dimanche 22 décembre 2013

CLUBS REVOLUTIONNAIRES



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les clubs révolutionnaires



Pendant la Révolution française, les clubs sont des sociétés politiques ; il y en a plus de 5 000 entre 1789 et 1795, répartis dans toute la France. Les députés s’y retrouvent avec leurs partisans pour poursuivre les débats de l’assemblée.
Au fur et à mesure de la Révolution, seuls demeurent les clubs les plus progressistes, c’est-à-dire favorables au progrès.
QUELS SONT LES CLUBS RÉVOLUTIONNAIRES ?
Le club des Jacobins
Fondé en 1789, le club des Jacobins (ou « Société des amis de la Constitution ») réunit à l’origine tous les progressistes. À ses débuts, le club est partisan d’une monarchie constitutionnelle (une Constitution limitant les pouvoirs du roi) mais, après la tentative de fuite du roi et son arrestation à Varennes en juin 1791, il ne reste que les plus radicaux (pour des réformes profondes de la société).
Les Jacobins défendent dès lors l’idée de la démocratie (un pouvoir détenu par le peuple), derrière notamment Maximilien de Robespierre et l’abbé Grégoire. Le club des Jacobins est définitivement interdit en 1799.
Le club des Cordeliers
Fondé en 1790, le club des Cordeliers (ou « Société des amis des droits de l’homme et du citoyen ») recrute parmi les couches populaires ; il est ouvert aux citoyens pauvres et aux femmes et affiche des idées plus avancées que celles de ses rivaux les Jacobins. Le club des Cordeliers a pour premiers dirigeants des hommes comme Georges Danton, Jean-Paul Marat, Camille Desmoulins et Fabre d’Églantine.
L’arrestation du roi à Varennes en juin 1791 fait revoir aux membres du club leurs objectifs : désormais, ils réclament la chute de la monarchie (qui a lieu le 10 août 1792). Au printemps 1794, les dirigeants des Cordeliers meurent sur l’échafaud. Les membres épargnés rejoignent alors le club des Jacobins.
Le club des Feuillants
Fondé en 1791, le club des Feuillants est composé d’anciens membres du club des Jacobins. Ils l’ont quitté car ils le jugent trop radical. Le club des Feuillants a pour principaux dirigeants des hommes comme l’abbé Sieyès et le marquis de La Fayette.
Partisans d’une monarchie constitutionnelle, ils se posent comme l’alternative modérée entre les monarchistes partisans de l’ordre ancien et les démocrates révolutionnaires. Le club disparaît après l’insurrection du 10 août 1792 qui conduit à la chute de la monarchie.
QUELS SONT LES GROUPES POLITIQUES DE LA RÉVOLUTION ?
La conscience politique des révolutionnaires est récente. Aussi, ce que l’on appelle des groupes politiques à l’assemblée ne sont pas des partis disciplinés autour d’un programme, comme aujourd’hui. Ce sont plutôt des regroupements de députés réunis en fonction de leurs sensibilités politiques. La place qu’ils occupent à l’assemblée est à l’origine des partis politiques actuels.
Les Girondins
Issus de la bourgeoisie et des professions libérales (avocats, journalistes, négociants), les Girondins sont ainsi appelés car les premiers d’entre eux sont des députés habitant la Gironde. Ils sont souvent membres du club des Jacobins et, à l’Assemblée, ils siègent à l’origine à gauche, c’est-à-dire parmi les révolutionnaires extrémistes. Cependant, à partir de septembre 1792, ils sont devenus les plus modérés de l’Assemblée, qui est désormais très radicale. Ils siègent alors à droite. Les Girondins sont :
– pour une république gouvernée par la bourgeoisie éclairée, c’est-à-dire qu’ils défendent la mise en place d’un régime dans lequel le pouvoir est détenu par un groupe d’hommes instruits ;
– contre un pouvoir centralisé à Paris ;
– pour la défense de la propriété.
En octobre 1793, l’exécution par les Jacobins de leur chef Brissot de Warville et de ses partisans marque la fin du mouvement girondin.
Les Montagnards
Se réclamant porte-parole des couches populaires et de la moyenne bourgeoisie, les Montagnards sont ainsi dénommés pour avoir siégé dans les plus hautes rangées de la première assemblée ; par la suite, ils occupent la gauche.
Issus en majorité de la bourgeoisie et des professions libérales comme les Girondins, les Montagnards se reconnaissent pour la plupart derrière leurs chefs Maximilien de Robespierre et Jean-Paul Marat. Le mouvement rassemble des révolutionnaires issus du club des Jacobins ou de celui des Cordeliers (Georges Danton, Saint-Just, Camille Desmoulins, etc.).
Les Montagnards s’appuient sur les sans-culottes. Extrémistes, ses représentants exigent de la Révolution qu’elle soit poussée à son terme. Les Montagnards sont :
– pour une république démocratique, c’est-à-dire qu’ils défendent la mise en place d’un régime dans lequel le pouvoir est directement détenu par le peuple ;
– pour un pouvoir centralisé à Paris ;
– pour des mesures sociales en faveur du peuple.
Au pouvoir à partir de juin 1793, ils poussent la Révolution à son maximum ; ils prennent des mesures d’exception telle la mise en place d’un régime de Terreur.
Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Robespierre et ses amis sont mis en accusation et condamnés à mort ; ils sont exécutés le lendemain. Après la chute de Robespierre, les Montagnards sont pourchassés et disparaissent politiquement.
La Plaine
Faction très modérée, la Plaine (ou le Marais) doit son nom au fait que ses membres siègent dans les rangées basses de l’assemblée (le centre).
Issus de la bourgeoisie libérale comme la plupart des autres députés, les membres de la Plaine votent l’instauration de la République, le 21 septembre 1792, bien qu’ils craignent le pouvoir pris par les sans-culottes.
À l’origine plutôt proches de la Gironde, les membres de la Plaine s’en éloignent progressivement. Puis, convaincus que les Montagnards sont désormais les seuls capables de sauver la Révolution, les membres de la Plaine se rallient à Robespierre et favorisent son accession au pouvoir, au printemps 1793.
Finalement lassés des excès de la Terreur robespierriste et craignant qu’elle ne se retourne contre eux, les députés de la Plaine cessent de soutenir la Montagne, rompent avec Robespierre et participent à sa chute, le 9 Thermidor (27 juillet 1794). Ce sont des hommes issus de la Plaine, tels Lazare Carnot, Cambacérès et le comte de Boissy d’Anglas, qui s’imposent alors.

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EGLISE CHRETIENNE AU MOYEN AGE

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l'Église chrétienne au Moyen Âge


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Après l’an 1000, toute l’Europe est chrétienne. L’Église, dirigée par le pape de Rome, est alors une puissance religieuse, mais aussi économique et politique.
L’HISTOIRE DE L’ÉGLISE CHRÉTIENNE AU MOYEN ÂGE
La naissance de l’Église
La première Église chrétienne est fondée par les disciples de Jésus-Christ, au ier siècle de notre ère. Ces chrétiens ont pour chefs religieux cinq patriarches, qui sont les évêques des diocèses principaux : Rome, Alexandrie, Antioche, Constantinople et Jérusalem. Mais, très vite, l’évêque de Rome (le pape) affirme sa supériorité sur les autres patriarches.
En 1054, différentes querelles entre chrétiens d’Orient et d’Occident amènent l’Église chrétienne à se scinder en deux : c’est le Grand Schisme d’Orient, qui voit la naissance de l’orthodoxie en Orient (qui conserve le système du patriarcat) et celle du catholicisme en Occident.
La réforme grégorienne
Cependant, en Occident, des pratiques déviantes du clergé « salissent » l’image de l’Église : concubinage des prêtres (qui ont pourtant fait vœu de célibat) et commerce des charges ecclésiastiques. À partir du milieu du xie siècle, des religieux et des laïcs croyants prennent conscience de la nécessité de réformer l’Église. Ce mouvement est appelé la réforme grégorienne, car son principal représentant est le pape Grégoire VII (pape de 1073 à 1085).
Les difficultés spirituelles et temporelles de l’Église
En pleine période de féodalité (où le pouvoir repose sur la possession de la terre), il est difficile au pape d’imposer aux souverains d’Europe son autorité spirituelle. L’un des conflits majeurs entre autorités spirituelle et temporelle a lieu avec les empereurs germaniques ; entre 1075 et 1122, papes et empereurs revendiquent le privilège de nommer les évêques du saint Empire : c’est la querelle des Investitures. Un autre conflit oppose la papauté aux rois de France à la fin du xiiie siècle : il s’agit cette fois de l’interdiction faite au pape par le souverain français de lever des impôts sur le clergé de France.
L’Église doit lutter contre des courants de pensée qui s’écartent du dogme officiel ; on les appelle des hérésies. La plus célèbre d’entre elles est le catharisme. Appelés albigeois dans le sud du royaume de France, les cathares croient en l’existence de deux dieux : un dieu du Bien (Dieu) et un dieu du Mal (Satan). Cette croyance est inadmissible pour l’Église romaine et une croisade contre les cathares du Midi de la France est lancée en 1208.
En 1309, le pape quitte Rome pour s’installer en Avignon. Un vaste palais pouvant loger toute l’administration pontificale (la Curie) est bientôt construit : le palais des Papes. La papauté en Avignon dure jusqu’en 1377. L’année suivante, un nouveau pape est choisi mais son élection est contestée ; un antipape est alors élu. Le premier s’installe à Rome, le second prend ses quartiers dans le palais des Papes d’Avignon. Jusqu’en 1414, deux papes dirigent simultanément l’Église chrétienne en Occident : c’est ce que l’on appelle le Grand Schisme d’Occident.
L’ORGANISATION DE L’ÉGLISE MÉDIÉVALE
Clergé séculier ou clergé régulier ?
L’Europe chrétienne médiévale est divisée en diocèses, des régions placées sous la responsabilité d’un évêque. Ce dernier vit en ville et officie dans une cathédrale. Chaque village et chaque quartier d’une ville constituent une paroisse que dirige un prêtre. Les évêques et les prêtres, qui vivent avec les laïcs (« dans le siècle »), forment le clergé séculier.
D’autres religieux vivent à l’écart du monde, en général rassemblés dans des monastères. Ils suivent une règle, sous l’autorité d’un abbé (ou d’une abbesse) : ces moines constituent le clergé régulier. La règle de saint Benoît, créée au vie siècle, sert de modèle à presque tous les monastères : les bénédictins vivent en communauté, se consacrent à la prière, à la méditation et au travail manuel. L’un des travaux des moines du Moyen Âge est la copie et l’enluminure des manuscrits anciens.
Moine noir ou moine blanc ?
Les « moines noirs » (appelés ainsi en référence à la couleur de leur habit) appartiennent à l’ordre clunisien, du nom de l’abbaye de Cluny (en Bourgogne), fondée en 910. Cluny, directement soumise au pape, est indépendante vis-à-vis des seigneurs laïques et des évêques. Son dirigeant, l’abbé, est élu par les moines. Les moines clunisiens ne travaillent pas et se consacrent uniquement à la prière. Les monastères clunisiens disposent de serfs pour le travail manuel et perçoivent la dîme (un impôt payé par le peuple).
Les « moines blancs » appartiennent à l’ordre cistercien, du nom de l’abbaye de Cîteaux, fondé en 1098 près de Dijon (également en Bourgogne). À la différence des clunisiens, les cisterciens travaillent de leurs mains et n’acceptent ni serfs, ni dîme. Pauvreté, prière et hospitalité sont les principes fondateurs de la règle cistercienne.
Franciscain ou dominicain ?
Deux hommes donnent à la religion un nouveau visage au xiiie siècle. Après avoir renoncé à tous ses biens, saint François d’Assise fonde l’ordre des Frères mineurs ou franciscains. Saint Dominique crée l’ordre des Frères prêcheurs ou dominicains. Franciscains et dominicains ont en commun le refus de toute propriété. Pour vivre, les moines travaillent ou demandent l’aumône, comme les pauvres.
LA VIE RELIGIEUSE DES FIDÈLES
Au Moyen Âge, la religion rythme la vie des hommes, de leur naissance à leur mort. Par le baptême, le nouveau-né entre dans la communauté religieuse. Le chrétien assiste à la messe, se confesse, communie, etc. Les monastères et les églises organisent la charité. Ce sont des lieux d’asile, notamment pour les pauvres et les malades.
Des pèlerinages sont régulièrement organisés. Les plus importants vont vers Rome, Jérusalem et Saint-Jacques-de-Compostelle. Les fidèles participent aussi aux croisades contre les musulmans, organisées par les papes pour libérer les lieux saints du Proche-Orient.
Cependant, croyances et superstitions restent nombreuses et il n’est pas rare qu’un chrétien mêle des éléments du christianisme à des pratiques païennes ou magiques.


LA CONSTRUCTION DES ÉGLISES AU MOYEN ÂGE
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la construction des églises au Moyen Âge
On a coutume de dire qu'au Moyen Âge, l'Europe s'est couverte d'un blanc manteau de cathédrales. D'architecture romane ou gothique, les églises et les cathédrales sont en effet les principaux édifices des villes chrétiennes médiévales ; elles sont tellement majestueuses qu'elles sont visibles depuis les campagnes avoisinantes.

La construction de tels bâtiments donne lieu à de gigantesques chantiers, qui s'étendent souvent sur plusieurs siècles. Les « constructeurs de cathédrales » se partagent le travail par corps de métiers : les maçons édifient les murs, les charpentiers construisent la toiture, les verriers créent les vitraux, etc.
On a coutume de dire qu’au Moyen Âge, l’Europe s’est couverte d’un blanc manteau de cathédrales. De style roman ou gothique, les églises et les cathédrales sont en effet les principaux édifices des villes chrétiennes médiévales. Elles sont tellement majestueuses qu’elles sont visibles depuis les campagnes avoisinantes.
La construction de tels bâtiments engendre de gigantesques chantiers, qui s’étendent souvent sur plusieurs siècles. Les « constructeurs de cathédrales » se partagent le travail par corps de métiers : les tailleurs de pierre, plâtriers et maçons édifient les murs, les charpentiers construisent la toiture, les verriers créent les vitraux, etc.


POUR ALLER PLUS LOIN

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LE LOUP

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le loup, premier animal domestiqué


la domestication des animaux


L’homme vit aujourd’hui entouré de très nombreux animaux domestiques. Cela n’a pas toujours été le cas. Les plus anciennes traces de domestication réussies remontent à environ 11000 ans avant J.-C., mais la domestication des animaux s’est surtout développée à partir de 8000 avant J.-C., quand l’homme a commencé à devenir sédentaire.

Auparavant, les hommes préhistoriques qui vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette, apprivoisaient parfois un jeune animal sauvage, trouvé à l’occasion d’une chasse. Ils en faisaient un animal de compagnie ou bien l’engraissaient quelques semaines… avant de le manger.
Domestiquer réellement un animal est bien plus long et difficile. La domestication ne concerne pas un seul animal, mais un groupe, dont les animaux sont élevés et sélectionnés en fonction des qualités que l’on recherche (par exemple un caractère protecteur pour les chiens de garde ou une grande production de lait pour une vache). Au cours des millénaires, l’espèce domestique se transforme et devient différente de l’espèce sauvage dont elle est issue.
LE CHIEN, PREMIER AMI DE L’HOMME
Le loup a été le premier animal domestiqué, il y a 11 000 à 13 000 ans (entre 11000 et 9000 avant J.-C.), alors que l’homme vivait encore de chasse et de cueillette. En sélectionnant les louveteaux les plus dociles, l’homme en a fait des partenaires efficaces pour la chasse : ce sont les premiers chiens. Plus tard, l’homme a utilisé le chien pour garder ses troupeaux.
La domestication du loup s’est produit de manière indépendante à différentes époques et dans différentes régions du monde, ce qui explique pourquoi il y a tant de races de chiens si différentes aujourd’hui (près de 400 !).
LES GRANDS HERBIVORES POUR SE NOURRIR ET POUR S’HABILLER
La domestication des grands herbivores a permis aux hommes, une fois devenus sédentaires, de disposer en permanence d’une réserve de nourriture, et de peau pour se vêtir.
Tout a commencé en Mésopotamie (actuel Irak), il y a 10 000 ans. Les premiers agriculteurs de la région ont cessé de chasser le mouflon et la chèvre bézoar, qui vivaient dans les montagnes. Ils ont préféré les garder et les nourrir près de leurs maisons, afin d’avoir de la viande, du lait et de la laine toute l’année. Peu à peu ces deux animaux sont devenus le mouton et la chèvre domestiques. Ils ont essayé aussi avec la gazelle, mais celle-ci s’est révélée trop difficile à domestiquer.
Un peu plus tard, dans la même région, des hommes ont domestiqué l’aurochs (bœuf sauvage) et le sanglier (porc sauvage).
Il y a 6 000 ans, le cheval a été domestiqué à son tour, dans les steppes de l’Ukraine, pour assister les hommes pour la chasse… au cheval (à l’époque, on le mangeait au même titre que n’importe quel gibier). Plus tard, il a été élevé pour sa viande.
les petits animaux domestiqués pour leur viande
Outre les grands herbivores, de nombreux petits mammifères ont été élevés comme source de nourriture. C'est le cas par exemple du lapin (en Espagne, il y a un peu plus de 1 000 ans). Les habitants du Pérou, il y a plus de 3 000 ans, élevaient le cochon d'Inde... pour l'engraisser et le manger !
De nombreux oiseaux ont aussi été domestiqués : le canard (en Chine, il y a 3 000 ans), la poule (en Inde, il y a 4 000 ans), ou encore le dindon (au Mexique, il y a 2 500 ans).
LES ANIMAUX POUR LE TRANSPORT ET LES TRAVAUX DE FORCE
Les plus forts des grands herbivores domestiqués pour leur viande et leur peau ont ensuite été utilisés comme moyen de transport (comme animal de monte ou pour tirer des chars ou des chariots), ou comme auxiliaire dans les champs (pour tirer les charrues par exemple) : ce sont notamment le bœuf (qui descend de l’aurochs), l’âne, le cheval.
De nombreux autres grands herbivores ont été domestiqués : le dromadaire en Arabie (il y a 5 000 ans), le chameau en Iran et au Turkménistan (il y a 4 500 ans), ou encore le lama, sur le plateau des Andes (il y a 6 000 ans).
L’éléphant d’Asie, quant à lui, a été domestiqué il y a près de 5 000 ans, car il est relativement facile à élever. Il y a plus de 2 300 ans, un empereur d’Inde faisait déjà la guerre avec une armée de plusieurs milliers d’éléphants, qui écrasaient ses ennemis ! Aujourd’hui, les éléphants d’Asie sont utilisés pour pousser et traîner des charges en forêt. Ils servent aussi d’attraction pour les touristes.
DES CARNIVORES POUR CHASSER LES RONGEURS OU LES SERPENTS
Les réserves de grain des premiers agriculteurs attiraient les rats et les souris. Pour garder ces réserves, mais aussi pour éliminer certains animaux dangereux (comme les serpents), l’homme s’est adjoint les services d’un petit carnivore très bon chasseur : le chat, domestiqué au Proche-Orient il y a au moins 9 500 ans. Mais il y a eu aussi la genette, en Europe, et la mangouste, en Inde.
ET QUELQUES INSECTES
Enfin, l’homme a également su domestiquer quelques insectes. Le ver à soie (qui est la chenille d’un papillon de nuit, le bombyx du mûrier), est élevé en Chine depuis environ 4 600 ans pour la soie dont sont faits ses cocons.
L’homme est également parvenu à utiliser à son profit la capacité de l’abeille à fabriquer du miel. Auparavant, il fallait récolter le miel au sommet des grands arbres. Une activité difficile et dangereuse ! Depuis 4 500 ans environ, les hommes élèvent les abeilles dans des ruches. Même s’il faut toujours se méfier des piqûres, la récolte est devenue plus aisée.




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BATAILLE DE DIEN BIEN PHU

la bataille de Diên Biên Phu


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La bataille de Diên Biên Phu s’est déroulée entre mars et avril 1954, pendant la guerre d’Indochine. Opposant l’armée française aux forces communistes du Viêt-minh (qui luttaient pour l’indépendance du Viêt Nam), elle s’est soldée par la défaite finale des Français.
LES CAUSES DE LA BATAILLE
Depuis la fin du xixe siècle, les territoires d’Asie correspondant au Cambodge, au Laos et au Viêt Nam forment une colonie française : l’Indochine. À partir de 1940, les Viêtnamiens subissent également l’invasion du Japon, qui occupe d’abord le Tonkin (une région située dans le nord du Viêt Nam) puis tout le pays. En 1941, Hô Chí Minh fonde avec d’autres membres du Parti communiste indochinois le Viêt-minh (Front pour l’indépendance du Viêt Nam). Après avoir chassé les Japonais, la guerre éclate entre la France et le Viêt-minh en 1946.
LE DÉROULEMENT DE LA BATAILLE
En novembre 1953, les Français occupent la plaine encaissée de Diên Biên Phu, située dans le nord-ouest du Viêt Nam, bloquant le passage du Viêt-minh vers le nord du Laos et l’immense vallée du Mékong. Le 13 mars 1954, les armées du Viêt-minh entament le siège du camp français. Les Français, qui ne peuvent être ravitaillés que par voie aérienne, résistent durant des mois. La base est finalement prise par le Viêt-minh le 7 mai 1954.
LES CONSÉQUENCES DE LA BATAILLE
→ La bataille de Diên Biên Phu, dont le Viêt-minh sort vainqueur, marque la fin de la guerre d’Indochine (1946-1954), la fin de la colonie française d’Indochine et le départ de tous les Français (soldats et colons).
→ Elle aboutit, lors des accords de Genève, à la division du Viêt Nam en deux États distincts : la République démocratique du Viêt Nam (au nord), un État communiste gouverné par Hô Chí Minh ; et la république du Viêt Nam (au sud).


POUR ALLER PLUS LOIN

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la décolonisation

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LES DESERTS

les déserts


Un désert est un milieu terrestre soumis à la sécheresse, en raison d’une importante évaporation et/ou de précipitations faibles et souvent irrégulières.
Ainsi, dans un désert, il peut pleuvoir n’importe quand, comme il peut ne pas tomber pas une seule goutte de pluie pendant plusieurs années.
DES PAYSAGES TRÈS DIFFÉRENTS
Tous les déserts ne se ressemblent pas. Il existe des déserts chauds, comme le Sahara, en Afrique du Nord, et des déserts froids, comme l’Antarctique autour du pôle Sud. Les paysages désertiques sont ainsi très variés. On peut trouver dans certains déserts chauds des dunes de sable (erg), mais aussi des espaces couverts de cailloux (reg). Les déserts polaires sont couverts de glace et de neige. Les régions désertiques peuvent aussi être entrecoupées de montagnes, comme dans le désert de Gobi, en Asie centrale.
Tous les déserts ont en commun d’être des régions inhospitalières où la vie végétale et animale est difficile. On estime que l’ensemble des déserts recouvre près du tiers de la surface des continents.
LES DIFFÉRENTS TYPES DE DÉSERTS
On peut définir trois grands types de déserts en fonction de leur situation géographique :
– les déserts tropicaux : ils ne connaissent pas les saisons et leur climat est chaud toute l’année. C’est le cas du Sahara, qui est le plus grand désert du monde ;
– les déserts subtropicaux, comme ceux de l’Australie, sont rythmés par un été très court et très chaud, et un hiver très long et très froid ;
– les déserts polaires sont très froids et recouverts de glace.
D’OÙ VIENT L’ARIDITÉ DES RÉGIONS DÉSERTIQUES ?
Quatre raisons peuvent expliquer l’aridité (absence d’humidité dans l’air) des déserts :
– certaines plaines sont situées au cœur de vastes continents, loin des océans. Les pluies n’atteignent jamais les terres. C’est le cas par exemple du désert de Gobi ;
– certaines régions du monde sont toute l’année sous l’influence d’anticyclones qui empêchent les précipitations. C’est ce qui se produit dans le Sahara, qui est balayé par un vent sec à longueur d’année ;
– dans les déserts très froids comme l’Antarctique, les températures sont presque toujours au-dessous de zéro. Ni la neige ni la glace ne fondent : l’air est donc très sec ;
– enfin, certaines régions sont séparées des océans par des montagnes. En les franchissant, l’air humide s’élève et se refroidit, la vapeur d’eau se condense et les pluies se forment. Quand il arrive plus tard au-dessus des déserts, l’air est sec. C’est le cas du désert de Patagonie, en Argentine.
DES TEMPÉRATURES EXTRÊMES
Les déserts connaissent des températures extrêmes. Par exemple, dans les déserts chauds comme le Sahara, il fait très chaud le jour mais très froid la nuit : la température de l’air peut ainsi varier de plus de 50 °C dans la journée, passant de – 5 °C la nuit à 50 °C le jour !
Dans les régions polaires, les écarts thermiques entre le jour et la nuit sont moins importants, mais les températures sont si basses que l’eau forme de gigantesques glaciers. Ainsi, on relève fréquemment une température proche de - 90°C dans l’Antarctique.
DES MILIEUX PEU FAVORABLES À LA VIE
En raison des conditions extrêmes qui règnent dans les déserts, les sols sont très pauvres. La vie végétale et par conséquent animale y est particulièrement difficile.
Dans les déserts chauds, la végétation se concentre autour des cours d’eau temporaires (ce sont les oueds du Sahara) ou des oasis. Un certain nombre de plantes (les « plantes grasses ») se sont adaptées aux climats arides en accumulant des réserves d’eau dans leurs tiges ou leurs feuilles, comme le fait l’agave. Certaines, par exemple les cactus ou le figuier de Barbarie, ont des tiges gorgées d’eau et des feuilles très petites, en forme d’épines, pour limiter l’évaporation.
Les animaux sont également peu nombreux. Dans les déserts chauds, ils doivent lutter en permanence pour éviter la déshydratation. Beaucoup d’espèces ne sortent que la nuit, quand il fait frais, comme la gerboise. Le plus souvent, elles n’ont besoin que de très peu d’eau pour survivre. Ainsi, un dromadaire peut, en plein désert, rester deux semaines sans boire. Dans les déserts des régions polaires, les animaux terrestres doivent se contenter des ressources du milieu marin pour survivre. C’est le cas de l’ours blanc, qui se nourrit de poissons et de mammifères marins tels les phoques.

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DECOUVERTE DU FEU

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Comment l'homme est-il parvenu à conquérir et à produire le feu par lui-même ?

la découverte du feu


UNE CONQUÊTE TRÈS LENTE

La maîtrise du feu s’est faite de manière très progressive, et sur une longue période de temps. On pense que les hommes ont d’abord commencé par prélever de la viande rôtie sur des animaux morts dans les feux de brousse.
Prenant goût à la viande cuite, plus facile à découper et à digérer, ils se sont probablement mis à placer intentionnellement les animaux qu’ils avaient chassés sur la trajectoire des feux naturels — en prenant soin de ne pas se faire piéger eux-mêmes par les flammes !
La première vraie conquête a ensuite été d’apprendre à conserver le feu pour pouvoir l’utiliser à tout moment.
La production du feu, enfin, a sans doute été le fruit du hasard. On ne sait pas très bien comment cela s’est produit. Alors qu’il fabriquait un outil en frappant un silex avec une autre pierre, un homme a peut-être produit une étincelle qui a enflammé une touffe d’herbe sèche. Ou bien (plus certainement), des hommes ont peut-être découvert qu’en frottant des morceaux de bois entre eux, le bois se réchauffait et finissait par pouvoir prendre feu.
LES PLUS ANCIENNES TRACES DE FEUX
Quand tout cela s’est-il passé ? Il est difficile de le dire avec précision. On a des indices de feux très anciens (cendres, traces d’os calcinés ou de charbon de bois, pierres fendues par la chaleur, etc.) : en Afrique du Sud (il y a 1,5 million d’années), au Kenya (1,4 million d’années), ainsi qu’en France, près de Marseille (750 000 ans) et en Chine (700 000 ans). Mais, à chaque fois, il a été impossible de prouver avec certitude que des hommes avaient bien allumé ces feux et qu’il ne s’agissait pas de feux naturels.
Les plus anciennes traces certaines de foyers, témoignant d’une vraie maîtrise du feu par des hommes, ont un peu plus de 400 000 ans. Elles sont situées à Menez Drégan (en Bretagne), et en Chine.
Dans la grotte de Choukoutien, près de Pékin (en Chine), on a ainsi trouvé d’épaisses couches de cendres à côté d’os d’animaux et d’outils. Ces indices montrent que les Homo erectus de cette région étaient familiarisés avec le feu.
Près de Nice enfin, sur le site de Terra Amata, on a retrouvé les restes d’un campement fréquenté par des chasseurs il y a 400 000 ans, montrant des traces de foyers délimités par des pierres, et des trous pour des pieux qui devaient soutenir des huttes.
LE FEU AUX MILLE USAGES
Aussitôt maîtrisé, le feu devient un allié indispensable à l’homme, pour cuire ses aliments, pour façonner des outils et des armes de bois (épieux dont la pointe est durcie au feu) et pour se protéger des prédateurs.
Le feu joue aussi un rôle social très important : le groupe se réunit toujours autour du feu. Enfin, sans la chaleur du feu, les hommes, originaires d’Afrique, n’auraient jamais pu survivre dans les régions froides de l’Europe et de l’Asie.



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