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la cité grecque et la démocratie
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Une cité (polis en grec)
correspond, dans l’Antiquité grecque, à une communauté politique
indépendante, qui se gouverne elle-même et vit sur un territoire délimité.
Les Grecs sont répartis en plusieurs centaines de cités, parfois rivales.
QU’EST-CE QU’UNE CITÉ GRECQUE ?
La cité grecque est peuplée
de citoyens, mais aussi d’étrangers venus d’autres cités et d’esclaves.
Son territoire se compose d’une ville, de la campagne alentour et souvent d’un
rivage maritime. Elle est de petite taille pour que ses citoyens puissent se
rassembler et débattre sur l’agora (la place publique).
COMMENT LA DÉMOCRATIE SE MET-ELLE EN
PLACE ?
À l’origine, vers 800 avant J.-C.,
la cité est souvent gouvernée par un roi (la monarchie) ou par quelques
puissantes familles aristocratiques (l’oligarchie). Cependant, alors que
les guerres entre cités se multiplient, les aristocrates (ceux qui combattent à
cheval) ne sont plus les seuls à défendre la cité. Les citoyens-soldats qui
combattent à pied (appelés des hoplites) ont désormais plus d’importance que
les cavaliers. Aussi réclament-ils les mêmes droits que les aristocrates.
Au vie siècle avant J.-C.,
des hommes reçoivent le soutien du peuple et parviennent à s’imposer contre les
aristocrates : c’est la forme primitive de la tyrannie, attentive
aux aspirations du peuple (la seconde, nettement plus autoritaire, apparaît un
peu plus tard en Grèce).
Bientôt, les tyrans sont
renversés par le peuple (appelé le démos), qui prend alors
l’habitude de conduire la politique. Tous les citoyens participent désormais
aux décisions importantes qui concernent la cité : c’est la démocratie.
POURQUOI PEUT-ON DIRE QU’ATHÈNES EST LA
CITÉ DE LA DÉMOCRATIE ?
Les Athéniens ont été parmi
les premiers Grecs à vivre en démocratie. Athènes se distingue des autres cités
grecques car ses citoyens participent en grand nombre à son gouvernement. Tous
les citoyens sont membres de l’ecclésia (l’Assemblée du peuple). Réunie
quatre fois par mois sur la colline de la Pnyx, près de l’Acropole, l’ecclésia
détient tous les pouvoirs. Elle vote les lois et décide de la paix ou de la
guerre. Par le vote de l’ostracisme, elle peut obliger un citoyen à
quitter Athènes pour une durée de dix ans.
Un conseil, la Boulê,
veille au bon fonctionnement de la cité et prépare les débats de l’ecclésia en
rédigeant des propositions de lois. Des magistrats, dont les plus importants
sont les dix stratèges, dirigent la cité. Ils sont élus pour un an par
l’ecclésia ou tirés au sort. Enfin, un tribunal populaire, l’Héliée,
rend la justice et vérifie les comptes des magistrats.
QUE SIGNIFIE ÊTRE CITOYEN
ATHÉNIEN ?
l'agora d'Athènes
Pour être citoyen, il faut
être un homme, être né d’un père citoyen athénien et d’une mère athénienne et
avoir accompli son service militaire. Seul un citoyen peut posséder des terres
dans la cité. Tout citoyen a le droit de participer à l’ecclésia, et peut
devenir magistrat ou être désigné comme juge.
Le premier devoir du citoyen
est de défendre la cité comme cavalier, hoplite ou rameur sur les
trières. Tous les citoyens obéissent aux mêmes lois et combattent côte à côte
lorsqu’ils sont menacés. Il doit également participer aux fêtes religieuses
en l’honneur des dieux protecteurs de la cité.
QUELLES SONT LES LIMITES DE LA
DÉMOCRATIE ATHÉNIENNE ?
La société athénienne reste
cependant très inégalitaire. Ni les femmes, ni les métèques (les
étrangers installés à Athènes), ni les esclaves ne sont citoyens. Ainsi, la
plus grande partie des habitants ne participent pas au gouvernement de la cité.
POUR ALLER PLUS LOIN
→ la Grèce antique
→ la démocratie
→ l’Acropole d’Athènes
→ personnages : Léonidas Ier – Périclès – Solon – Thémistocle
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