu de vie des hommes. Cela correspond à la maison, mais aussi à l’espace autour, où les hommes circulent, travaillent, se divertissent. Dans de nombreuses régions du monde, les hommes emploient les mêmes techniques de construction de génération en génération, et les bâtiments conservent le même aspect depuis des siècles. C’est ce qu’on appelle l’habitat traditionnel.
Plusieurs raisons expliquent la diversité des habitats traditionnels dans le monde. Tout d’abord, les matériaux utilisés dépendent de ceux qui existent sur place : la pierre, le bois, le bambou, la terre, mais aussi les peaux animales ou la neige dans le cas de l’igloo.
Le climat joue également un rôle important. Dans les régions froides et ventées, comme en Europe, les maisons traditionnelles sont souvent basses et regroupées les unes auprès des autres. Dans les zones chaudes et sèches, comme en Afrique, la maison est protégée du soleil. Elle comporte peu de fenêtres et une petite porte. Les matériaux employés gardent la chaleur pour la nuit et la fraîcheur pour le jour. Dans les zones chaudes et humides, comme dans le sud de l’Asie, la maison est grande ouverte, pour laisser passer l’air. Parfois, elle est même dépourvue de murs (chez les indiens Waraos en Amérique du sud). S’il pleut beaucoup, le bâtiment est recouvert d’un toit conique, sur lequel la pluie glisse. Si, au contraire, la pluie est rare, la maison comporte un toit en terrasse (c’est-à-dire plat).
Enfin, des raisons sociales, religieuses ou symboliques peuvent influencer l'habitat. Ainsi, les villages du peuple des Dogon du Mali (un pays d'Afrique de l'Ouest) reproduisent leur vision du monde.


POUR ALLER PLUS LOIN

pour mieux connaître quelques peuples du monde :

les Dogon
les Massaïs
les Touareg
les Mongols
les Aborigènes
les Sioux
les Yanomami
les Rom
les Inuit




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GUINEE

la Guinée


La Guinée est un pays d’Afrique de l’Ouest, donnant sur l’océan Atlantique.
La Guinée est constituée de quatre régions naturelles : une plaine côtière marécageuse, dans l’ouest du pays, sur l’océan Atlantique ; le plateau du Fouta-Djalon, qui domine la plaine côtière ; le plateau mandingue, qui s’élève à la périphérie nord du pays, à la frontière avec le Mali ; et la dorsale guinéenne, dans le sud-est, où se dressent les monts Nimba (point culminant du pays à 1 752 m d’altitude). La source de quelques-uns des grands fleuves d’Afrique de l’Ouest (la Gambie et le Niger par exemple) se trouve sur le territoire guinéen.
Le pays compte quatre groupes de population : les Mandingues (originaires du plateau mandingue), les Peul (regroupés dans la région du Fouta-Djalon), les Soussou (sur la côte) et les peuples de la forêt (dans les montagnes du sud-est). L’islam est la principale religion de la Guinée.
L’économie de la Guinée repose principalement sur l’agriculture, qui emploie près de 90 % de la population active, mais le pays n’est pas autosuffisant dans ce domaine. En revanche, ses ressources minières sont très importantes : le pays est le deuxième producteur mondial de bauxite, qui constitue sa principale source de revenus. L’hydroélectricité représente une importante source d’énergie ; grâce aux cours d’eau du Fouta-Djalon et des monts Nimba, la Guinée est considérée comme le « château d’eau » de l’Afrique de l’Ouest.


Guinée
Population
9 947 814 habitants en 2007
Capitale
Conakry (1 365 778 habitants en 2003)
Superficie
245 857 km²
Langue officielle
français (langue officielle) ; malinké, peul, soussou, kissi, bassari, loma, koniagi et kpelle (langues nationales)
Monnaie
franc guinéen


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l’Afrique


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GRECE

la Grèce


La Grèce est un pays d’Europe.

LES DONNÉES ESSENTIELLES

La Grèce, située dans le sud-est de l’Europe, est baignée par trois mers : la mer Égée, la mer Méditerranée et la mer Ionienne. Le pays compte de très nombreuses îles. Près de la moitié du territoire grec est montagneux. Le plus haut sommet de Grèce est le mont Olympe (2 917 m d’altitude) ; dans la mythologie grecque, c’est sur le mont Olympe que vivaient les dieux auprès de Zeus.
La majorité de la population grecque est concentrée autour de la capitale, Athènes, qui est l’une des villes les plus polluées d’Europe.


Grèce
Nom
République hellénique
Population
10 688 058 habitants en 2006
Capitale
Athènes (745 514 habitants) ; agglomération (3 215 104 habitants)
Superficie
131 957 km²
Découpage administratif
52 régions administratives divisées en 52 départements (nomes)
Villes principales
Athènes (745 514 habitants)
Thessalonique (363 987 habitants)
Le Pirée (175 697 habitants)
Patras (163 446 habitants)
Héraklion (137 711 habitants)
Kallithéa (114 233 habitants)
Larissa (126 076 habitants)
Níkaia (87 597 habitants)
Monnaie
euro
Langue officielle
grec (démotique)

UN APERÇU HISTORIQUE

Des origines jusqu’au ive siècle après J.-C., l’histoire de la Grèce est celle de la Grèce antique. Le rayonnement d’Athènes est à son apogée sous Périclès, aux niveaux politique, culturel et artistique. L’Antiquité grecque prend fin à la suite de la conquête romaine. La Grèce est alors intégrée à l’Empire byzantin puis à l’Empire ottoman.
Au xixe siècle, la guerre contre les Turcs aboutit à l’indépendance de la Grèce en 1829. Après la Première Guerre mondiale, une nouvelle guerre oppose la Grèce et la Turquie. Périodes républicaines et monarchiques se succèdent jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, qui débouche sur une guerre civile entre royalistes et communistes. Cette instabilité politique conduit à la mise en place du régime des colonels, une dictature dirigée par des officiers de l’armée, de 1967 à 1974. Le rétablissement de la démocratie en Grèce lui permet de participer à la construction européenne à partir de 1981.


POUR ALLER PLUS LOIN

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l’Europe

→ la capitale de la Grèce :
Athènes

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la Grèce antique
→ 
l’Europe des nations au xixe siècle
→ 
l’Union européenne



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ESPERANCE DE VIE

l'espérance de vie

L’espérance de vie est la durée de vie moyenne des habitants d’un pays, c’est-à-dire l’âge moyen que peut espérer atteindre un individu.

LES FEMMES VIVENT PLUS LONGTEMPS QUE LES HOMMES

Dans chaque pays, on ne se limite pas à étudier l’espérance de vie globale de la population. On distingue aussi l’espérance de vie des hommes et celle des femmes. En effet, dans presque tous les pays du monde, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. En France, par exemple, en 2004, les femmes ont une espérance de vie de 83,8 ans et les hommes de 76,7 ans. Dans un pays comme la France, cet écart s’explique surtout par des différences de comportements entre les hommes et les femmes : les hommes ont plus de comportements nocifs que les femmes (par exemple, ils fument plus, consomment plus d’alcool, consultent moins les médecins, sont plus souvent victimes d’accidents de la route).
Outre la distinction entre les hommes et les femmes, il est également intéressant de comparer l’espérance de vie de catégories de personnes qui ont des modes de vie différents : les fumeurs et les non-fumeurs, les sportifs ou les sédentaires, etc. On observe parfois de grandes différences, et on peut ainsi identifier les risques pour la santé, mais aussi des comportements bénéfiques. Il existe également des écarts considérables dans l’espérance de vie en fonction du métier exercé. Ainsi, un ouvrier non qualifié meurt plus jeune qu’un cadre.

UN INDICATEUR DU NIVEAU DE VIE DANS UN PAYS

L’espérance de vie constitue un bon indicateur du développement et des conditions de vie dans un pays. Elle est ainsi moins élevée dans les pays pauvres. La pauvreté a en effet des conséquences sur l’alimentation et sur l’accès à la santé : lorsque les personnes s’alimentent mal et accèdent difficilement aux soins médicaux, elles meurent plus jeunes. Le niveau d’instruction joue aussi un rôle important : plus une personne est instruite, plus elle est capable de respecter les règles d’hygiène et d’alimentation, et donc d’augmenter son espérance de vie et celle de ses proches (notamment les enfants).

DES ÉCARTS IMPORTANTS DANS LE MONDE

L’espérance de vie varie de manière très significative d’une région à l’autre du monde : de 81 ans au Japon à 30 ans au Botswana (en Afrique), qui est l’un des pays où l’espérance de vie est la moins élevée. Même au sein des pays en développement, il existe des différences importantes : l’espérance de vie y est supérieure à 60 ans presque partout, sauf en Afrique, dans la zone qui se situe sous le Sahara, où de nombreux pays ont des espérances de vie très faibles. Dans cette zone, l’espérance de vie est limitée par les guerres, les maladies infectieuses comme le sida, les famines, etc. Au contraire, dans les pays industrialisés, où les conditions sanitaires et politiques sont favorables, l’espérance de vie augmente régulièrement.

LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION DANS LES PAYS INDUSTRIALISÉS

L’augmentation de l’espérance de vie dans les pays industrialisés entraîne un vieillissement de la population. En effet, lorsque l’espérance de vie augmente, la population compte davantage de personnes âgées. Cela pose de nouveaux problèmes d’ordre économique et social, notamment en ce qui concerne le financement des dépenses de santé par l’État : les personnes âgées ont en général besoin de plus de soins médicaux, ce qui augmente les dépenses de santé, qui sont en partie financées par l’État.
Par ailleurs, le vieillissement de la population a aussi des conséquences sur le financement des retraites. Comme les personnes plus âgées vivent plus longtemps, la période pendant laquelle ils sont en retraite (lorsqu’ils arrêtent de travailler) s’allonge aussi. De plus, tandis que la population retraitée augmente, la population active (celle qui travaille) diminue. Or, ce sont les actifs qui payent les retraites. Dans ces conditions, l’État examine des solutions pour régler le problème du financement des retraites. Parmi ces solutions, il est possible d’augmenter la population active, en retardant par exemple l’âge de la retraite, ou encore faire appel à des travailleurs étrangers. L’État peut aussi encourager les travailleurs à économiser en vue de leur retraite. Mais cette solution met les actifs dans une position difficile : ils doivent à la fois payer la retraite de la génération de leurs parents et financer une partie de la leur.


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LES DOGON

les Dogon


Les Dogon sont un peuple du sud du Mali, un pays d’Afrique de l’Ouest. Leur territoire est situé dans la zone du Sahel. Il comprend le plateau Dogon, les falaises du Bandiagara et la plaine de Seno.
Les Dogon étaient environ 600 000 en 2000. Ils parlent le dogo so, une langue qui se subdivise en de nombreux dialectes. La langue des Peul, peuple voisin, sert de langue de communication entre les villages. L’islam est devenu depuis 50 ans la religion dominante chez les Dogon.

DU PAYS MANDINGUE AUX FALAISES DE BANDIAGARA

Entre le xie et le xiiie siècle, les Dogon émigrent du pays mandingue, à l’ouest du Mali : ils fuient les conquérants musulmans qui veulent les convertir à l’islam. Ils se réfugient sur les falaises de Bandiagara d’où ils chassent un autre peuple, les Tellem, qui y vivait dans des habitations troglodytes (dans des cavités creusées dans les rochers). Ils subissent aux siècles suivants la domination de plusieurs peuples africains, avant d’être colonisés en 1893 par les Français.
Depuis les années 1970, les Dogon sont confrontés à des sécheresses à répétition. La pauvreté qui en découle pousse certains à s’établir dans les villes. Cet exode rural provoque une découverte brutale de la modernité. Si beaucoup de Dogon sont aujourd’hui convertis à l’islam, celui-ci reste souvent superficiel, et certains villages perpétuent la religion animiste traditionnelle. Ces pratiques, qui donnent lieu à des manifestations culturelles spectaculaires, font d’ailleurs du pays dogon une destination touristique recherchée.

DES MYTHES TRÈS RICHES ET COMPLEXES

Le peuple dogon se distingue en effet par la richesse et la complexité de sa cosmogonie, c’est-à-dire par l’ensemble des mythes qui expliquent la création du monde. L’ethnologue Marcel Griaule (1898-1956), spécialiste des Dogon, en a recueilli le récit auprès d’un vieux Dogon en 1931, et en a tiré un livre célèbre intitulé Dieu d’eau. La mythologie dogon fait intervenir le dieu créateur Amma, marié à la Terre. La Terre donne deux enfants à Amma : Nommo et Yurugu. Nommo engendre quatre couples de jumeaux, à l’origine des quatre tribus dogon nommées Dyon, Arou, Ono et Domno, et des quatre grands cultes. Yurugu, transformé en petit renard nocturne, fait aussi l’objet d’un culte. Les devins interprètent les traces laissées par les renards la nuit sur le sol grâce à des tables de divination.

UN PEUPLE D’AGRICULTEURS SUR UN SOL INGRAT

Essentiellement agriculteurs, les Dogon ont réussi à tirer parti de l’environnement sahélien dans lequel ils vivent, où l’eau est très peu abondante. Ils cultivent le mil, le sorgho, le riz et les oignons sur de petites parcelles. Les récoltes sont stockées dans des greniers aux toits coniques recouverts de paille. Les villages anciens sont accrochés aux falaises et comportent de nombreuses maisons de pierres sèches ou de briques d’argile crue. La façade des grandes maisons de famille est ornée de 80 niches, correspondant aux 8 ancêtres fondateurs et à leur descendance.
Les hommes se réunissent dans la toguna, ou « maison de la parole ». Pendant leurs règles, les femmes sont considérées comme impures et vont habiter dans des maisons rondes, aux abords du village.

UNE STRUCTURE SOCIALE LIÉE À LA COSMOGONIE

La société est fondée sur plusieurs distinctions : entre les hommes et les femmes, entre les groupes d’âge, entre les professions. Ainsi, les forgerons, les artisans et les griots (des musiciens-poètes qui transmettent la tradition orale), constituent des castes habitant des quartiers séparés. Les garçons qui ont connu ensemble la circoncision forment une même classe d’âge. Ils doivent s’entraider toute leur vie. Ils vivent ensemble dans une maison jusqu’à leur mariage. Il en est de même pour les jeunes filles, qui subissent, elles, le rite de l’excision.

La structure sociale est également liée aux mythes de la création. En effet, à son sommet, on trouve les hogon, qui représentent le dieu Amma et les puissances surnaturelles. Les hogon sont les chefs politiques et religieux qui conduisent les quatre tribus dogon ; ils exercent leur autorité sur les classes d’âge. Ils dirigent aussi la société des masques (ava), qui regroupe tous les hommes circoncis, jeunes et vieux. La société des masques tient une grande place dans les rites funéraires (liés à la mort et aux funérailles).


les rites de la circoncision et de l'excision
La circoncision et l'excision sont des opérations pratiquées sur les organes génitaux de l'homme et de la femme. Chez l'homme, la circoncision consiste à couper le morceau de peau qui recouvre le bout du pénis (le prépuce). Chez la femme, l'excision consiste à retirer le clitoris et les petites lèvres.
Dans de nombreuses cultures non occidentales, la circoncision et l'excision sont des rites de purification et d'initiation : ce sont des actes qui marquent le passage de l'enfance à l'âge adulte.
Toutefois, l'excision a des conséquences graves sur la santé et le bien-être des femmes : les accouchements sont très douloureux pour les femmes excisées ; les opérations étant souvent pratiquées dans de mauvaises conditions d'hygiène, les jeunes filles courent le risque d'attraper des infections, voire même de mourir. L'excision est interdite en France. Dans les pays où elle est autorisée, de nombreuses organisations de défense des droits de la femme luttent pour son abolition.

UN ART TRÈS RÉPUTÉ

Sobre et dépouillé, l’art des Dogon est réputé. Il s’agit surtout de masques et de statuettes rituelles. Les statuettes sont placées dans les sanctuaires familiaux et représentent les ancêtres ou les êtres mythiques. Les masques, superbes, complétés par un costume, sont portés par les danseurs lors des cérémonies funéraires spectaculaires. Un mannequin du défunt est aussi réalisé. Mais la plus grande cérémonie dogon est le sigui, où apparaît le masque du même nom, haut de 7 mètres. Elle ne se produit que tous les 60 ans — la dernière remonte à 1967.


POUR ALLER PLUS LOIN

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l’histoire de l’Afrique
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l’animisme



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jeudi 2 janvier 2014

DENSITE DE POPULATION

la densité de population

La densité de population est le nombre moyen d’habitants par kilomètre carré. On l’obtient en divisant le nombre d’habitants par la surface d’un territoire donné. Il s’agit de l’un des principaux indicateurs pour étudier les caractéristiques de la population au niveau d’un pays, d’une région, d’une ville.

À QUOI SERT DE CALCULER LA DENSITÉ DE POPULATION ?

Cet indicateur démographique sert à analyser la répartition de la population sur un territoire.
Il peut servir à évaluer les mouvements de population : si la densité dans les campagnes baisse, alors que la densité dans les villes augmente, on peut en déduire un mouvement vers les villes.

UN INDICATEUR À MANIER AVEC PRÉCAUTION

Pour que la densité de population soit une donnée exploitable, il faut la calculer sur un territoire relativement petit. En effet, à l’échelle d’un pays, il peut y avoir de grandes différences, entre les zones urbaines et les zones rurales notamment.
En Mongolie, par exemple, la densité est de 1,8 habitant au km2. C’est l’un des pays les moins densément peuplés du monde. Mais ce chiffre cache de grandes disparités : en réalité, la densité rurale est vraiment très faible (0,21 habitant au km2), tandis qu’un quart de la population habite la capitale Oulan-Bator.
Au Japon, la densité est de 355 habitants au km2, ce qui est l’une des plus fortes densités au monde. Mais les deux tiers du pays sont en fait couverts par une forêt inhabitée : les habitants sont donc pour la plupart rassemblés dans une grande mégalopole, le long de la côte sud du Japon.
L’exemple français est également remarquable : la densité de la population est en France de 110,7 habitants au km2. Mais il existe un écart très important entre l’Île-de-France et le reste du pays : la région de la capitale rassemble en effet près de 20 % de la population française sur seulement 2 % du territoire (ce qui représente une densité moyenne de plus de 900 habitants au km2). À titre de comparaison, la densité moyenne de population du Limousin est de 42 habitants au km2.

D’IMPORTANTES DISPARITÉS DE PEUPLEMENT DANS LE MONDE

De même qu’il existe de grandes disparités de peuplement à l’intérieur d’un pays, il existe des écarts très forts d’un pays à l’autre, ou d’une région à l’autre de la planète. Ainsi, certains territoires ont des densités très faibles, voire nulles. À l’opposé, il existe des territoires très densément peuplés, supportant plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’habitants au kilomètre carré : les plaines rizicoles de l’Asie méridionale et orientale (avec par exemple, au Bangladesh, 850 habitants au km2), les micro-États (comme Singapour, avec 5 390 habitants au km2), les grandes villes (telles que Paris, avec 20 400 habitants au km2).
Au final, seuls 20 % de la superficie des continents sont densément occupés.

LES FACTEURS QUI EXPLIQUENT CES ÉCARTS

Les différences de densité s’expliquent d’abord par la géographie et le climat : lorsqu’un territoire ne peut pas être cultivé ni faire vivre des troupeaux, il sera forcément moins peuplé qu’une grande plaine fertile. En Égypte, la quasi-totalité de la population vit au bord du Nil, et presque personne n’habite le désert.
Les différences s’expliquent aussi par des raisons politiques, historiques et économiques : lorsque les industries se sont développées dans les villes au xixe et xxe siècles en Europe, les populations ont quitté la campagne et se sont rassemblées dans les villes pour y trouver du travail. Pour prendre un exemple plus récent, on peut citer le Rwanda : avant 1993, la population vivait dans les campagnes. Depuis les massacres et les déplacements de populations de 1994, les campagnes ont été désertées et les Rwandais sont venus s’entasser dans les villes : la population de Kigali, la capitale, a doublé.


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