vendredi 3 janvier 2014

ESPERANCE DE VIE

l'espérance de vie

L’espérance de vie est la durée de vie moyenne des habitants d’un pays, c’est-à-dire l’âge moyen que peut espérer atteindre un individu.

LES FEMMES VIVENT PLUS LONGTEMPS QUE LES HOMMES

Dans chaque pays, on ne se limite pas à étudier l’espérance de vie globale de la population. On distingue aussi l’espérance de vie des hommes et celle des femmes. En effet, dans presque tous les pays du monde, les femmes vivent plus longtemps que les hommes. En France, par exemple, en 2004, les femmes ont une espérance de vie de 83,8 ans et les hommes de 76,7 ans. Dans un pays comme la France, cet écart s’explique surtout par des différences de comportements entre les hommes et les femmes : les hommes ont plus de comportements nocifs que les femmes (par exemple, ils fument plus, consomment plus d’alcool, consultent moins les médecins, sont plus souvent victimes d’accidents de la route).
Outre la distinction entre les hommes et les femmes, il est également intéressant de comparer l’espérance de vie de catégories de personnes qui ont des modes de vie différents : les fumeurs et les non-fumeurs, les sportifs ou les sédentaires, etc. On observe parfois de grandes différences, et on peut ainsi identifier les risques pour la santé, mais aussi des comportements bénéfiques. Il existe également des écarts considérables dans l’espérance de vie en fonction du métier exercé. Ainsi, un ouvrier non qualifié meurt plus jeune qu’un cadre.

UN INDICATEUR DU NIVEAU DE VIE DANS UN PAYS

L’espérance de vie constitue un bon indicateur du développement et des conditions de vie dans un pays. Elle est ainsi moins élevée dans les pays pauvres. La pauvreté a en effet des conséquences sur l’alimentation et sur l’accès à la santé : lorsque les personnes s’alimentent mal et accèdent difficilement aux soins médicaux, elles meurent plus jeunes. Le niveau d’instruction joue aussi un rôle important : plus une personne est instruite, plus elle est capable de respecter les règles d’hygiène et d’alimentation, et donc d’augmenter son espérance de vie et celle de ses proches (notamment les enfants).

DES ÉCARTS IMPORTANTS DANS LE MONDE

L’espérance de vie varie de manière très significative d’une région à l’autre du monde : de 81 ans au Japon à 30 ans au Botswana (en Afrique), qui est l’un des pays où l’espérance de vie est la moins élevée. Même au sein des pays en développement, il existe des différences importantes : l’espérance de vie y est supérieure à 60 ans presque partout, sauf en Afrique, dans la zone qui se situe sous le Sahara, où de nombreux pays ont des espérances de vie très faibles. Dans cette zone, l’espérance de vie est limitée par les guerres, les maladies infectieuses comme le sida, les famines, etc. Au contraire, dans les pays industrialisés, où les conditions sanitaires et politiques sont favorables, l’espérance de vie augmente régulièrement.

LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION DANS LES PAYS INDUSTRIALISÉS

L’augmentation de l’espérance de vie dans les pays industrialisés entraîne un vieillissement de la population. En effet, lorsque l’espérance de vie augmente, la population compte davantage de personnes âgées. Cela pose de nouveaux problèmes d’ordre économique et social, notamment en ce qui concerne le financement des dépenses de santé par l’État : les personnes âgées ont en général besoin de plus de soins médicaux, ce qui augmente les dépenses de santé, qui sont en partie financées par l’État.
Par ailleurs, le vieillissement de la population a aussi des conséquences sur le financement des retraites. Comme les personnes plus âgées vivent plus longtemps, la période pendant laquelle ils sont en retraite (lorsqu’ils arrêtent de travailler) s’allonge aussi. De plus, tandis que la population retraitée augmente, la population active (celle qui travaille) diminue. Or, ce sont les actifs qui payent les retraites. Dans ces conditions, l’État examine des solutions pour régler le problème du financement des retraites. Parmi ces solutions, il est possible d’augmenter la population active, en retardant par exemple l’âge de la retraite, ou encore faire appel à des travailleurs étrangers. L’État peut aussi encourager les travailleurs à économiser en vue de leur retraite. Mais cette solution met les actifs dans une position difficile : ils doivent à la fois payer la retraite de la génération de leurs parents et financer une partie de la leur.


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