la guerre de l'Indépendance américaine
La guerre de l’Indépendance
américaine, également appelée Révolution américaine (1775-1783), est un
conflit qui a opposé la Grande-Bretagne aux colons britanniques installés en
Amérique du Nord. La victoire finale des colons a permis la création d’une
nouvelle nation : les États-Unis d’Amérique.
LES ORIGINES DE LA GUERRE
Les Treize Colonies d’Amérique
Au xviie siècle, des immigrants
britanniques commencent à s’installer sur la côte Est de l’Amérique du Nord. Au
milieu du siècle suivant, ils ont formé treize colonies, qui couvrent un
territoire s’étendant du Massachusetts (au nord) à la Géorgie (au sud). Chaque
colonie est dotée d’un gouvernement local, mais reste sous la domination de
la Couronne britannique. À partir de 1765, la Grande-Bretagne
— victorieuse de la France dans sa guerre pour la possession des colonies
d’Amérique du Nord (1763) — réclame aux habitants des Treize Colonies de
contribuer à cet effort de guerre, en leur imposant de nouvelles taxes.
Les colons d’Amérique s’y opposent formellement.
Le « Tea Party de Boston »
En 1773, dans le port
de Boston (colonie du Massachusetts), un groupe de colons proteste contre la
taxe sur le thé importé des Indes, en jetant à la mer la cargaison de thé de
navires britanniques : c’est le « Tea Party de Boston ». En
représailles, le parlement britannique vote une série de lois contre le
Massachusetts, notamment la fermeture du port de Boston. Ces lois, appelées
« lois intolérables » par les colons, déclenchent la
protestation des autres colonies d’Amérique.
Le premier Congrès continental
En septembre 1774, un
rassemblement de douze colonies (la Géorgie n’est pas présente), appelé Congrès
continental, se tient à Philadelphie. Ses représentants décident de suspendre
le commerce avec la Couronne britannique jusqu’à ce que celle-ci supprime les
« lois intolérables ».
LE DÉROULEMENT DE LA GUERRE
La déclaration de guerre
Une nuit d’avril 1775, des
troupes britanniques marchent vers la ville de Concord (non loin de Boston),
pour saisir les munitions rassemblées par des colons organisés en milices (les
« minutemen »). Lorsque les forces britanniques arrivent à Lexington,
les miliciens tentent de les arrêter. En réponse, les Britanniques tirent et
tuent huit miliciens. C’est le début de la guerre de l’Indépendance
américaine.
Le second Congrès continental
En mai 1775, le Congrès
continental se réunit de nouveau à Philadelphie, et se transforme en
gouvernement central des « Colonies unies d’Amérique ». Les
milices deviennent l’« armée continentale américaine », avec George
Washington pour commandant en chef. En même temps, comme la plupart des
colons espère toujours une réconciliation, le Congrès réaffirme la loyauté des
colonies au roi d’Angleterre, auquel il demande de revenir sur les taxes.
Mais avant que celui-ci ne
reçoive cette requête, l’armée continentale américaine tente de s’emparer de
Boston. Bien qu’elle soit vaincue lors de la bataille de Bunker Hill, les
pertes infligées aux Britanniques sont énormes. Le roi d’Angleterre reçoit la
lettre du Congrès et la nouvelle de la bataille de Bunker Hill au même
moment. Au vu du nombre de morts parmi ses soldats, il refuse la requête du
Congrès et envoie une imposante armée en renfort pour écraser la rébellion.
La Déclaration d’Indépendance
Début juillet 1776, le
Congrès continental déclare l’indépendance des colonies d’Amérique, qui
est adoptée le 4 juillet 1776. Ce document, rédigé en grande
partie par l’avocat Thomas Jefferson, proclame que les treize colonies
britanniques sont désormais des États libres et indépendants.
En août 1776, 32 000 soldats
britanniques débarquent, prennent New York et contraignent les
3 000 soldats de George Washington à battre en retraite. En réponse,
George Washington contre-attaque par surprise la nuit de Noël 1776 et
remporte la bataille de Trenton. Il ne parvient pas à récupérer New York,
mais se rend maître du New Jersey.
L’invasion à partir du Canada
En 1777, la Couronne britannique
mène plusieurs attaques à partir du Canada ; à chaque offensive, elle est
arrêtée par les Américains. L’armée continentale est désormais forte de
20 000 hommes. En octobre 1777, elle remporte une grande
victoire lors de la bataille de Saratoga, qui met fin à la menace
britannique à partir du Canada. Les Britanniques s’emparent alors de
Philadelphie, afin de capturer les membres du Congrès continental. Mais
lorsqu’ils arrivent, ceux-ci ont déjà fui.
L’aide française
Depuis le commencement de la
guerre, la France apporte une aide secrète aux Américains. En 1777, elle
reconnaît officiellement l’indépendance des Treize Colonies et, dès
avril 1778, elle envoie une flotte importante pour leur porter secours.
La bataille de Yorktown
De leur côté, les Britanniques
tentent une nouvelle stratégie : conquérir, une par une, les colonies du
sud. En décembre 1778, ils contrôlent la Géorgie puis, sous la conduite du
général Charles Cornwallis, se préparent à conquérir la Caroline du Sud.
Cependant, à court de vivres, Cornwallis se replie sur la côte et fortifie une
position à Yorktown, en mars 1781.
Entre temps, les Français
ont envoyé un renfort de 6 000 hommes et George Washington pense
avoir suffisamment de soldats pour venir à bout des Britanniques. Les troupes
américaines et françaises font le siège de Yorktown, tandis que les
navires du roi de France empêchent les assiégés de recevoir des renforts. Le
19 octobre 1781, Cornwallis se rend : les Américains ont gagné la
guerre.
LA PAIX
Le 3 septembre 1783, la
Grande-Bretagne signe le traité de Paris. Elle reconnaît ainsi
officiellement l’indépendance et la souveraineté de ses Treize Colonies
d’Amérique. Les Américains souhaitant rester sujets britanniques partent pour
le Canada, qui reste un territoire de la Couronne d’Angleterre.
Les idées politiques contenues
dans la Déclaration d’Indépendance se répandent rapidement en Europe, où elles
trouvent un écho dans la Révolution française et inspirent la Déclaration des
droits de l’homme et du citoyen (août 1789).
POUR ALLER PLUS LOIN
→ les États-Unis
→ l’histoire de l’Amérique
→ personnages : George Washington – le marquis de La Fayette
→ interactivité : chronologie des Temps modernes
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