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la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
La Déclaration des droits
de l’homme et du citoyen est adoptée par l’Assemblée nationale le 26 août
1789, au début de la Révolution française, après six jours de laborieux
débats.
Elle a été rédigée principalement
par deux députés, Mirabeau et Sieyès. Ce texte est la charte
fondatrice de la démocratie moderne.
17 ARTICLES FONDENT LES BASES D’UNE
SOCIÉTÉ NOUVELLE
Les 17 articles de la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen condensent les idées exposées
par les philosophes du xviiie siècle
(Montesquieu, Rousseau, Voltaire) et proclamées quelques années auparavant dans
la Déclaration d’Indépendance américaine de 1776.
La Déclaration anéantit les
fondements mêmes de l’Ancien Régime : le pouvoir absolu et les privilèges.
Elle énonce les bases sur lesquelles doit reposer la société nouvelle et idéale
que rêvent d’édifier les hommes de 1789.
« LES HOMMES NAISSENT ET DEMEURENT
LIBRES ET ÉGAUX EN DROITS »
La Déclaration des droits
de l’homme et du citoyen est rédigée sous forme d’articles simples et courts,
qui énoncent des principes généraux.
« Les hommes naissent et
demeurent libres et égaux en droits » : c’est ce que dit le
premier article de la Déclaration. Ce principe est la reconnaissance des
« droits naturels de l’homme », ses droits en tant qu’être
humain. Ces droits sont consacrés comme des droits absolus, que l’on ne peut
d’aucune manière retirer à un individu. Ils sont dits inaliénables.
Au premier rang d’entre eux
se placent la liberté (penser, s’exprimer librement, etc.) et l’égalité,
qui consiste en l’accès de tous à la liberté (c’est-à-dire
l’égalité des droits). Les révolutionnaires reconnaissent d’autres droits
inaliénables, tels que le droit à la propriété ainsi que le droit de résistance
à l’oppression : ils considèrent qu’il existe une limite au-delà de
laquelle un individu a le droit de décider qu’il n’est plus légitime d’obéir au
pouvoir politique.
« LE PRINCIPE DE TOUTE SOUVERAINETÉ
RÉSIDE ESSENTIELLEMENT DANS LA NATION »
Sur le plan politique, la
Déclaration énonce le principe de la souveraineté du peuple comme
fondement de toute organisation politique future : « Le principe de
toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul
individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément »
(article 3).
Les hommes ne sont plus
des « sujets » du roi, mais des citoyens. Ensemble, ils
forment une communauté appelée la nation. C’est la nation, et non Dieu
ou la force armée, qui choisit ceux qui vont la gouverner.
La Déclaration prépare donc la
voie à la république et à l’instauration du suffrage universel.
« TOUTE SOCIÉTÉ DANS LAQUELLE LA
GARANTIE DES DROITS N’EST PAS ASSURÉE, NI LA SÉPARATION DES POUVOIRS
DÉTERMINÉE, N’A POINT DE CONSTITUTION »
L’un des principaux objectifs
de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est de lutter contre un
pouvoir qui ne serait concentré qu’en une seule personne, une seule autorité.
C’est pourquoi elle assigne au pouvoir politique la fonction de garantir les
droits de l’homme et du citoyen.
De plus, elle affirme la nécessité
de séparer les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) afin
que ceux-ci ne soient pas concentrés dans les mains d’un seul.
LA RÉFÉRENCE DES DÉMOCRATIES MODERNES
La Déclaration des droits
de l’homme et du citoyen s’adresse aux hommes du monde entier, dans le présent
et l’avenir. Sa portée est universelle. Aussi est-elle placée en
préambule des constitutions françaises futures, et reprise par tous les peuples
en quête de liberté au cours des deux siècles qui suivent sa rédaction.
Elle a inspiré la Déclaration
universelle des droits de l’homme adoptée en 1948 par l’ONU.
POUR ALLER PLUS LOIN
→ la Révolution française
→ le siècle des Lumières
→ la Déclaration universelle des droits de l’homme
→ les droits de l’homme
→ la liberté
→ l’égalité
→ la citoyenneté
→ le droit de vote
→ la démocratie
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