samedi 4 janvier 2014

ABORIGENES



les Aborigènes


Les Aborigènes sont un peuple d’Australie. Ils sont aujourd’hui environ 250 000, et représentent 1,5 % de la population australienne.
Le mot « aborigène » a été utilisé par les explorateurs européens qui ont abordé en Australie en 1770 ; il veut dire la même chose que « autochtones » ou « indigènes », c’est-à-dire qu’il désigne les premiers habitants d’une contrée. Même si les Aborigènes d’Australie forment un peuple, chacun des groupes répartis sur le territoire australien a son propre nom, son art, ses traditions.
Quelque 250 langues aborigènes auraient existé avant la colonisation de l’Australie par les Européens, et peut-être 500 ou 700 tribus. Aujourd’hui seulement une vingtaine de langues seraient parlées couramment et 70 autres seraient en train de disparaître. Beaucoup d’Aborigènes parlent l’anglais en plus de leur langue.

UNE HISTOIRE TRAGIQUE

Les Aborigènes seraient arrivés en Australie il y a plus de 50 000 ans (l’île était alors inhabitée) ; ils seraient venus d’Inde par la mer, auraient atteint la Nouvelle-Guinée, et enfin l’Australie. Les Européens les découvrent en même temps que l’Australie à partir du xviie siècle.
Mais la colonisation britannique qui débute en 1788 tourne à la tragédie. Éliminés par les massacres, les maladies, dépossédés de leur territoire, déportés en grand nombre, les Aborigènes sont regroupés dans des missions ou des réserves, devenues aujourd’hui des communautés.
Beaucoup ont dû s’installer dans les villes, mais sont restés en marge de la société. Ils connaissent un taux de chômage très élevé et leur espérance de vie est de 20 ans inférieure à celles des autres Australiens. Ils n’ont obtenu une vraie citoyenneté australienne qu’en 1967. Grâce à leurs luttes, ils ont obtenu des droits et, depuis 1992, la restitution de quelques territoires, mais leur combat continue. Ce combat porte notamment sur la protection de leur identité, l’accès à la propriété terrienne et la disparition des inégalités économiques et sociales dont ils sont victimes.

DES CHASSEURS-CUEILLEURS NOMADES

Privée de ses terres, la population aborigène a vu son mode de vie traditionnel peu à peu détruit. Les Aborigènes étaient des chasseurs-cueilleurs nomades. Ils se déplaçaient dans leur territoire en petits groupes et établissaient des campements de huttes ou des abris de pierre. Ils pêchaient et chassaient des animaux comme le kangourou, le wallaby, l’émeu ou la tortue, à l’aide de filets, de hameçons ou de lances, mais aussi de propulseurs (woomera) et de boomerangs.
Il n’y avait pas vraiment de chefs ; les anciens veillaient à la bonne application des lois sociales et religieuses. Chaque clan avait un animal ou une plante comme totem, représentant son ancêtre fondateur.

LE TEMPS DU RÊVE

Les Aborigènes sont très attachés à la terre et ont un grand respect pour la nature. Pour eux, chaque arbre, chaque rocher, animal ou montagne, chaque tribu, avec ses lois, ses croyances et son territoire ont été créés par leurs ancêtres, des esprits issus de la terre. Ils appellent cette lointaine époque mythique le « temps du Rêve ». Après avoir transmis aux hommes les connaissances nécessaires à leur survie et à leur existence en société, les héros de la culture ancestrale ont disparu à l’intérieur de la terre.
Des rituels permettent cependant d’entrer dans le temps du Rêve. Le temps d’une cérémonie particulière, les participants eux-mêmes deviennent les ancêtres primitifs et, retraçant leurs voyages, vivent à nouveau le temps « fort » de la création. De même, lorsque quelqu’un meurt, son âme retourne dans ce temps où elle se trouvait avant de naître.

UN ART TRÈS RICHE ET DIVERSIFIÉ

Ce grand mythe s’est transmis oralement par les légendes et les rituels, mais aussi grâce aux peintures rupestres (peintes sur les parois des rochers ou des grottes) ; les plus anciennes datent d’il y a 45 000 ans. Celles de l’ouest de la terre d’Arnhem, des montagnes de Kimberley et de la péninsule de Cape York sont parmi les plus célèbres. Elles représentent les ancêtres surnaturels, tels que le faiseur de pluie Wandjina, l’Homme-éclair ou le serpent Arc-en-Ciel. L’art aborigène, très riche, comprend aussi des peintures d’animaux et d’humains où sont représentés le squelette et les organes internes (elles sont dites « aux rayons X » parce qu’elles font penser à des radios), ainsi que des peintures sur écorce ou sur sol.
L’art aborigène connaît un véritable renouveau depuis les années 1970. Des artistes du désert peignent des toiles à la peinture acrylique dans un style géométrique, avec des cercles, des lignes, des petits points. D’autres se tournent aujourd’hui vers le cinéma, la musique, la littérature.


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FLEUVES ET RIVIERES



les fleuves et les rivières


Les fleuves et les rivières sont des cours d’eau. Les fleuves se jettent dans la mer, tandis que les rivières se jettent dans d’autres cours d’eau.

LES FLEUVES

D’où viennent les fleuves ?

Les fleuves ont des origines différentes : c’est ce qu’on appelle les régimes.
– le régime glaciaire : en haute montagne, la fonte des glaciers fait naître des ruisseaux et des torrents qui forment les fleuves (comme le Rhône ou le Rhin en Europe) ;
– le régime nival : quand il n’y a pas de montagnes, mais beaucoup de neige, comme dans certaines régions du Canada, en Sibérie ou dans les pays d’Europe du Nord, c’est la fonte des neiges qui forme les fleuves ;
– le régime pluvial : les fleuves proviennent également des eaux de pluie, du ruissellement ou des nappes aquifères souterraines (des réserves d’eau), qui prennent la forme de sources émergeant du sol : c’est le cas de la Seine et de la Loire en France.

Le régime des fleuves

Les fleuves reçoivent des affluents ou des tributaires qui viennent les renforcer, puis ils se jettent dans la mer par l’intermédiaire d’un estuaire (comme la Gironde ou la Loire en France) ou d’un delta (comme le Nil en Afrique ou l’Amazone en Amérique du Sud). Un fleuve et ses affluents forment un bassin hydrographique. Certains fleuves (comme le Nil, l’Amazone ou le Yang-tseu-kiang en Chine) occupent des superficies de plusieurs millions de km².
Les fleuves du monde offrent une grande variété de régimes hydrologiques, en raison des différents types de climats, de roches et de végétation. En général, les grands fleuves ont un débit régulier. Les régimes sont simples quand il y a une seule période de basses eaux et de hautes eaux (comme pour la Seine) ; ils sont complexes quand plusieurs périodes se succèdent dans l’année (comme le Congo en Afrique ou le Danube en Europe). Dans les régions équatoriales et tropicales, le régime hydrologique suit le régime pluviométrique.
Avec 6 400 km de long et un débit annuel moyen de 180 000 m3 par seconde, l’Amazone (en Amérique du Sud) est le fleuve le plus puissant du monde. Il possède également une ligne de partage des eaux, c’est-à-dire un lieu où les eaux douces se fondent dans l’eau salée ; pour l’Amazone, cette ligne se situe à presque 40 km des côtes, en pleine mer.

LES RIVIÈRES

On distingue différents types de rivières, selon le climat et la nature des sols et des roches qu’elles traversent :
– les rivières temporaires : dans des régions comme le Maghreb (en Afrique du Nord), quand le climat est désertique ou semi-désertique, les rivières permanentes sont rares ; en revanche, des rivières à l’écoulement temporaire (les oueds) peuvent apparaître lors de la saison des pluies et disparaître après quelques mois de sécheresse ;
– les rivières torrentielles s’écoulent le long d’une forte pente. Ces rivières de montagnes sont « capricieuses » et leurs périodes de crues sont violentes : une rivière comme le Gardon (un affluent du Rhône, dans le sud de la France) peut en quelques heures voir son débit passer de quelques m³ par seconde à plus de 3 000 m³ par seconde ;
– les rivières souterraines : ce sont des eaux d’infiltration qui pénètrent plusieurs dizaines de mètres dans le sous-sol et créent des rivières.

LE TRAVAIL DES FLEUVES ET DES RIVIÈRES

L’eau modèle les paysages. La pluie et les eaux de ruissellement dégradent et érodent les roches en supprimant des couches de sédiments. Les fleuves et les rivières creusent ainsi leur lit le long du chemin qu’ils parcourent (c’est leur cours) : c’est par exemple la vallée du Rhône en France.
Un fleuve ou une rivière peut avoir un débit particulièrement faible (l’étiage) ou particulièrement élevé (la crue) : dans les deux cas, il en résulte une action et des effets favorables et/ou néfastes sur la nature environnante. Dans le cas du Nil (en Égypte), les crues annuelles peuvent provoquer d’importants dégâts, mais déposent également sur les berges un limon fertile qui permet la mise en valeur des terres par l’agriculture.


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l’eau sur la Terre

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LES PAYS



les pays


Un pays est un territoire caractérisé par une unité, qui peut être politique, sociale, historique, culturelle ou économique. Il est délimité par des frontières et doté d’un État souverain ; ses habitants ont une nationalité.

COMBIEN Y A-T-IL DE PAYS DANS LE MONDE ?

Le nombre des pays dans le monde varie selon la définition choisie. L’Organisation des Nations unies (l’ONU) publie régulièrement la « liste des territoires » : elle comprend la liste des 192 pays du monde membres de l’ONU, et celles de « territoires non autonomes » (le Sahara-Occidental par exemple) et de « territoires non auto-gouvernés » (la France d’outre-mer par exemple).

LES PAYS SONT LIMITÉS ENTRE EUX PAR DES FRONTIÈRES

Les frontières sont des limites artificielles décidées par les hommes. Par exemple, la France partage des frontières avec la Belgique et le Luxembourg au Nord, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie à l’Est, l’Espagne au Sud : ce sont les pays frontaliers de la France.

Dessiner les frontières

Sur les cartes, les frontières sont matérialisées par des traits continus qui dessinent la forme des pays. Sur le terrain, elles sont généralement marquées par la présence de bornes et de postes de douane, parfois par une clôture.
L’idée qu’une frontière doive obligatoirement tracer une ligne continue sur une carte est une idée relativement récente. Autrefois, seuls les obstacles géographiques constituaient de réelles frontières. Puis, au fur et à mesure que des gouvernements se sont constitués et ont commencé à se soucier de l’intégrité de leur territoire, ils ont entrepris de construire des places fortes et des postes frontières aux « confins » du pays. La frontière a été progressivement dessinée sur les cartes comme une ligne imaginaire reliant les postes frontières les uns aux autres.
→ Parfois deux pays ont décidé que la frontière qui les sépare suit un élément géographique naturel : c’est le cas du Rhin, qui forme une partie de la frontière entre la France et l’Allemagne, tandis que la crête des sommets des Pyrénées dessine celle qui sépare la France de l’Espagne.
→ Parfois la frontière est tracée en ligne droite, de manière totalement artificielle : c’est le cas entre certains pays d’Afrique.
→ Les frontières sont parfois contestées, chacun des deux pays revendiquant un même territoire. Sur les cartes, les frontières et territoires contestés sont généralement représentés par les traits en pointillés et/ou des hachures de couleur particulière.

Les conflits autour des frontières fluviales et maritimes

S’il est relativement aisé de matérialiser une frontière sur le sol, les frontières fluviales et maritimes posent des problèmes et sont souvent sources de conflits :
→ lorsque deux pays partagent le même cours d’eau, la frontière se situe théoriquement au milieu, et les ressources doivent être partagées. Mais dans les régions où l’eau représente un enjeu vital (comme au Proche-Orient), les conflits concernant l’exploitation de ces ressources sont extrêmement fréquents ;
→ les difficultés sont encore plus importantes en ce qui concerne les frontières maritimes. Chaque pays revendique une certaine souveraineté sur les eaux qui entourent directement ses terres (c’est-à-dire qu’il veut posséder une certaine partie de la mer ou de l’océan, au même titre qu’il possède son territoire terrestre) ; de même, chaque pays revendique de pouvoir exploiter les ressources maritimes (pêche, ressources du sous-sol comme le pétrole) des eaux situées à proximité de son territoire. Dans la pratique, tracer des limites claires est difficile et cette question est une source constante de conflits dans le monde.

Les frontières ont une histoire

Le tracé actuel des frontières telles qu’on peut les voir sur une carte résulte d’une histoire. Il suffit d’ailleurs de regarder des cartes du monde datant de différentes périodes pour s’en rendre compte.
→ Pour certains pays, la constitution du territoire national (et donc la délimitation des frontières) s’est faite selon un processus naturel : c’est notamment le cas des îles.
→ Dans d’autres régions du monde en revanche, le tracé relativement complexe des frontières est le résultat d’une construction historique : c’est le cas en Europe notamment, où chaque pays a lutté pour établir son territoire national. Le dessin de la France, par exemple, a beaucoup varié au cours de son histoire.
→ Pour d’autres pays, le tracé de la frontière ne résulte pas d’une construction historique, mais d’une décision extérieure. C’est le cas de nombreux pays d’Afrique, qui ont gardé les frontières tracées « à la règle » par les puissances coloniales européennes au xixe siècle ; c’est également le cas des anciennes républiques soviétiques (Lettonie, Lituanie, Biélorussie, etc.), qui ont conservé les frontières décidées par l’ancienne URSS (aujourd’hui la Russie). Cette situation, qui ne respecte pas la volonté d’autodétermination des peuples, est également une source de conflits.
→ Enfin, des alliances comme l’Union européenne permettent d’assouplir la notion de frontière : les citoyens européens ont le droit de se déplacer et de séjourner librement sur le territoire des États membres.


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