samedi 21 décembre 2013

GUERRE DE CENT ANS

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la guerre de Cent Ans

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La guerre de Cent Ans correspond au très long conflit qui a opposé, de 1337 à 1453 (avec des périodes de trêve), la dynastie française des Valois aux rois d’Angleterre.
QUELLE EST L’ORIGINE DE LA GUERRE DE CENT ANS ?
Lorsque le roi de France Philippe le Bel meurt en 1314, il laisse trois fils et une fille, Isabelle de France. L’avenir de la couronne semble bien assuré mais les fils meurent tour à tour, sans héritier. Deux successeurs indirects sont alors possibles : le fils qu’Isabelle de France a eu avec le roi d’Angleterre, qui est lui-même devenu roi sous le nom de Édouard III d’Angleterre ; et un cousin du dernier garçon de Philippe le Bel, Philippe de Valois.
Les seigneurs français choisissent Philippe de Valois au nom de la loi des Francs (la loi salique), qui interdit l’héritage de la couronne par l’intermédiaire d’une femme. Furieux de ne pas avoir été choisi, le roi Édouard III d’Angleterre déclare la guerre à Philippe de Valois.
QUELS SONT LES PRINCIPALES ÉTAPES DE LA GUERRE ?

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carte de la guerre de Cent Ans
Entre 1337 et 1453, les royaumes de France et d'Angleterre se sont affrontés durant la guerre de Cent Ans.


À cette époque, le royaume de France est morcelé : en raison des héritages et des alliances, le roi d’Angleterre en possède une partie, à l’ouest, située principalement en Aquitaine ; à l’est vit le puissant duc de Bourgogne ; coincé entre ces deux territoires, il y a le modeste royaume de France.
Crécy et Poitiers : le triomphe des Anglais
La guerre débute par une série de victoires anglaises : les Français sont défaits à la bataille navale de l’Écluse (en 1340), à la bataille de Crécy (en 1346) puis à la bataille de Poitiers (en 1356), où le roi Jean le Bon est fait prisonnier. Les Anglais possèdent une arme précieuse : l’arc, qui permet surtout de tuer les chevaux, laissant les chevaliers français incapables de bouger sous le poids de leur armure.
À la même époque, la grande épidémie de peste noire en 1348 fait mourir près de la moitié des Français. Enfin, dans les campagnes, des troupes de gens d’arme détruisent les récoltes et pillent les villageois ; cela provoque la famine. De nombreuses révoltes naissent, dont la grande jacquerie des paysans en 1358, et celle des Parisiens, sous le commandement d’Étienne Marcel, le prévôt des marchands.
La reconquête française sous Charles V
Tout change avec l’arrivée de Charles V sur le trône, en 1364. Avec l’aide de Bertrand Du Guesclin qu’il nomme connétable (commandant général des armées), il entreprend de reconquérir le royaume, créant une véritable armée professionnelle. Pour la financer, il lève les premiers impôts. Il jette ainsi les bases de l’État royal français (impôt, armée, administration). Les territoires perdus sont récupérés, sauf Bordeaux, Bayonne et Calais.
La période des désastres sous Charles VI
Mais ces succès français sont de courte durée car, à la mort de Charles V en 1380, lui succède Charles VI, âgé de 12 ans. La France est alors gouvernée par les oncles du jeune roi, qui se disputent le pouvoir et dépensent le trésor royal. Puis en 1392, Charles VI sombre dans la folie, et la dispute entre ses oncles tourne à la guerre civile. Le royaume est coupé en deux : les partisans du frère du roi, Louis d’Orléans (les Armagnacs), s’opposent aux partisans du duc de Bourgogne, Jean sans Peur (les Bourguignons).
Les Anglais profitent de la situation. Ils s’allient avec les Bourguignons et débarquent en France pour conquérir le royaume. Lors de la bataille d’Azincourt de 1415, les chevaliers français sont littéralement écrasés par une armée pourtant inférieure en nombre. Un traité de paix, signé cinq ans plus tard à Troyes, déshérite le dauphin de France (le futur Charles VII) au profit du roi d’Angleterre.
La reconquête définitive : Charles VII et Jeanne d’Arc
À la mort de Charles VI en 1422, le dauphin Charles se proclame pourtant roi de France sous le nom de Charles VII alors que, selon le traité de 1420, c’est le nouveau roi d’Angleterre Henri VI qui est l’héritier du trône. Paris étant aux mains des Bourguignons, Charles VII doit se réfugier à Bourges. Les Anglais entreprennent le siège d’Orléans en 1428, la seule ville du nord du royaume encore fidèle au dauphin. Jeanne d’Arc, une jeune fille qui se dit guidée par une voix divine, convainc Charles VII de lui donner une armée pour « bouter les Anglais hors de France ». Elle réussit à libérer Orléans et accompagne Charles VII à Reims, où il se fait sacrer roi de France en 1429.
Malgré l’arrestation et la mort sur le bûcher de Jeanne d’Arc en 1431, la reconquête du royaume se poursuit. En 1435, les Armagnacs et les Bourguignons signent la paix et, en 1453, la bataille de Castillon (en Aquitaine) voit les Anglais définitivement chassés de France, à l’exception de Calais (qu’ils occupent encore pendant un siècle).
QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE LA GUERRE DE CENT ANS ?
La guerre — qui a duré plus d’un siècle, mais avec plusieurs périodes de trêve — a donné naissance à un sentiment national. Si au début de la guerre, la différence entre les Français et les Anglais était faible (par exemple les seigneurs anglais parlaient français), cent ans plus tard, elle est bien marquée.
D’autre part, la monarchie française sort renforcée de cette épreuve ; elle s’est donnée une armée, une administration et des moyens financiers qui vont lui permettre de devenir l’État européen le plus puissant à partir du xvie siècle.

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