Consulter l’article :
les grandes explorations aux XVe et XVIe
siècles
À la fin du Moyen Âge,
les deux royaumes de la péninsule ibérique, le Portugal et l’Espagne,
sont les premiers à s’engager sur les mers à la découverte du monde. Mais les
autres pays européens (l’Angleterre et la France notamment) ne
tardent pas à se lancer à leur tour dans les grandes explorations.
Les explorateurs sont poussés
par la curiosité et par des intérêts d’ordre scientifique, religieux et,
surtout, commercial. Ils veulent en effet accéder directement aux richesses
des Indes (l’Asie du Sud-Est) sans avoir recours aux marchands arabes. Ils
souhaitent aussi convertir le plus de gens possible à la religion chrétienne.
Les expéditions maritimes sont
rendues possibles grâce aux progrès de la navigation. La caravelle,
considérée comme une invention portugaise, est le principal navire des grandes
découvertes de cette époque.
LE PARTAGE DES ROUTES MARITIMES
Les pays découvreurs de
terres nouvelles se lancent sur des routes différentes :
– le Portugal explore
à l’est la route des Indes (c’est-à-dire l’Asie du
Sud-Est, plus tard appelée les Indes orientales), mais découvre aussi, à
l’ouest, le Brésil ;
– l’Espagne s’aventure à
l’ouest et découvre des territoires qualifiés plus tard d’Indes
occidentales : l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud (hors
Brésil) ;
– l’Angleterre et la France envoient
quant à elles des découvreurs sur les voies maritimes non explorées par les
Portugais et les Espagnols, celles de l’Atlantique Nord. Leurs
navigateurs ont pour mission de trouver des passages vers l’Extrême-Orient au
nord-ouest et au nord-est de cet océan.
LE PASSAGE DU CAP DE BONNE ESPÉRANCE ET
LA ROUTE DE L’ORIENT
Dès le début du xve siècle, les
Portugais explorent la côte occidentale de l’Afrique sous l’impulsion de
Don Enrique, dit Henri le Navigateur, fils du roi du Portugal
Jean Ier. Celui-ci finance plusieurs expéditions, mais n’y
participe pas lui-même. Après sa mort, le Portugal poursuit la découverte des
côtes africaines. C’est ainsi qu’en 1488, Bartolomeu Dias franchit le cap
de Bonne Espérance (la pointe sud de l’Afrique).
Grâce à cet exploit, les
Portugais viennent pour la première fois de contourner l’Afrique. À
partir de ce moment-là, ils dirigent résolument leurs explorations vers
l’est. L’Inde est atteinte par Vasco de Gama en 1498.
Ces avancées permettent aux
Portugais d’installer une série de places commerciales (comptoirs) de
l’Europe à l’Indonésie. Ils deviennent les maîtres de la route maritime de
l’Orient par l’océan Indien.
LA DÉCOUVERTE DE L’AMÉRIQUE
Christophe Colomb
Ayant achevé la Reconquista,
ou Reconquête (lutte des chrétiens contre les Maures en Espagne), les Espagnols
financent une expédition maritime vers l’ouest en 1492, hors du domaine
portugais : Christophe Colomb traverse l’océan Atlantique et touche
terre après un peu plus de 2 mois de navigation, le 12 octobre 1492.
Il pense être arrivé en Inde, mais il vient en fait de découvrir, sans le
savoir, un nouveau continent : l’Amérique.
En mission pour le roi
d’Angleterre Henri VII, Jean Cabot part lui aussi vers l’ouest,
pour atteindre les Indes orientales. Il découvre les côtes du Canada en 1497,
pensant avoir atteint le nord-est de l’Asie. On suppose que, poursuivant son
voyage vers le nord, il a aussi atteint le Groenland, à moins qu’il ne se soit
perdu en mer.
En 1500, Pedro Alvarez
Cabral est chargé par le roi du Portugal d’aller en Inde par la route
« classique », c’est-à-dire par l’est. Mais la flotte de
l’explorateur dévie de sa route initiale : partant en direction de
l’ouest, Cabral traverse l’océan Atlantique et découvre le Brésil.
En 1499 et 1500, le navigateur
Amerigo Vespucci explore les côtes de l’Amérique du Sud, pour le compte
de l’Espagne. Il y retourne en 1501 et 1502, en mission cette fois pour le
Portugal. En tout, il explore des milliers de kilomètres de côtes. C’est lui qui,
le premier, avance l’idée que toutes ces terres ne se situent pas en Asie, mais
appartiennent à un nouveau continent. C’est son prénom, Amerigo, qui sera
choisi en 1507 pour créer le nom du Nouveau Monde, l’Amérique.
LE PREMIER TOUR DU MONDE
Au service de l’Espagne, Fernand
de Magellan, parti en 1519 vers l’ouest, trouve quant à lui en
1520 un passage au sud du continent américain qui relie l’océan Atlantique
et l’océan Pacifique. Cette voie maritime, située à l’extrême sud de l’Amérique
(entre le sud du Chili et la Terre de Feu), porte aujourd’hui le nom de détroit
de Magellan. Magellan traverse l’immense océan Pacifique, encore inconnu
des Européens, mais trouve la mort aux Philippines (un archipel de l’Asie du
Sud-Est).
Un de ses hommes, Juan
Sebastián Elcano, prend le commandement de l’expédition et
termine son périple. En 1522, il revient en Espagne par l’est : le
premier tour du monde a été réalisé.
d'explorateurs à conquérants
|
À partir de 1519, d'explorateurs, les Espagnols
deviennent des conquérants, des conquistadores. Dans le sud de
l'Amérique du Nord (Mexique), en Amérique centrale et en Amérique
du Sud, ils entreprennent la conquête de vastes territoires, qui
constituent aujourd'hui la plus grande partie de l'Amérique latine. L'Empire
aztèque du Mexique est ainsi soumis par Hernan Cortès en 1521,
tandis que Francisco Pizarro dirige la conquête de l'Empire inca
du Pérou, dont la capitale est prise en 1533.
|
L’EXPLORATION DU CANADA
En 1524, le royaume de
France se lance à la découverte des côtes canadiennes. Pour le compte de
François Ier, l’Italien Giovanni da Verrazzano explore
la côte de Terre-Neuve et de la Nouvelle-Écosse.
En 1534, lui aussi lancé
sur les mers par François Ier, Jacques Cartier touche
d’abord l’île de Terre-Neuve, puis fait le tour complet du golfe du
Saint-Laurent. Sur la presqu’île de la Gaspésie, il prend possession des terres
au nom du royaume de France. Il effectue ensuite deux autres voyages pendant
lesquels il poursuit l’exploration de l’intérieur des terres : en 1535
(voyage pendant lequel il découvre notamment le site de la future Montréal)
et en 1541.
POUR ALLER PLUS LOIN
→ Vasco de Gama
→ Christophe Colomb
→ Fernand de Magellan
→ Hernán Cortés
→ Jacques Cartier
→ interactivité : chronologie des Temps modernes
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire