dimanche 22 décembre 2013

CONSTRUCTION EUROPEENNE



la construction européenne


L’Union européenne rassemble 27 pays d’Europe qui coopèrent sur les plans économique, monétaire et politique. Tous ces pays partagent des valeurs communes comme la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

L’Union européenne (UE) est identifiée en tant qu’entité politique par un drapeau (qui représente un cercle de 12 étoiles de couleur jaune sur un fond bleu) et par un hymne (tiré de la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven).
L’UNION POUR ÉVITER LA GUERRE ET RECONSTRUIRE ENSEMBLE
Construire l’Europe : une ambition très ancienne ravivée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale
Unir les pays européens est une idée très ancienne. Elle est d’abord formulée au xviie siècle ; puis au xixe siècle, des philosophes et des écrivains, comme Victor Hugo, évoquent la nécessité d’unifier l’Europe afin qu’elle vive en paix.
Cette idée ne se concrétise qu’après la Seconde Guerre mondiale, avec l’espoir que grâce à la construction européenne un conflit aussi meurtrier ne pourra jamais se reproduire. En unissant leurs forces, les pays européens, dévastés par la guerre, se reconstruisent aussi plus facilement.
Mettre en commun le charbon et l’acier
Le plan Schuman
En 1950, deux Français, Jean Monnet et Robert Schuman, proposent de créer une organisation commune à la France et à l’Allemagne qui contrôlerait l’industrie du charbon et de l’acier. En mettant en commun la production des matières premières nécessaires à la construction des armes, la guerre sera rendue impossible entre ces deux pays. Ils pensent aussi que cela permettra à l’Europe d’être plus indépendante économiquement face aux États-Unis et à l’URSS. Ils proposent aux pays qui le souhaitent de se joindre à cette organisation.
C’est plus précisément le 9 mai 1950 que Robert Schuman, alors ministre des Affaires étrangères, présente cette proposition. Cette date est célébrée chaque année comme la journée de l’Europe.
La création de la CECA
Le plan Schuman aboutit en 1952 à la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Outre la France et l’Allemagne de l’Ouest, la CECA rassemble la Belgique, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Dans ces six pays, les taxes douanières sur l’acier et le charbon sont supprimées. La mise en place de la CECA constitue la première grande étape de la construction européenne.
L’INTÉGRATION ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE : DU MARCHÉ COMMUN AU MARCHÉ UNIQUE
Supprimer les barrières douanières pour favoriser les échanges
Afin d’élargir la coopération des pays rassemblés au sein de la CECA à d’autres secteurs économiques que le charbon et l’acier, la Communauté économique européenne (CEE) est fondée en 1957 par le traité de Rome. En même temps est créée la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA) afin de promouvoir le développement de l’énergie nucléaire à des fins non militaires.
La CEE a pour objectif d’instaurer un marché commun, c’est-à-dire un espace de libre-échange dans lequel les barrières douanières entre les États membres sont supprimées pour tous les produits. Ses pays membres s’engagent aussi à mettre en place des politiques communes, en particulier dans le domaine de l’agriculture.
Stabiliser les taux de change pour rapprocher les économies
L’ambition des bâtisseurs de l’Europe est d’unir les économies des pays membres. Dans ce but, le Système monétaire européen (SME) est mis en place en 1979 afin de stabiliser les taux de change entre les monnaies des différents pays de la CEE. On réfléchit ensuite à la manière de réaliser l’intégration économique, c’est-à-dire comment rapprocher encore plus les économies des pays européens.
Intégrer de nouveaux pays
Le succès de la CEE pousse progressivement plusieurs pays à vouloir la rejoindre : Le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark deviennent membres de la CEE en 1973, la Grèce en 1981, puis l’Espagne et le Portugal en 1986.
Créer un grand marché unique européen
Les responsables européens proposent de supprimer toutes les barrières douanières entre les pays qui participent à la construction européenne : ils souhaitent créer un grand marché unique européen au sein duquel il n’y aura plus de frontières.
Cette volonté aboutit à la signature de l’Acte unique européen (1986), qui prévoit la libre circulation des biens (marchandises, services, capitaux) et des personnes dans l’espace intérieur européen.
LA MISE EN PLACE DE L’UNION EUROPÉENNE
Un grand pas est franchi en 1992, avec la signature du traité de Maastricht et la naissance de l’Union européenne (UE).
Créer une Union économique et monétaire
La grande ambition du traité de Maastricht est la réalisation d’une véritable Union économique et monétaire (UEM). Pour cela, les pays doivent avoir des résultats économiques satisfaisants et comparables : ce sont les critères de convergence.
L’événement le plus symbolique de l’union économique entre les pays européens est la mise en place progressive d’une monnaie unique, l’euro, utilisée par les citoyens européens à partir du 1er janvier 2002.
Renforcer les politiques communes
L’intégration européenne est renforcée dans le cadre de l’UE : les pays européens se rapprochent dans d’autres domaines que ceux liés à l’économie. On réfléchit à la mise en place de politiques communes dans le domaine de la politique étrangère et de la sécurité, de la justice et de la police.
Instituer une citoyenneté européenne
Un statut du citoyen européen est également élaboré : tous les citoyens des pays membres de l’UE accèdent à de nouveaux droits. La mise en place de la citoyenneté européenne montre que l’intégration européenne ne doit pas seulement concerner les institutions, par lesquelles se prennent les grandes décisions. Elle concerne la vie de tous les hommes et les femmes dont le pays participe à la construction européenne.
VERS L’UNION POLITIQUE ?
Former une entité unie politiquement
Après la réalisation d’une union économique européenne, les responsables européens souhaitent une coopération plus approfondie sur le plan politique. En effet, l’ambition des constructeurs de l’Europe est que l’Union européenne ne soit pas seulement un grand marché, mais aussi une entité unie politiquement.
Pour cela, on réfléchit à l’élaboration d’une Constitution européenne, un texte qui définirait le fonctionnement politique de l’Union européenne. Doit-elle avoir un président élu par les citoyens ? Quelles doivent être ses institutions ?
Parler d’une seule voix sur la scène internationale
Les obstacles à la construction politique tiennent à ce que les États ont du mal à abandonner certains pouvoirs et certaines compétences à un organe supranational (placé au-dessus de leurs propres institutions) : ils peinent à renoncer à une partie de leur souveraineté.
Pourtant, individuellement, les pays européens ne pèsent pas lourd à l’échelle de la planète, face à de grands pays très peuplés ou puissants tels que la Chine, l’Inde ou les États-Unis. En revanche, s’ils parviennent à s’unir sur le plan politique et à parler d’une seule voix sur la scène internationale, ils ont plus de chances d’influencer les décisions mondiales.
Continuer à bien fonctionner à 25 ou plus
La question de l’intégration politique de l’Union européenne est rendue urgente par son élargissement.
En 1995, 3 pays rejoignent l’UE : la Suède, la Finlande et l’Autriche. En 2004, l’Union européenne intègre 10 pays supplémentaires, ce qui porte à 25 le nombre de pays membres. La Roumanie et la Bulgarie les rejoignent en 2007. L’adhésion de la Turquie, qui pose entre autres le problème des contours géographiques de l’Europe, fait encore l’objet de négociations.
Dans un ensemble si vaste et disparate, il faut trouver des règles pour que les institutions européennes continuent de bien fonctionner, pour que des décisions efficaces soient prises tout en permettant à tous les pays, les grands et les petits en terme de population, de faire valoir leur point de vue.
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CLUBS REVOLUTIONNAIRES



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les clubs révolutionnaires



Pendant la Révolution française, les clubs sont des sociétés politiques ; il y en a plus de 5 000 entre 1789 et 1795, répartis dans toute la France. Les députés s’y retrouvent avec leurs partisans pour poursuivre les débats de l’assemblée.
Au fur et à mesure de la Révolution, seuls demeurent les clubs les plus progressistes, c’est-à-dire favorables au progrès.
QUELS SONT LES CLUBS RÉVOLUTIONNAIRES ?
Le club des Jacobins
Fondé en 1789, le club des Jacobins (ou « Société des amis de la Constitution ») réunit à l’origine tous les progressistes. À ses débuts, le club est partisan d’une monarchie constitutionnelle (une Constitution limitant les pouvoirs du roi) mais, après la tentative de fuite du roi et son arrestation à Varennes en juin 1791, il ne reste que les plus radicaux (pour des réformes profondes de la société).
Les Jacobins défendent dès lors l’idée de la démocratie (un pouvoir détenu par le peuple), derrière notamment Maximilien de Robespierre et l’abbé Grégoire. Le club des Jacobins est définitivement interdit en 1799.
Le club des Cordeliers
Fondé en 1790, le club des Cordeliers (ou « Société des amis des droits de l’homme et du citoyen ») recrute parmi les couches populaires ; il est ouvert aux citoyens pauvres et aux femmes et affiche des idées plus avancées que celles de ses rivaux les Jacobins. Le club des Cordeliers a pour premiers dirigeants des hommes comme Georges Danton, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins et Fabre d’Églantine.
L’arrestation du roi à Varennes en juin 1791 fait revoir aux membres du club leurs objectifs : désormais, ils réclament la chute de la monarchie (qui a lieu le 10 août 1792). Au printemps 1794, les dirigeants des Cordeliers meurent sur l’échafaud. Les membres épargnés rejoignent alors le club des Jacobins.
Le club des Feuillants
Fondé en 1791, le club des Feuillants est composé d’anciens membres du club des Jacobins. Ils l’ont quitté car ils le jugent trop radical. Le club des Feuillants a pour principaux dirigeants des hommes comme l’abbé Sieyès et le marquis de La Fayette.
Partisans d’une monarchie constitutionnelle, ils se posent comme l’alternative modérée entre les monarchistes partisans de l’ordre ancien et les démocrates révolutionnaires. Le club disparaît après l’insurrection du 10 août 1792 qui conduit à la chute de la monarchie.
QUELS SONT LES GROUPES POLITIQUES DE LA RÉVOLUTION ?
La conscience politique des révolutionnaires est récente. Aussi, ce que l’on appelle des groupes politiques à l’assemblée ne sont pas des partis disciplinés autour d’un programme, comme aujourd’hui. Ce sont plutôt des regroupements de députés réunis en fonction de leurs sensibilités politiques. La place qu’ils occupent à l’assemblée est à l’origine des partis politiques actuels.
Les Girondins
Issus de la bourgeoisie et des professions libérales (avocats, journalistes, négociants), les Girondins sont ainsi appelés car les premiers d’entre eux sont des députés habitant la Gironde. Ils sont souvent membres du club des Jacobins et, à l’Assemblée, ils siègent à l’origine à gauche, c’est-à-dire parmi les révolutionnaires extrémistes. Cependant, à partir de septembre 1792, ils sont devenus les plus modérés de l’Assemblée, qui est désormais très radicale. Ils siègent alors à droite. Les Girondins sont :
– pour une république gouvernée par la bourgeoisie éclairée, c’est-à-dire qu’ils défendent la mise en place d’un régime dans lequel le pouvoir est détenu par un groupe d’hommes instruits ;
– contre un pouvoir centralisé à Paris ;
– pour la défense de la propriété.
En octobre 1793, l’exécution par les Jacobins de leur chef Brissot de Warville et de ses partisans marque la fin du mouvement girondin.
Les Montagnards
Se réclamant porte-parole des couches populaires et de la moyenne bourgeoisie, les Montagnards sont ainsi dénommés pour avoir siégé dans les plus hautes rangées de la première assemblée ; par la suite, ils occupent la gauche.
Issus en majorité de la bourgeoisie et des professions libérales comme les Girondins, les Montagnards se reconnaissent pour la plupart derrière leurs chefs Maximilien de Robespierre et Jean-Paul Marat. Le mouvement rassemble des révolutionnaires issus du club des Jacobins ou de celui des Cordeliers (Georges Danton, Saint-Just, Camille Desmoulins, etc.).
Les Montagnards s’appuient sur les sans-culottes. Extrémistes, ses représentants exigent de la Révolution qu’elle soit poussée à son terme. Les Montagnards sont :
– pour une république démocratique, c’est-à-dire qu’ils défendent la mise en place d’un régime dans lequel le pouvoir est directement détenu par le peuple ;
– pour un pouvoir centralisé à Paris ;
– pour des mesures sociales en faveur du peuple.
Au pouvoir à partir de juin 1793, ils poussent la Révolution à son maximum ; ils prennent des mesures d’exception telle la mise en place d’un régime de Terreur.
Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Robespierre et ses amis sont mis en accusation et condamnés à mort ; ils sont exécutés le lendemain. Après la chute de Robespierre, les Montagnards sont pourchassés et disparaissent politiquement.
La Plaine
Faction très modérée, la Plaine (ou le Marais) doit son nom au fait que ses membres siègent dans les rangées basses de l’assemblée (le centre).
Issus de la bourgeoisie libérale comme la plupart des autres députés, les membres de la Plaine votent l’instauration de la République, le 21 septembre 1792, bien qu’ils craignent le pouvoir pris par les sans-culottes.
À l’origine plutôt proches de la Gironde, les membres de la Plaine s’en éloignent progressivement. Puis, convaincus que les Montagnards sont désormais les seuls capables de sauver la Révolution, les membres de la Plaine se rallient à Robespierre et favorisent son accession au pouvoir, au printemps 1793.
Finalement lassés des excès de la Terreur robespierriste et craignant qu’elle ne se retourne contre eux, les députés de la Plaine cessent de soutenir la Montagne, rompent avec Robespierre et participent à sa chute, le 9 Thermidor (27 juillet 1794). Ce sont des hommes issus de la Plaine, tels Lazare Carnot, Cambacérès et le comte de Boissy d’Anglas, qui s’imposent alors.

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EGLISE CHRETIENNE AU MOYEN AGE

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l'Église chrétienne au Moyen Âge


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Après l’an 1000, toute l’Europe est chrétienne. L’Église, dirigée par le pape de Rome, est alors une puissance religieuse, mais aussi économique et politique.
L’HISTOIRE DE L’ÉGLISE CHRÉTIENNE AU MOYEN ÂGE
La naissance de l’Église
La première Église chrétienne est fondée par les disciples de Jésus-Christ, au ier siècle de notre ère. Ces chrétiens ont pour chefs religieux cinq patriarches, qui sont les évêques des diocèses principaux : Rome, Alexandrie, Antioche, Constantinople et Jérusalem. Mais, très vite, l’évêque de Rome (le pape) affirme sa supériorité sur les autres patriarches.
En 1054, différentes querelles entre chrétiens d’Orient et d’Occident amènent l’Église chrétienne à se scinder en deux : c’est le Grand Schisme d’Orient, qui voit la naissance de l’orthodoxie en Orient (qui conserve le système du patriarcat) et celle du catholicisme en Occident.
La réforme grégorienne
Cependant, en Occident, des pratiques déviantes du clergé « salissent » l’image de l’Église : concubinage des prêtres (qui ont pourtant fait vœu de célibat) et commerce des charges ecclésiastiques. À partir du milieu du xie siècle, des religieux et des laïcs croyants prennent conscience de la nécessité de réformer l’Église. Ce mouvement est appelé la réforme grégorienne, car son principal représentant est le pape Grégoire VII (pape de 1073 à 1085).
Les difficultés spirituelles et temporelles de l’Église
En pleine période de féodalité (où le pouvoir repose sur la possession de la terre), il est difficile au pape d’imposer aux souverains d’Europe son autorité spirituelle. L’un des conflits majeurs entre autorités spirituelle et temporelle a lieu avec les empereurs germaniques ; entre 1075 et 1122, papes et empereurs revendiquent le privilège de nommer les évêques du saint Empire : c’est la querelle des Investitures. Un autre conflit oppose la papauté aux rois de France à la fin du xiiie siècle : il s’agit cette fois de l’interdiction faite au pape par le souverain français de lever des impôts sur le clergé de France.
L’Église doit lutter contre des courants de pensée qui s’écartent du dogme officiel ; on les appelle des hérésies. La plus célèbre d’entre elles est le catharisme. Appelés albigeois dans le sud du royaume de France, les cathares croient en l’existence de deux dieux : un dieu du Bien (Dieu) et un dieu du Mal (Satan). Cette croyance est inadmissible pour l’Église romaine et une croisade contre les cathares du Midi de la France est lancée en 1208.
En 1309, le pape quitte Rome pour s’installer en Avignon. Un vaste palais pouvant loger toute l’administration pontificale (la Curie) est bientôt construit : le palais des Papes. La papauté en Avignon dure jusqu’en 1377. L’année suivante, un nouveau pape est choisi mais son élection est contestée ; un antipape est alors élu. Le premier s’installe à Rome, le second prend ses quartiers dans le palais des Papes d’Avignon. Jusqu’en 1414, deux papes dirigent simultanément l’Église chrétienne en Occident : c’est ce que l’on appelle le Grand Schisme d’Occident.
L’ORGANISATION DE L’ÉGLISE MÉDIÉVALE
Clergé séculier ou clergé régulier ?
L’Europe chrétienne médiévale est divisée en diocèses, des régions placées sous la responsabilité d’un évêque. Ce dernier vit en ville et officie dans une cathédrale. Chaque village et chaque quartier d’une ville constituent une paroisse que dirige un prêtre. Les évêques et les prêtres, qui vivent avec les laïcs (« dans le siècle »), forment le clergé séculier.
D’autres religieux vivent à l’écart du monde, en général rassemblés dans des monastères. Ils suivent une règle, sous l’autorité d’un abbé (ou d’une abbesse) : ces moines constituent le clergé régulier. La règle de saint Benoît, créée au vie siècle, sert de modèle à presque tous les monastères : les bénédictins vivent en communauté, se consacrent à la prière, à la méditation et au travail manuel. L’un des travaux des moines du Moyen Âge est la copie et l’enluminure des manuscrits anciens.
Moine noir ou moine blanc ?
Les « moines noirs » (appelés ainsi en référence à la couleur de leur habit) appartiennent à l’ordre clunisien, du nom de l’abbaye de Cluny (en Bourgogne), fondée en 910. Cluny, directement soumise au pape, est indépendante vis-à-vis des seigneurs laïques et des évêques. Son dirigeant, l’abbé, est élu par les moines. Les moines clunisiens ne travaillent pas et se consacrent uniquement à la prière. Les monastères clunisiens disposent de serfs pour le travail manuel et perçoivent la dîme (un impôt payé par le peuple).
Les « moines blancs » appartiennent à l’ordre cistercien, du nom de l’abbaye de Cîteaux, fondé en 1098 près de Dijon (également en Bourgogne). À la différence des clunisiens, les cisterciens travaillent de leurs mains et n’acceptent ni serfs, ni dîme. Pauvreté, prière et hospitalité sont les principes fondateurs de la règle cistercienne.
Franciscain ou dominicain ?
Deux hommes donnent à la religion un nouveau visage au xiiie siècle. Après avoir renoncé à tous ses biens, saint François d’Assise fonde l’ordre des Frères mineurs ou franciscains. Saint Dominique crée l’ordre des Frères prêcheurs ou dominicains. Franciscains et dominicains ont en commun le refus de toute propriété. Pour vivre, les moines travaillent ou demandent l’aumône, comme les pauvres.
LA VIE RELIGIEUSE DES FIDÈLES
Au Moyen Âge, la religion rythme la vie des hommes, de leur naissance à leur mort. Par le baptême, le nouveau-né entre dans la communauté religieuse. Le chrétien assiste à la messe, se confesse, communie, etc. Les monastères et les églises organisent la charité. Ce sont des lieux d’asile, notamment pour les pauvres et les malades.
Des pèlerinages sont régulièrement organisés. Les plus importants vont vers Rome, Jérusalem et Saint-Jacques-de-Compostelle. Les fidèles participent aussi aux croisades contre les musulmans, organisées par les papes pour libérer les lieux saints du Proche-Orient.
Cependant, croyances et superstitions restent nombreuses et il n’est pas rare qu’un chrétien mêle des éléments du christianisme à des pratiques païennes ou magiques.


LA CONSTRUCTION DES ÉGLISES AU MOYEN ÂGE
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la construction des églises au Moyen Âge
On a coutume de dire qu'au Moyen Âge, l'Europe s'est couverte d'un blanc manteau de cathédrales. D'architecture romane ou gothique, les églises et les cathédrales sont en effet les principaux édifices des villes chrétiennes médiévales ; elles sont tellement majestueuses qu'elles sont visibles depuis les campagnes avoisinantes.

La construction de tels bâtiments donne lieu à de gigantesques chantiers, qui s'étendent souvent sur plusieurs siècles. Les « constructeurs de cathédrales » se partagent le travail par corps de métiers : les maçons édifient les murs, les charpentiers construisent la toiture, les verriers créent les vitraux, etc.
On a coutume de dire qu’au Moyen Âge, l’Europe s’est couverte d’un blanc manteau de cathédrales. De style roman ou gothique, les églises et les cathédrales sont en effet les principaux édifices des villes chrétiennes médiévales. Elles sont tellement majestueuses qu’elles sont visibles depuis les campagnes avoisinantes.
La construction de tels bâtiments engendre de gigantesques chantiers, qui s’étendent souvent sur plusieurs siècles. Les « constructeurs de cathédrales » se partagent le travail par corps de métiers : les tailleurs de pierre, plâtriers et maçons édifient les murs, les charpentiers construisent la toiture, les verriers créent les vitraux, etc.


POUR ALLER PLUS LOIN

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LE LOUP

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le loup, premier animal domestiqué


la domestication des animaux


L’homme vit aujourd’hui entouré de très nombreux animaux domestiques. Cela n’a pas toujours été le cas. Les plus anciennes traces de domestication réussies remontent à environ 11000 ans avant J.-C., mais la domestication des animaux s’est surtout développée à partir de 8000 avant J.-C., quand l’homme a commencé à devenir sédentaire.

Auparavant, les hommes préhistoriques qui vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette, apprivoisaient parfois un jeune animal sauvage, trouvé à l’occasion d’une chasse. Ils en faisaient un animal de compagnie ou bien l’engraissaient quelques semaines… avant de le manger.
Domestiquer réellement un animal est bien plus long et difficile. La domestication ne concerne pas un seul animal, mais un groupe, dont les animaux sont élevés et sélectionnés en fonction des qualités que l’on recherche (par exemple un caractère protecteur pour les chiens de garde ou une grande production de lait pour une vache). Au cours des millénaires, l’espèce domestique se transforme et devient différente de l’espèce sauvage dont elle est issue.
LE CHIEN, PREMIER AMI DE L’HOMME
Le loup a été le premier animal domestiqué, il y a 11 000 à 13 000 ans (entre 11000 et 9000 avant J.-C.), alors que l’homme vivait encore de chasse et de cueillette. En sélectionnant les louveteaux les plus dociles, l’homme en a fait des partenaires efficaces pour la chasse : ce sont les premiers chiens. Plus tard, l’homme a utilisé le chien pour garder ses troupeaux.
La domestication du loup s’est produit de manière indépendante à différentes époques et dans différentes régions du monde, ce qui explique pourquoi il y a tant de races de chiens si différentes aujourd’hui (près de 400 !).
LES GRANDS HERBIVORES POUR SE NOURRIR ET POUR S’HABILLER
La domestication des grands herbivores a permis aux hommes, une fois devenus sédentaires, de disposer en permanence d’une réserve de nourriture, et de peau pour se vêtir.
Tout a commencé en Mésopotamie (actuel Irak), il y a 10 000 ans. Les premiers agriculteurs de la région ont cessé de chasser le mouflon et la chèvre bézoar, qui vivaient dans les montagnes. Ils ont préféré les garder et les nourrir près de leurs maisons, afin d’avoir de la viande, du lait et de la laine toute l’année. Peu à peu ces deux animaux sont devenus le mouton et la chèvre domestiques. Ils ont essayé aussi avec la gazelle, mais celle-ci s’est révélée trop difficile à domestiquer.
Un peu plus tard, dans la même région, des hommes ont domestiqué l’aurochs (bœuf sauvage) et le sanglier (porc sauvage).
Il y a 6 000 ans, le cheval a été domestiqué à son tour, dans les steppes de l’Ukraine, pour assister les hommes pour la chasse… au cheval (à l’époque, on le mangeait au même titre que n’importe quel gibier). Plus tard, il a été élevé pour sa viande.
les petits animaux domestiqués pour leur viande
Outre les grands herbivores, de nombreux petits mammifères ont été élevés comme source de nourriture. C'est le cas par exemple du lapin (en Espagne, il y a un peu plus de 1 000 ans). Les habitants du Pérou, il y a plus de 3 000 ans, élevaient le cochon d'Inde... pour l'engraisser et le manger !
De nombreux oiseaux ont aussi été domestiqués : le canard (en Chine, il y a 3 000 ans), la poule (en Inde, il y a 4 000 ans), ou encore le dindon (au Mexique, il y a 2 500 ans).
LES ANIMAUX POUR LE TRANSPORT ET LES TRAVAUX DE FORCE
Les plus forts des grands herbivores domestiqués pour leur viande et leur peau ont ensuite été utilisés comme moyen de transport (comme animal de monte ou pour tirer des chars ou des chariots), ou comme auxiliaire dans les champs (pour tirer les charrues par exemple) : ce sont notamment le bœuf (qui descend de l’aurochs), l’âne, le cheval.
De nombreux autres grands herbivores ont été domestiqués : le dromadaire en Arabie (il y a 5 000 ans), le chameau en Iran et au Turkménistan (il y a 4 500 ans), ou encore le lama, sur le plateau des Andes (il y a 6 000 ans).
L’éléphant d’Asie, quant à lui, a été domestiqué il y a près de 5 000 ans, car il est relativement facile à élever. Il y a plus de 2 300 ans, un empereur d’Inde faisait déjà la guerre avec une armée de plusieurs milliers d’éléphants, qui écrasaient ses ennemis ! Aujourd’hui, les éléphants d’Asie sont utilisés pour pousser et traîner des charges en forêt. Ils servent aussi d’attraction pour les touristes.
DES CARNIVORES POUR CHASSER LES RONGEURS OU LES SERPENTS
Les réserves de grain des premiers agriculteurs attiraient les rats et les souris. Pour garder ces réserves, mais aussi pour éliminer certains animaux dangereux (comme les serpents), l’homme s’est adjoint les services d’un petit carnivore très bon chasseur : le chat, domestiqué au Proche-Orient il y a au moins 9 500 ans. Mais il y a eu aussi la genette, en Europe, et la mangouste, en Inde.
ET QUELQUES INSECTES
Enfin, l’homme a également su domestiquer quelques insectes. Le ver à soie (qui est la chenille d’un papillon de nuit, le bombyx du mûrier), est élevé en Chine depuis environ 4 600 ans pour la soie dont sont faits ses cocons.
L’homme est également parvenu à utiliser à son profit la capacité de l’abeille à fabriquer du miel. Auparavant, il fallait récolter le miel au sommet des grands arbres. Une activité difficile et dangereuse ! Depuis 4 500 ans environ, les hommes élèvent les abeilles dans des ruches. Même s’il faut toujours se méfier des piqûres, la récolte est devenue plus aisée.




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