samedi 21 décembre 2013

L'ARCHEOLOGIE

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l'archéologie


L’archéologie est la recherche et l’étude scientifique des vestiges humains du passé. Certains sont encore visibles de nos jours, telles les ruines d’édifices. Cependant, la plupart sont ensevelis sous des champs ou des constructions plus récentes.
Le travail des archéologues consiste à faire des fouilles pour trouver des objets (y compris des restes d’os, de plantes, etc.). Il nécessite beaucoup de minutie et de patience.
LES OBJETS ENSEVELIS
Les archéologues étudient une grande variété d’objets. Parfois, ils en trouvent qui ont été délibérément enterrés (c’est le cas des trésors de la tombe du pharaon Toutankhamon). D’autres ont été perdus accidentellement : des pièces tombées d’un porte-monnaie ou d’une poche, par exemple. La majeure partie d’entre eux ont été jetés parce qu’ils étaient usés ou cassés.
La plupart des objets retrouvés sont en pierre, en verre et en terre, car ce sont les matériaux qui se conservent le mieux. Les objets en bois, en cuir ou en tissu sont rares, dans la mesure où ils s’abîment relativement vite. Même les objets en métal se détériorent avec le temps.
LES COUCHES GÉOLOGIQUES
L’archéologie se fonde sur la stratigraphie, une science qui étudie les différentes couches de roches. Plus la couche est profonde, plus elle est ancienne ; cela permet de donner un âge approximatif aux objets trouvés. Ceux qui sont proches de la surface sont les plus récents et ceux qui sont enfouis le plus profondément les plus anciens. Quasiment tous les objets (y compris les maisons) se dégradent ou sont ensevelis naturellement dans le sol.
Depuis des milliers d’années, le vent et la pluie balayent la Terre, recouvrant sa surface de poussière et de terre. Ils permettent de cette façon la formation de nouvelles couches. Dans le désert, des villes entières ont été recouvertes par le sable que le vent a déplacé. Dans les villes, ce sont les hommes qui sont en partie responsables de l’ensevelissement des immeubles : démolition des vieux bâtiments pour en construire de nouveaux par-dessus. Dans certains endroits, des villes ont ainsi été bâties, détruites et reconstruites pendant des milliers d’années, les édifices modernes se trouvant au sommet de buttes constituées de nombreuses couches, où d’anciennes maisons ont été enfouies.
OÙ LES ARCHÉOLOGUES FONT-ILS DES FOUILLES ?
Il est parfois facile de savoir où commencer à creuser, si des indices sont visibles : lorsque des pans de murs en pierre sont encore debout ou lorsqu’une butte semble ne pas être naturelle. En effet, celle-ci peut cacher une tombe car, par le passé, les gens étaient parfois enterrés sous un petit monticule de terre. Si elle est très grosse, comme une colline, il arrive qu’elle contienne une forteresse, ou même une ville.
D’autres découvertes sont le fruit du hasard : des paysans labourant leur champ peuvent trouver des morceaux de poterie, ou des ouvriers construisant une route mettre au jour les fondations d’une maison ancienne. Ils appellent alors les archéologues.
COMMENT LES ARCHÉOLOGUES TRAVAILLENT-ILS ?
Un travail méthodique
Lors des fouilles, les archéologues creusent la terre en faisant des trous, que l’on appelle des excavations. Ils mesurent tout d’abord le site puis en font un quadrillage précis. Ils ne travaillent que sur un petit nombre de carrés à la fois, en commençant par creuser une tranchée. Tout ce qui y est trouvé est minutieusement examiné. La terre est passée au tamis pour chercher des graines de plantes ou de minuscules fragments d’os ou de poterie.
La couleur de la terre est importante, car son changement peut indiquer l’emplacement de poteaux de bois qui supportaient le toit d’une hutte : le bois, bien que pourri depuis longtemps, a teinté le sol.
Un travail minutieux
Les objets ensevelis sont excessivement fragiles car ils ont été détériorés par le temps. Les archéologues doivent creuser avec beaucoup de précaution. Ils utilisent des brosses et des pinceaux pour enlever délicatement la terre déposée sur les objets. Ils les photographient et les mesurent, avant et après les avoir retirés du sol. Chaque détail est soigneusement noté dans un cahier. Il arrive que les preuves de l’activité humaine dans une seule excavation donnent très peu d’informations. Mais en les comparant aux résultats obtenus dans d’autres excavations, les archéologues peuvent reconstituer le mode de vie des hommes du passé.
Un travail difficile
Les archéologues travaillent souvent dans des conditions difficiles : au fond de tranchées profondes inondées, dans les fleuves et même dans la mer.
La technologie moderne, notamment les scaphandres — des appareils qui permettent de respirer sous l’eau —, rend possibles les fouilles dans les navires naufragés restés au fond de la mer. Grâce à cette méthode, certaines épaves ont pu être remontées à la surface et installées dans des musées. Celles qui sont trop profondes pour que les humains puissent y descendre sont explorées grâce à des robots munis d’une caméra et des sous-marins contrôlés à distance.
COMMENT DATER LES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES ?
Les premiers archéologues n’ont parfois été que des chercheurs de trésors. Ils creusaient le sol d’anciens temples et palais à la recherche de magnifiques objets. Au xixe siècle, l’archéologie est devenue une science. Elle a aussi commencé à étudier des objets du quotidien et des lieux d’habitations ordinaires.
Le système des trois âges
C’est au xixe siècle que l’archéologue danois Christian Thomsen a proposé, après avoir étudié des outils anciens trouvés dans un champ, une division en trois âges de la préhistoire, en fonction des matériaux que les humains utilisaient pour fabriquer des couteaux. De la plus ancienne à la plus récente, ces périodes sont l’âge de pierre, l’âge du bronze et l’âge du fer. En Europe occidentale, l’âge du fer s’est terminé avec l’avènement de l’Empire romain. Le système de Christian Thomsen est encore utilisé aujourd’hui.
L’évolution des styles
Pour dater les objets, d’autres archéologues ont commencé à se baser sur le système des trois âges de Christian Thomsen. À mesure qu’ils ont trouvé et rassemblé des vestiges, ils ont essayé de développer des méthodes plus précises pour donner un âge aux objets. Par exemple, ils ont étudié l’évolution de la décoration des poteries au travers des siècles, en fonction des changements de la mode. Ces études leur ont permis de déterminer quel style est plus ancien ou plus récent, mais non d’attribuer une date aux objets.
Le carbone-14
Depuis le milieu du xxe siècle, les archéologues utilisent la datation au carbone-14 (le carbone-14 est un élément radioactif présent naturellement dans tous les êtres vivants ; on peut le détecter et le mesurer grâce à des appareils spécifiques). La datation au carbone-14 est la première méthode qui a permis de donner un âge précis aux objets. Ce système de datation consiste à mesurer la quantité de carbone-14 dans de la matière organique, c’est-à-dire qui a été vivante : restes d’os, de fibres naturelles, de plantes (y compris le bois et le charbon).
La quantité de carbone-14 contenue dans tout être vivant commence à diminuer de façon régulière après sa mort. En mesurant la quantité restante, par exemple dans un os, les scientifiques peuvent connaître le temps écoulé depuis la mort de l’organisme. Et comme lors des fouilles, des os sont souvent trouvés à côté d’objets en poterie ou en métal, les archéologues peuvent ainsi dater ces autres objets.


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