l'espérance de vie
L’espérance de vie est la durée
de vie moyenne des habitants d’un pays, c’est-à-dire l’âge moyen que
peut espérer atteindre un individu.
LES FEMMES VIVENT PLUS LONGTEMPS QUE LES
HOMMES
Dans chaque pays, on ne
se limite pas à étudier l’espérance de vie globale de la population. On
distingue aussi l’espérance de vie des hommes et celle des femmes. En effet,
dans presque tous les pays du monde, les femmes vivent plus longtemps que les
hommes. En France, par exemple, en 2004, les femmes ont une espérance de vie de
83,8 ans et les hommes de 76,7 ans. Dans un pays comme la France, cet
écart s’explique surtout par des différences de comportements entre les
hommes et les femmes : les hommes ont plus de comportements nocifs que
les femmes (par exemple, ils fument plus, consomment plus d’alcool,
consultent moins les médecins, sont plus souvent victimes d’accidents de la
route).
Outre la distinction entre
les hommes et les femmes, il est également intéressant de comparer l’espérance
de vie de catégories de personnes qui ont des modes de vie
différents : les fumeurs et les non-fumeurs, les sportifs ou les
sédentaires, etc. On observe parfois de grandes différences, et on peut ainsi
identifier les risques pour la santé, mais aussi des comportements
bénéfiques. Il existe également des écarts considérables dans
l’espérance de vie en fonction du métier exercé. Ainsi, un
ouvrier non qualifié meurt plus jeune qu’un cadre.
UN INDICATEUR DU NIVEAU DE VIE DANS UN
PAYS
L’espérance de vie constitue
un bon indicateur du développement et des conditions de vie dans
un pays. Elle est ainsi moins élevée dans les pays pauvres. La pauvreté
a en effet des conséquences sur l’alimentation et sur l’accès à la santé :
lorsque les personnes s’alimentent mal et accèdent difficilement aux soins
médicaux, elles meurent plus jeunes. Le niveau d’instruction joue aussi
un rôle important : plus une personne est instruite, plus elle est capable
de respecter les règles d’hygiène et d’alimentation, et donc d’augmenter son
espérance de vie et celle de ses proches (notamment les enfants).
DES ÉCARTS IMPORTANTS DANS LE MONDE
L’espérance de vie varie de
manière très significative d’une région à l’autre du monde : de
81 ans au Japon à 30 ans au Botswana (en Afrique), qui est
l’un des pays où l’espérance de vie est la moins élevée. Même au sein des pays
en développement, il existe des différences importantes : l’espérance de
vie y est supérieure à 60 ans presque partout, sauf en Afrique, dans la zone
qui se situe sous le Sahara, où de nombreux pays ont des espérances de vie très
faibles. Dans cette zone, l’espérance de vie est limitée par les guerres,
les maladies infectieuses comme le sida, les famines, etc. Au contraire,
dans les pays industrialisés, où les conditions sanitaires et politiques sont
favorables, l’espérance de vie augmente régulièrement.
LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION DANS
LES PAYS INDUSTRIALISÉS
L’augmentation de l’espérance de
vie dans les pays industrialisés entraîne un vieillissement de la population.
En effet, lorsque l’espérance de vie augmente, la population compte davantage
de personnes âgées. Cela pose de nouveaux problèmes d’ordre économique et
social, notamment en ce qui concerne le financement des dépenses de santé par
l’État : les personnes âgées ont en général besoin de plus de soins
médicaux, ce qui augmente les dépenses de santé, qui sont en partie financées
par l’État.
Par ailleurs, le vieillissement
de la population a aussi des conséquences sur le financement des retraites.
Comme les personnes plus âgées vivent plus longtemps, la période pendant
laquelle ils sont en retraite (lorsqu’ils arrêtent de travailler) s’allonge
aussi. De plus, tandis que la population retraitée augmente, la population
active (celle qui travaille) diminue. Or, ce sont les actifs qui payent les
retraites. Dans ces conditions, l’État examine des solutions pour régler le
problème du financement des retraites. Parmi ces solutions, il est
possible d’augmenter la population active, en retardant par exemple l’âge
de la retraite, ou encore faire appel à des travailleurs étrangers. L’État peut
aussi encourager les travailleurs à économiser en vue de leur retraite. Mais
cette solution met les actifs dans une position difficile : ils doivent à
la fois payer la retraite de la génération de leurs parents et financer une
partie de la leur.
POUR ALLER PLUS LOIN
→ le taux de mortalité
→ le taux de mortalité infantile
→ les inégalités d’accès aux traitements dans le monde
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