dimanche 22 décembre 2013

DECOLONISATION

la décolonisation

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Pour un pays, la décolonisation est le passage du statut de colonie à celui d’État souverain.
Le mouvement des décolonisations a permis la création de nombreux États indépendants en Asie, en Afrique et au Proche-Orient. Au cours du xxe siècle, au fil des mouvements de décolonisation, le nombre d’États souverains dans le monde est passé d’une cinquantaine à presque 200.
QU’EST-CE QU’UN ÉTAT SOUVERAIN ?
La souveraineté est le principe essentiel définissant un État qui n’est soumis à aucune autre puissance et qui exerce l’autorité suprême, c’est-à-dire l’autorité la plus élevée sur son territoire. La souveraineté se fonde sur le principe de l’autodétermination : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à prendre les décisions politiques qui les concernent.
COMMENT LES DÉCOLONISATIONS SE SONT-ELLES DÉROULÉES ?
Le mouvement des décolonisations s’est parfois fait par étapes négociées, comme par exemple dans certaines anciennes colonies britanniques à la fin du xixe et au début du xxe siècle (le Canada, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande).
Mais le plus souvent, après la Seconde Guerre mondiale, l’indépendance a été acquise à l’issue de conflits longs et meurtriers : en Indochine, en Indonésie, en Algérie, en Angola, etc.
La décolonisation de l’Empire colonial britannique
En 1914, l’Empire colonial britannique s’étend sur 33 millions de km² et compte 490 millions d’habitants (soit le quart de la population mondiale). Après 1945, plusieurs éléments accélèrent l’éclatement de cet empire : le déclin du Royaume-Uni, les changements qui interviennent dans les relations internationales (la création de l’ONU qui défend la paix dans le monde, les pressions américaines), les revendications de plus en plus en fortes des nationalistes locaux.
En 1947, l’Inde et le Pakistan, jusqu’alors sous domination britannique, obtiennent leur indépendance. Dans les années 1960, la plupart des colonies d’Afrique sont, elles aussi, libérées.
Au final, la décolonisation des pays de l’ancien Empire britannique s’est faite globalement sans conflits, et la plupart des nouveaux États indépendants restent liés au Royaume-Uni sur les plans économique et culturel, dans le cadre du Commonwealth.
La décolonisation de l’Empire colonial français
En 1914, l’Empire colonial français couvre 11 millions de km² (ce qui correspond à 28 fois la surface de la France) et compte 50 millions d’habitants.
En Asie, l’Indochine accède à l’indépendance en 1954 après une longue guerre qui prend fin avec la défaite de l’armée française à Diên Biên Phu ; elle prend le nom de Viêt Nam. Le Laos et le Cambodge deviennent indépendants la même année.
Mais alors que le conflit s’achève en Indochine, la guerre d’Algérie commence en 1954. L’Algérie devient indépendante en 1962 et les « pieds-noirs » (les colons français installés en Algérie) doivent regagner la France.
La Tunisie et le Maroc accèdent à l’indépendance en 1956, suivies en 1960 de la plupart des colonies françaises d’Afrique noire.

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DECLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN

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la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen


La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est adoptée par l’Assemblée nationale le 26 août 1789, au début de la Révolution française, après six jours de laborieux débats.
Elle a été rédigée principalement par deux députés, Mirabeau et Sieyès. Ce texte est la charte fondatrice de la démocratie moderne.
17 ARTICLES FONDENT LES BASES D’UNE SOCIÉTÉ NOUVELLE
Les 17 articles de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen condensent les idées exposées par les philosophes du xviiie siècle (Montesquieu, Rousseau, Voltaire) et proclamées quelques années auparavant dans la Déclaration d’Indépendance américaine de 1776.
La Déclaration anéantit les fondements mêmes de l’Ancien Régime : le pouvoir absolu et les privilèges. Elle énonce les bases sur lesquelles doit reposer la société nouvelle et idéale que rêvent d’édifier les hommes de 1789.
« LES HOMMES NAISSENT ET DEMEURENT LIBRES ET ÉGAUX EN DROITS »
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est rédigée sous forme d’articles simples et courts, qui énoncent des principes généraux.
« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » : c’est ce que dit le premier article de la Déclaration. Ce principe est la reconnaissance des « droits naturels de l’homme », ses droits en tant qu’être humain. Ces droits sont consacrés comme des droits absolus, que l’on ne peut d’aucune manière retirer à un individu. Ils sont dits inaliénables.
Au premier rang d’entre eux se placent la liberté (penser, s’exprimer librement, etc.) et l’égalité, qui consiste en l’accès de tous à la liberté (c’est-à-dire l’égalité des droits). Les révolutionnaires reconnaissent d’autres droits inaliénables, tels que le droit à la propriété ainsi que le droit de résistance à l’oppression : ils considèrent qu’il existe une limite au-delà de laquelle un individu a le droit de décider qu’il n’est plus légitime d’obéir au pouvoir politique.
« LE PRINCIPE DE TOUTE SOUVERAINETÉ RÉSIDE ESSENTIELLEMENT DANS LA NATION »
Sur le plan politique, la Déclaration énonce le principe de la souveraineté du peuple comme fondement de toute organisation politique future : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément » (article 3).
Les hommes ne sont plus des « sujets » du roi, mais des citoyens. Ensemble, ils forment une communauté appelée la nation. C’est la nation, et non Dieu ou la force armée, qui choisit ceux qui vont la gouverner.
La Déclaration prépare donc la voie à la république et à l’instauration du suffrage universel.
« TOUTE SOCIÉTÉ DANS LAQUELLE LA GARANTIE DES DROITS N’EST PAS ASSURÉE, NI LA SÉPARATION DES POUVOIRS DÉTERMINÉE, N’A POINT DE CONSTITUTION »
L’un des principaux objectifs de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est de lutter contre un pouvoir qui ne serait concentré qu’en une seule personne, une seule autorité. C’est pourquoi elle assigne au pouvoir politique la fonction de garantir les droits de l’homme et du citoyen.
De plus, elle affirme la nécessité de séparer les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) afin que ceux-ci ne soient pas concentrés dans les mains d’un seul.
LA RÉFÉRENCE DES DÉMOCRATIES MODERNES
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen s’adresse aux hommes du monde entier, dans le présent et l’avenir. Sa portée est universelle. Aussi est-elle placée en préambule des constitutions françaises futures, et reprise par tous les peuples en quête de liberté au cours des deux siècles qui suivent sa rédaction.
Elle a inspiré la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée en 1948 par l’ONU.


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CHARLES DE GAULLE

Charles de Gaulle


Charles de Gaulle (1890-1970) est un général et un homme d’État français du xxe siècle ; après avoir joué un rôle décisif dans la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale, il a été président de la République de 1959 à 1969.
À la fin de la Première Guerre mondiale, à laquelle il a participé en tant que soldat, Charles de Gaulle se consacre à l’enseignement militaire : ses idées, nouvelles pour l’époque, lui attirent l’hostilité de nombreux chefs militaires.
Sa carrière prend un tournant lors de la Seconde Guerre mondiale. En effet, lorsque la France entre en guerre avec l’Allemagne nazie d’Adolf Hitler en 1939, Charles de Gaulle critique durement la stratégie employée et refuse l’armistice signé par le maréchal Pétain. Réfugié à Londres, il lance le 18 juin 1940 un appel à la Résistance transmis par la radio anglaise et s’impose progressivement comme le chef de la France libre. Reçu en héros à la Libération, il prend la tête du gouvernement provisoire dont il démissionne en 1946.
Charles de Gaulle s’éloigne ensuite de la vie politique jusqu’en 1958, date à laquelle il est rappelé au pouvoir. Il donne à la France la Constitution qui fonde la Ve République et en devient le premier président. Il accorde l’indépendance à l’Algérie, ce qui met fin à la guerre d’Algérie.
Réélu président en 1965, il sort fragilisé de la crise sociale de Mai 68. En avril 1969, il organise un référendum par lequel il souhaite tester la confiance des Français. Le « non » l’ayant emporté, il démissionne et se retire dans sa résidence de Colombey-les-Deux-Églises, où il commence la rédaction de ses mémoires.
Il meurt brusquement, le 9 novembre 1970.
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CROISADES

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les croisades


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On appelle « croisades » les expéditions militaires menées par les chrétiens d’Occident contre les musulmans d’Orient. On compte huit croisades principales qui se sont déroulées entre 1095 et 1270.

les huit croisades
1re croisade
1095-1101
2e croisade
1145-1148
3e croisade
1188-1192
4e croisade
1202-1204
5e croisade
1217-1221
6e croisade
1228-1229
7e croisade
1248-1254
8e croisade
1270

Les croisades sont des guerres religieuses. Elles ont pour but de reconquérir la Terre sainte (où a vécu Jésus-Christ) et de libérer les lieux saints de Jérusalem où sont installés les musulmans.
COMMENT LES CROISADES ONT-ELLES DÉBUTÉ ?

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le départ des croisés
À la suite de l'appel du pape en 1095, les princes européens réunissent leurs armées et s'engagent dans la première croisade. Ils partent de Toulouse, Paris, Bruges ou Worms (en Allemagne) et se rendent à pied en Terre sainte. Ils atteignent Jérusalem en 1099.
À la fin du xie siècle, les Turcs musulmans venant d’Asie menacent d’envahir l’Empire byzantin, qui demande alors de l’aide au pape. Celui-ci saisit cette occasion de ramener Byzance dans le giron de l’Église (depuis 1054, les Byzantins se sont séparés de Rome et ont opté pour la religion chrétienne orthodoxe). Depuis la ville de Clermont-Ferrand, le pape Urbain II lance la première croisade en 1095.
Le pape désire également affirmer son autorité sur tous les chrétiens d’Occident rassemblés dans une lutte contre les infidèles. Par ailleurs, l’Église compte fournir aux chevaliers un moyen de guerroyer au service d’une noble cause plutôt que de les voir se livrer entre chrétiens à des luttes que condamne la religion.
QUI SONT LES CROISÉS ?
De toute l’Europe, des milliers de pèlerins partent spontanément sur les routes, répondant à l’appel du pape. La plupart sont des gens sans armes qui ont entendu des prédicateurs (tel Pierre l’Ermite) les invitant à se rendre sur les lieux saints. Nombreux sont ceux qui périssent avant même d’arriver en Terre sainte.
Pendant ce temps, les princes ont réuni leurs armées et parviennent à Byzance sous la conduite de Godefroi de Bouillon. Au terme d’une campagne difficile, les croisés s’emparent de Jérusalem, le 15 juillet 1099, et en massacrent les habitants.
QUE SONT LES ÉTATS LATINS D’ORIENT ?
Les territoires conquis lors de la première croisade sont regroupés sous le nom d’États latins d’Orient. Si beaucoup de croisés repartent en Europe, une minorité reste. Ce sont notamment des moines devenus des guerriers, tels les Templiers et les chevaliers teutoniques.
POURQUOI Y A-T-IL EU HUIT CROISADES ?
Les États latins, qui ne sont défendus que par quelques croisés restés en Terre sainte, se révèlent bien faibles. C’est pour leur venir en aide que la deuxième et la troisième croisades ont lieu au xiie siècle. Elles sont menées par plusieurs rois d’Europe, tels l’empereur germanique Frédéric Barberousse et le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion.
Au xiiie siècle, les croisés n’ont plus les mêmes intérêts. En particulier, lors de la quatrième croisade, ils pillent la ville chrétienne de Byzance. Le pape Innocent III, scandalisé, décide de ranimer l’esprit d’origine des croisades religieuses et déclenche la cinquième croisade. Celle-ci, qui est un échec, s’inscrit dans un contexte plus général de lutte contre les musulmans (guerre de reconquête en Espagne, appelée la Reconquista) et contre les hérétiques : croisade contre les Cathares dans le sud de la France.
La sixième croisade voit le triomphe de l’empereur germanique, Frédéric II, qui obtient par la négociation de récupérer Jérusalem. Mais cette ville est reprise par les musulmans. Saint Louis prend la tête des deux dernières croisades : leur échec marque la fin des expéditions de croisés.
La présence des croisés en Orient prend fin avec la chute du dernier État latin, en 1291. Les croisades ont laissé une profonde hostilité entre chrétiens et musulmans mais ont, en revanche, permis un développement des échanges économiques et surtout culturels.
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CONTINENTS

les continents


Un continent est une terre entourée d’eau. En effet, le mot « continent » vient du latin terra continens, qui signifie « la terre qui tient ensemble ».

On distingue toutefois les continents des îles par leur taille : un continent est beaucoup plus vaste qu’une île. Les continents recouvrent environ le tiers de la planète, le reste étant constitué d’océans. Les terres émergées (hors de l’eau) sont surtout concentrées dans l’hémisphère Nord.
COMBIEN Y A-T-IL DE CONTINENTS ?
Il existe plusieurs façons de compter les continents : on peut s’appuyer exclusivement sur des critères géographiques, ou bien prendre également en compte des réalités politiques et historiques qui permettent de regrouper des pays au sein d’un même ensemble continental.
6 continents ou…
Si on s’en tient à la définition géographique, on peut distinguer 6 continents :
– l’Eurasie : l’Europe et l’Asie ;
– l’Afrique ;
– l’Amérique du Nord ;
– l’Amérique du Sud ;
– l’Australie ;
– l’Antarctique (qui est parfois ignoré parce qu’il n’est pas habité).
… 5 continents ?
Pourtant, parfois, on compte différemment et on distingue 5 continents (ou 5 « parties du monde ») :
– l’Europe : l’ouest du continent eurasien jusqu’à l’Oural (un fleuve de Russie) ;
– l’Asie : le reste de l’Eurasie ;
– l’Afrique ;
– les Amériques : l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud ;
– l’Océanie : l’Australie, les îles du Pacifique et l’Antarctique.
Parfois, on parle aussi de Vieux Continent, pour désigner l’Eurasie et l’Afrique, et de « Nouveau Continent », pour les Amériques.
LES CONTINENTS ONT-ILS TOUJOURS ÉTÉ LES MÊMES ?
L’apparence de la Terre a beaucoup changé au cours de son histoire.
La croûte terrestre est formée de plaques positionnées les unes à côté des autres ou les unes au-dessus des autres : ce sont les plaques tectoniques. Ces plaques bougent à la surface de la Terre sous l’influence des forces venues du centre de la Terre. Ce mouvement est très lent, mais à l’échelle de l’histoire de la Terre, il a suffi à faire se déplacer les continents les uns par rapport aux autres : c’est la dérive des continents.
Ainsi, il y a 250 millions d’années, il n’y avait qu’un seul continent, la Pangée. Celle-ci s’est brisée à la période du jurassique (entre 206 et 140 millions d’années environ), créant deux grands continents : la Laurasie et le Gondwana. Les terres ont continué à se séparer et à se déplacer jusqu’à prendre la place qu’elles ont aujourd’hui. Aujourd’hui encore, très lentement, les continents continuent à se déplacer : l’Amérique s’éloigne toujours plus de l’Europe.
LES CONTINENTS, LES SOUS-CONTINENTS ET LES RÉGIONS DU MONDE
Lorsque les géographes parlent d’un pays, ils le situent souvent non pas sur le continent auquel il appartient, mais sur la région du monde ou le sous-continent sur lequel il se trouve. Les zones géographiques ainsi retenues sont plus petites que les continents ; elles présentent des caractéristiques géographiques, climatiques et humaines communes, moins diversifiées qu’à l’échelle continentale.
Par exemple, l’Europe peut être divisée en plusieurs sous-continents : l’Europe occidentale (ou Europe de l’Ouest), l’Europe orientale (ou Europe de l’Est), l’Europe septentrionale (ou Europe du Nord) et l’Europe méridionale (ou Europe du Sud). L’Asie peut également être divisée en plusieurs régions : par exemple, l’Inde et quelques-uns des pays qui l’entourent constituent un sous-continent.


POUR ALLER PLUS LOIN

→ 
la géographie

→ continents et sous-continents :
l’Europe – l’Asie – le Proche-Orient – l’Afrique – le Maghreb – l’Amérique – l’Océanie – l’Antarctique

→ 
les pays
→ 
la Terre
→ 
la tectonique des plaques

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CONSTRUCTION EUROPEENNE

la construction européenne


L’Union européenne rassemble 27 pays d’Europe qui coopèrent sur les plans économique, monétaire et politique. Tous ces pays partagent des valeurs communes comme la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

L’Union européenne (UE) est identifiée en tant qu’entité politique par un drapeau (qui représente un cercle de 12 étoiles de couleur jaune sur un fond bleu) et par un hymne (tiré de la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven).
L’UNION POUR ÉVITER LA GUERRE ET RECONSTRUIRE ENSEMBLE
Construire l’Europe : une ambition très ancienne ravivée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale
Unir les pays européens est une idée très ancienne. Elle est d’abord formulée au xviie siècle ; puis au xixe siècle, des philosophes et des écrivains, comme Victor Hugo, évoquent la nécessité d’unifier l’Europe afin qu’elle vive en paix.
Cette idée ne se concrétise qu’après la Seconde Guerre mondiale, avec l’espoir que grâce à la construction européenne un conflit aussi meurtrier ne pourra jamais se reproduire. En unissant leurs forces, les pays européens, dévastés par la guerre, se reconstruisent aussi plus facilement.
Mettre en commun le charbon et l’acier
Le plan Schuman
En 1950, deux Français, Jean Monnet et Robert Schuman, proposent de créer une organisation commune à la France et à l’Allemagne qui contrôlerait l’industrie du charbon et de l’acier. En mettant en commun la production des matières premières nécessaires à la construction des armes, la guerre sera rendue impossible entre ces deux pays. Ils pensent aussi que cela permettra à l’Europe d’être plus indépendante économiquement face aux États-Unis et à l’URSS. Ils proposent aux pays qui le souhaitent de se joindre à cette organisation.
C’est plus précisément le 9 mai 1950 que Robert Schuman, alors ministre des Affaires étrangères, présente cette proposition. Cette date est célébrée chaque année comme la journée de l’Europe.
La création de la CECA
Le plan Schuman aboutit en 1952 à la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Outre la France et l’Allemagne de l’Ouest, la CECA rassemble la Belgique, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Dans ces six pays, les taxes douanières sur l’acier et le charbon sont supprimées. La mise en place de la CECA constitue la première grande étape de la construction européenne.
L’INTÉGRATION ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE : DU MARCHÉ COMMUN AU MARCHÉ UNIQUE
Supprimer les barrières douanières pour favoriser les échanges
Afin d’élargir la coopération des pays rassemblés au sein de la CECA à d’autres secteurs économiques que le charbon et l’acier, la Communauté économique européenne (CEE) est fondée en 1957 par le traité de Rome. En même temps est créée la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA) afin de promouvoir le développement de l’énergie nucléaire à des fins non militaires.
La CEE a pour objectif d’instaurer un marché commun, c’est-à-dire un espace de libre-échange dans lequel les barrières douanières entre les États membres sont supprimées pour tous les produits. Ses pays membres s’engagent aussi à mettre en place des politiques communes, en particulier dans le domaine de l’agriculture.
Stabiliser les taux de change pour rapprocher les économies
L’ambition des bâtisseurs de l’Europe est d’unir les économies des pays membres. Dans ce but, le Système monétaire européen (SME) est mis en place en 1979 afin de stabiliser les taux de change entre les monnaies des différents pays de la CEE. On réfléchit ensuite à la manière de réaliser l’intégration économique, c’est-à-dire comment rapprocher encore plus les économies des pays européens.
Intégrer de nouveaux pays
Le succès de la CEE pousse progressivement plusieurs pays à vouloir la rejoindre : Le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark deviennent membres de la CEE en 1973, la Grèce en 1981, puis l’Espagne et le Portugal en 1986.
Créer un grand marché unique européen
Les responsables européens proposent de supprimer toutes les barrières douanières entre les pays qui participent à la construction européenne : ils souhaitent créer un grand marché unique européen au sein duquel il n’y aura plus de frontières.
Cette volonté aboutit à la signature de l’Acte unique européen (1986), qui prévoit la libre circulation des biens (marchandises, services, capitaux) et des personnes dans l’espace intérieur européen.
LA MISE EN PLACE DE L’UNION EUROPÉENNE
Un grand pas est franchi en 1992, avec la signature du traité de Maastricht et la naissance de l’Union européenne (UE).
Créer une Union économique et monétaire
La grande ambition du traité de Maastricht est la réalisation d’une véritable Union économique et monétaire (UEM). Pour cela, les pays doivent avoir des résultats économiques satisfaisants et comparables : ce sont les critères de convergence.
L’événement le plus symbolique de l’union économique entre les pays européens est la mise en place progressive d’une monnaie unique, l’euro, utilisée par les citoyens européens à partir du 1er janvier 2002.
Renforcer les politiques communes
L’intégration européenne est renforcée dans le cadre de l’UE : les pays européens se rapprochent dans d’autres domaines que ceux liés à l’économie. On réfléchit à la mise en place de politiques communes dans le domaine de la politique étrangère et de la sécurité, de la justice et de la police.
Instituer une citoyenneté européenne
Un statut du citoyen européen est également élaboré : tous les citoyens des pays membres de l’UE accèdent à de nouveaux droits. La mise en place de la citoyenneté européenne montre que l’intégration européenne ne doit pas seulement concerner les institutions, par lesquelles se prennent les grandes décisions. Elle concerne la vie de tous les hommes et les femmes dont le pays participe à la construction européenne.
VERS L’UNION POLITIQUE ?
Former une entité unie politiquement
Après la réalisation d’une union économique européenne, les responsables européens souhaitent une coopération plus approfondie sur le plan politique. En effet, l’ambition des constructeurs de l’Europe est que l’Union européenne ne soit pas seulement un grand marché, mais aussi une entité unie politiquement.
Pour cela, on réfléchit à l’élaboration d’une Constitution européenne, un texte qui définirait le fonctionnement politique de l’Union européenne. Doit-elle avoir un président élu par les citoyens ? Quelles doivent être ses institutions ?
Parler d’une seule voix sur la scène internationale
Les obstacles à la construction politique tiennent à ce que les États ont du mal à abandonner certains pouvoirs et certaines compétences à un organe supranational (placé au-dessus de leurs propres institutions) : ils peinent à renoncer à une partie de leur souveraineté.
Pourtant, individuellement, les pays européens ne pèsent pas lourd à l’échelle de la planète, face à de grands pays très peuplés ou puissants tels que la Chine, l’Inde ou les États-Unis. En revanche, s’ils parviennent à s’unir sur le plan politique et à parler d’une seule voix sur la scène internationale, ils ont plus de chances d’influencer les décisions mondiales.
Continuer à bien fonctionner à 25 ou plus
La question de l’intégration politique de l’Union européenne est rendue urgente par son élargissement.
En 1995, 3 pays rejoignent l’UE : la Suède, la Finlande et l’Autriche. En 2004, l’Union européenne intègre 10 pays supplémentaires, ce qui porte à 25 le nombre de pays membres. La Roumanie et la Bulgarie les rejoignent en 2007. L’adhésion de la Turquie, qui pose entre autres le problème des contours géographiques de l’Europe, fait encore l’objet de négociations.
Dans un ensemble si vaste et disparate, il faut trouver des règles pour que les institutions européennes continuent de bien fonctionner, pour que des décisions efficaces soient prises tout en permettant à tous les pays, les grands et les petits en terme de population, de faire valoir leur point de vue.
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